CHAPITRE QUINZE


IL QUITTE LE CHAMP MISSIONNAIRE



Vision de la Tente (1)



Au commencement, quand l’Ange du Seigneur m’apparut premièrement, en me disant comment je devrais oeuvrer dans mon ministère, c’est-à-dire que je verrais une lumière, que j’entendrais une voix me parler et que j’aurais des visions, mes frères dans le ministère de ma propre dénomination dirent que cela venait du diable. Mes frères de l’Eglise me dirent que ma théologie était fausse, parce que les jours de visions et de miracles étaient passés. Ils ne voulaient pas admettre que Dieu avait promis, dans la Bible, qu’Il visiterait la terre avec des anges, des prophètes, des miracles, des signes et des prodiges, comme Il le fit à la jonction de chaque Âge. Il y a sept différentes jonctions et nous sommes à la dernière avant le Millénium!

Je me décidai à faire comme le Seigneur me l’avait dit, et je commençai à agir comme Il me conduisait. J’ai réalisé qu’il y a trois dangers auxquels le serviteur doit veiller: la popularité, les femmes, l’argent. Je ne craignais pas les deux premiers, mais j’avais peur de l’argent. Ainsi, en 1946, je promis à Dieu que je ne solliciterais jamais d’argent dans les réunions, je fis alliance avec Lui. S’il arrivait un endroit où les offrandes dans le plateau n’étaient plus suffisantes, alors je rentrerais chez moi. Dieu a pourvu à cela miraculeusement. Pas même un moment nous avons été troublés par la question d’argent. Trois ou quatre de mes gérants ont perdu leur emploi parce qu’ils essayaient de solliciter juste un peu d’argent, ce que je ne pouvais tolérer.

Pendant neuf ans, le Seigneur couvrit chaque besoin, sans que l’on ait à tirer de l’argent. Puis, en 1955, dans chacune des trois plus grandes réunions, les revenus furent bien loin de couvrir les dépenses, et ce furent d’autres qui intervinrent pour couvrir les larges déficits.

Lorsque la dernière réunion fut terminée, ma femme, mon fils et ma petite fille arrivèrent à la chambre où j’étais. C’était environ 2 heures du matin et je leur dis d’aller au lit. Je sortis du côté de la montagne, je m’agenouillai et je criai à Dieu: "Il me faut quitter le champ!". Trois fois de suite les réunions avaient été soutenues par d’autres. Ce n’était pas cela que j’avais promis à Dieu. Je Lui avais promis que je rentrerais à la maison si les revenus des réunions étaient en déficit. J’avais à tenir ma promesse.

Quand je retournai à la chambre, ma femme vit que j’avais crié à Dieu et elle me demanda: "Billy, qu’est-ce que tu as?". Ne pouvant me résoudre à lui dire que je voulais quitter le champ de la guérison divine, je lui répondis: "Oh! tout est bien".

Comme nous rentrions de l’est de la Californie, j’essayai de le dire à ma famille, en Arizona, puis de nouveau au Texas et à travers la campagne, alors que nous approchions de Jeffersonville.

Billy Paul dit: «Papa, je suis sûr que tu ne pourrais plus vivre! Il y a dans la Bible un passage où Paul dit: “Malheur à moi si je ne prêche pas l’Evangile! ”.

Je répondis: “Mon fils, je n’ai jamais dit que je cesserais de prêcher l’Evangile, ce que je ferai aussi longtemps que Dieu m’en donnera la possibilité; je veux dire que j’abandonnerai le ministère de guérison pour la prédication de l’Evangile».

Billy Paul demanda: «Alors, tu aurais l’intention de renoncer à ces grandes campagnes d’outre-mer, où que ce soit, à cause de l’argent? Mais Dieu ne t’a pas dit de faire cela, c’est toi qui as fait cette promesse!».

Je répondis: «Mais un homme d’honneur tient sa parole! J’ai fait une promesse à Dieu et je dois la tenir!».

Le matin suivant, ma femme et moi nous nous levâmes de bonne heure, et j’étais assis sur le bord du lit, me tenant la tête à deux mains. Je dis à ma femme: «Eh bien! chérie, aujourd’hui je vais aller voir Jean Mitchler pour lui demander s’il peut me redonner mon ancien travail auprès de l’Indiana Light and Power Company pour surveiller les lignes".

Soudain, en regardant au travers de la chambre, je vis deux petits enfants qui venaient vers moi, poussant une petite voiture avec deux vieilles roues de bois. Ces enfants, presque nus, étaient d’un teint foncé, et avaient des yeux et des cheveux noirs. Ils ressemblaient à de petits enfants mexicains. Je pouvais entendre ma femme qui marchait dans la chambre, et je lui dis: "Chérie, ne les vois-tu pas? C’est bien ce qu’on peut appeler de pauvres petits enfants!".

Tandis que j’entrais plus profondément dans la dimension de ma vision, je m’éloignai de ma femme, et je m’en allai quelque part où je rencontrai Miner Arganbright. Il dit: "Frère Branham, les cartes de prières ont déjà toutes été données, et nous avons fait du chemin pour vous atteindre, en dedans et en dehors de la réunion". Quelqu’un était avec le frère Arganbright. Comme je les dépassais, j’arrivai dans une arène extérieure, remplie d’un immense auditoire. C’était tous des gens du même teint foncé que celui des petits enfants. Quelqu’un d’autre parlait à ma place. Je questionnai un homme debout à côté de moi: "Qui est cet homme qui parle?". Il répondit: "Ils l’ont amené ici. Qui sont-ils?".

Juste alors, cet homme qui parlait à ma place congédia l’auditoire et chacun se levait pour partir. Je criai alors: "Oh! mais ce n’est pas juste.Où est l’appel à l’autel?".

Un homme vint vers moi et me dit: "Tout est bien, frère Branham, nous avons prélevé l’offrande".

Je demandai: "Depuis quand l’offrande devient-elle plus importante que l’appel à l’autel? Il y a des milliers d'âmes qui auraient pu être gagnées pour Christ et il les congédie!".

La pluie commença à tomber et je dis: "Maintenant, voyez, il commence à pleuvoir et toutes ces âmes vont partir et ne pourront pas revenir!".

L’homme répliqua: "Oh! vous avez à leur parler cet après-midi".

Je demandai: "A quel moment a-t-il dit que je leur parlerais?".

Il répondit: "Dans peu de temps".

"Dans peu de temps? Mais il n’y aura pas une douzaine de personnes ici!" m’écriai-je.

Et alors, à ma droite derrière moi, une aimable et tendre voix, quoique sévère, demanda: Notre Seigneur n’a-t-Il pas été abandonné avec douze disciples seulement, alors que des milliers le quittèrent après qu’Il eut commencé à leur parler de la Vérité? (Jean 6:60-68).

Je vis une main se mouvoir en face de moi, à partir de mon côté droit et, tandis que cela se passait, je parus entrer dans une autre dimension encore plus haute. Je ne pouvais plus entendre Meda, ma femme, dans la chambre. Je me trouvais au bord d'un beau lac et je n'avais jamais vu de ma vie une eau si limpide.

Lorsque, il y a neuf ans, j'entrai pour la première fois dans le munistère, j’avais eu une vision. J’étais en train de pêcher du poisson, mais ce poisson avait des taches blanches et noires sur le dos; il n’avait pas de bonne façon. Mais maintenant, dans cette vision-là, je vis dans cette eau claire une belle truite arc-en-ciel, et le lac était extrêmement large. Tout autour étaient des centaines et des centaines de prédicateurs, pêchant de petits poissons. Je dis dans mon coeur: "Je suis aussi bon pêcheur qu’eux, ou même meilleur qu’ils ne le sont". J’espérais attraper le grand et magnifique poisson et commençai à préparer ma ligne et l’amorce.

Alors, de mon côté droit, derrière moi, vint la même voix de l’Ange du Seigneur qui m’avait parlé depuis que j’étais enfant. Il me dit: Je vais t’enseigner comment pêcher, mais reste tranquille et n’en parle à personne.

Je répondis: “Oui, je le veux bien”.

Il me dit: Fixe ton amorce - ce que je fis. Puis il ajouta. Maintenant, pour attraper ce gros poisson, il faudra aller loin dans l’eau profonde.

Je balançai la ligne et l’envoyai de toutes mes forces; elle se déploya sur toute sa longueur. Il dit: C’était bien!

Tandis que l’amorce s’enfonçait presque jusqu’au fond de l’eau claire, Il dit: Premièrement, tire tranquillement et prête attention aux petits poissons. Puis, tire plus fort et jette l’amorce loin d’eux et le grand poisson viendra après eux lorsqu’il verra les petits poissons poursuivre l’amorce. Souviens-toi, tiens-toi tranquille, et je ne dis rien à personne à ce propos! Pour la troisième étape, resserre ta ligne. Tu es près de l’attraper.

"Je comprends” répondis-je.

Tous les prédicateurs commencèrent à m’entourer en me disant: “Frère Branham, nous savons que vous savez prendre le poisson”.

Je répondis: “Oh oui! je sais comment il faut faire”. Puis je commençai à leur expliquer la méthode exacte enseignée par l’Ange du Seigneur. Je devins si excité en essayant de montrer à ces prédicateurs comment pêcher, que je lançai l’amorce complètement hors de l’eau, n’attrapant qu’un poisson de la grandeur de l’amorce. Il semblait même que la peau du poisson était étroitement tendue sur l’amorce; je me demandais même si j’arriverais à l’enlever!

L’Ange du Seigneur surgit de derrière, sur mon côté droit, et vint directement en face de moi, le même que j’aie toujours vu, un grand homme fort, ayant la corpulence d’un homme de deux cents livres, avec de grands bras, habillé d’une robe blanche, ayant une chevelure foncée et les pieds nus. Il me regarda droit en face et dit: "Tu as fait exactement ce que je t’ai dit de ne pas faire!"

Je pensai: “Oh! c’en est fini de moi maintenant”.

L’Ange ajouta: La première fois où je t’ai dit de tirer lentement de te tenir tranquille à ce sujet, c’est lorsque je t’ai fait connaître les maladies des gens, au moment où ils poseront leur main dans la tienne. Ta seconde phase c’est lorsque je t’ai dit d’aller plus profondément et de demeurer tranquille concernant cela; c’est quand je t’ai donné des visions pour connaître les secrets des coeurs des gens, et tandis que tu prophétisais ce que je t’avais révélé, j’accomplissais exactement ce que je t’avais dit. Au lieu de garder le silence quant à ces choses, tu es allé sur l’estrade et tu as fait une démonstration publique de ces dons divins. Regarde ce que tu as provoqué: une quantité d’imitations charnelles.

Je partis en pleurant à haute voix. Je dis: “O Seigneur, je suis désolé d’avoir fait cela!”. Ma ligne s’était enroulée autour de mon pied. J’avais l’hameçon dans la main et, tout en criant, je commençai à tirer la ligne avec mes dents pour essayer de la démêler. Puis Il me regarda d’un air sérieux et me dit: "Ne jette pas ta ligne dans la confusion en des temps pareils."

"Je ne le ferai plus jamais, mon cher Seigneur”.

Puis je me sentis entrer dans une dimension encore plus haute. La ligne à pêche que j’avais dans la main se changea en un lacet de soulier d’un demi-pouce de diamètre. Je tenais un soulier de bébé avec des oeillets d’un huitième de pouce de diamètre environ. J’essayais d’enfiler ce lacet d’un demi-pouce au travers d’oeillets d’un huitième de pouce, et j’avais déjà cassé plusieurs fils du lacet. L’Ange du Seigneur était encore debout en face de moi, et Il me regardait sérieusement, quoique gentiment. Qu’est-ce que tu essaies de faire?

Je répondis: “J’essaie de lacer ce soulier”.

Il reprit. Tu emploies le mauvais bout du lacet.

Je pris l’autre bout du lacet et je remarquai qu’il était plus petit, et fermé par un bout de métal qui entrerait plus facilement dans l’oeillet. Je dis: «Oh! je suis navré, Monsieur, je n’avais pas remarqué que j’employais le mauvais bout».

Il dit: Tu ne peux pas enseigner à des bébés des choses surnaturelles, sans provoquer des imitations charnelles.

Puis je me sentis entrer encore dans une autre dimension de la vision. J’étais debout dans l’air, dans la plus vaste tente que j’aie jamais vue de ma vie. J’étais au-dessus des gens, ayant la plate-forme en bas, en-dessous de moi. Je venais de finir de prêcher et j’avais fait l’appel à l’autel; je voyais des centaines de personnes debout, leurs mains levées en l’air et qui pleuraient. J’essayais de descendre vers eux où elles étaient, mais je restai en l’air.

Un homme vraiment sympathique et cordial, s’avança devant les gens et dit: "Chers amis, tandis que notre frère Branham est sorti prendre un peu de repos après ce merveilleux appel à l’autel, nous voulons former la ligne de prières à droite". Une ligne de prières se forma tout autour de l’intérieur de la tente, et en dehors dans la rue, et au bas de la rue, aussi loin que je pouvais voir.

A l’intérieur de la tente, je voyais une toile tendue, d’environ quatre pieds de hauteur, avec un portail dans dans cette clôture de toile. A l'intérieur de cette clôture, il y avait une petite chambre boisée carrée. Une dame était debout au portail de cette clôture de toile, prenant le nom et la carte de prières d’une dame assise dans une chaise roulante. Derrière elle venait un homme avec des béquilles, dont la dame prit aussi le nom et la carte. Un homme robuste sortit et poussa la dame en chaise roulante à travers le portail de la clôture de toile et à travers une porte dans la petite chambre boisée.

J’entendis le bruissement familier de la Lumière qui accompagne mon ministère et je La vis aller de moi jusqu’à la petite chambre. L’Ange du Seigneur était encore debout à mes côtés dans l’air. Il me dit: Je te rencontrerai là-bas à l’intérieur. Et je vis sa main pointer en direction de la petite chambre. Il ajouta: C’est là la troisième phase.

Je dis: “Je ne comprends pas cela”.

Il reprit: Je te rencontrerai là-bas.

Je surveillai et vis la dame malade sortant de cette petite chambre par une porte sur le côté opposé, et poussant sa chaise roulante. Une dame était là pour recueillir son témoignage sur une bande magnétique et lui demandait ce qui était arrivé dans la petite chambre. Elle répondit: “Je ne sais pas!”. Puis l’homme sortit portant ses béquilles. La dame lui demanda ce qui était arrivé dans la petite chambre, et il répondit: “Je ne sais pas”.

L’Ange du Seigneur dit: Ce ne sera pas une démonstration publique. Ces paroles de notre Seigneur ne sont-elles pas rapportées dans les Saintes Ecritures: Quand tu pries, entre dans ta chambre, et quand tu en as fermé la porte, prie ton Père qui est dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra  publiquement. Ne sois pas comme les hypocrites qui font montre de ces choses en public, mais entre dans le secret de ta chambre.

Puis l’Ange du Seigneur et moi, nous descendîmes dans la petite chambre. Ce qu’Il m’a dit là, j’aurai à le garder secret pour le reste de ma vie.

 

 

Il semble bien qu’aux yeux de certains observateurs, frère Branham déclina parce qu’il n’avait pas su administrer ses affaires. Mais ce qui vient d’être raconté nous prouve qu’il n’en est rien. Dieu éprouvait son serviteur pour voir s’il serait fidèle à sa promesse. Rien n’aurait été plus facile pour frère Branham de faire comme les autres, de se plaindre un peu en sollicitant ou encore en organisant un plan de financement semblable à ce que tous les autres ont fait pour survivre jusqu’à aujourd’hui. Sans doute il aurait été celui qui aurait eu le plus de succès, mais il avait choisi la voie étroite.

Par la suite, dans les réunions spéciales où les gens pouvaient lui poser des questions par écrit, on lui demanda ce qu’il pensait des autres qui faisaient des appels à l’argent. Il répondit: "Je ne crois pas dans cette manière de soutirer, de mendier, de se faire donner de l’argent. Je pense que c’est faux! Maintenant, si vous-mêmes le faites, que je ne vous froisse pas en disant cela. Vous pouvez avoir reçu de Dieu le droit de le faire. Je donne simplement mon avis. Personnellement, je ne crois pas en cela".

Je me suis trouvé moi-même dans un grand rassemblement en plein air, lors d’une grande convention d’une fameuse dénomination, où deux ou trois d’entre eux passèrent tout l’après-midi debout sur l’estrade à menacer les gens, disant que Dieu détruirait leurs récoltes, frapperait leurs enfants de polio et des choses de ce genre, s’ils ne donnaient pas d’argent lors de cette réunion. C’est l’exacte vérité, cette Bible se trouvant devant moi. Je dis: «C’est un blasphème contre Dieu et Ses disciples!». Si Dieu vous envoie, Il prendra soin de vous. S’Il ne vous a pas envoyé, alors, que la dénomination s’occupe de vous. Mais si Dieu vous envoie, Il prendra soin de vous"(2)

 

 

Mon choix c’est d’être un homme pauvre

 

 

Dès les premières années de son ministère, frère Branham aurait pu devenir millionnaire. Une fois, à St-Louis, il pria pour une femme très riche qui avait un cancer de poitrine. Quoiqu’elle ait dû subir l’ablation des deux seins, le cancer s’était propagé dans son corps. Sa fille étant à ses côtés, l’Esprit parla et dit à cette femme inconsciente: "Dans trois jours, tu iras dans les magasins dans la rue".

Son médecin, le docteur Théodore Palvedes, grand chirurgien de Californie, étant sur les lieux, s’indigna et répliqua: "Il n’est pas bien de donner un faux espoir à quelqu’un, surtout à cette femme mourante".

Frère Branham répondit: "Je vais même ajouter ceci: si cette femme n’est pas bien et ne marche pas dans la rue dans trois jours, alors je me mettrai un écriteau sur le dos disant que je suis un faux prophète, et vous me conduirez tout autour de la ville. Mais si elle est bien, c’est vous qui devrez vous mettre quelque chose sur le dos". (3)

La femme fut guérie selon la parole prononcée, et le médecin fut converti. Il devint prédicateur de l’Evangile à Oakland, en Californie.

Un peu plus tard, frère Branham reçut deux agents de police qui lui apportaient un chèque certifié d’un million et demi, provenant de la "Bell Vinerg Mission" en Californie. Il ne voulut même pas le voir, et pourtant il demeurait dans un vieil appartement de deux pièces.

Par la suite, des chrétiens Arméniens, le voyant rouler dans son vieux camion Chevrolet âgé de dix ans et rongé par la rouille, vinrent lui offrir une belle Cadillac, comme ils l’avaient fait pour un autre prédicateur. Frère Branham fut très touché, mais il la refusa. Ecoutons-le nous donner la raison d’un tel refus: De l’estrade, j’ai reçu un chèque de vingt-cinq mille dollars provenant du propriétaire d’un puits de pétrole, qui avait vu sa mère guérie et se lever de sa chaise roulante. Il avait pris l’avion pour venir jusqu’à moi, mais je dis: "Monsieur, quelqu’un m’a offert, il n’y a pas longtemps, de m’acheter une belle Cadillac. Je dis: Une Cadillac! Moi, passer dans l’Arkansas et voir ces pauvres gens qui ramassent le coton avec des mains crevassées par les chardons, tirant des poches. Je m'imagine une vieille mère à moitié morte, ayant des troubles féminins, mangeant du gras et du pain de maïs pour déjeuner, venant à mes réuinions pour y mettre un dollar, et moi je me promènerais en Cadillac? Non monsieur! Je déchirerais le chèque devant lui. Je ne leur permettrais même pas de mettre cinq ou dix sous pour payer l'auditorium si je le pouvais moi-même. Si j'avais ce que je mérite, je marcherais. Comment pensez-vous qu’on se sentirait si on disait: Voici frère Branham, un grosse Cadillac qui passerait sur le chemin et ces pauvres gens ne pouvant même pas se permettre d’avoir une bicyclette?"(3).

Nous avons déjà dit que pour beaucoup, William Branham semblait avoir gaspillé son ministère parce qu’il a raté l’opportunité de s’organiser un ministère solide et une méthode de financement efficace. Pour d’autres, comme nous le verrons dans les chapitres suivants, son déclin est dû à son choix rigoureux de rester fidèle à ses convictions et de jamais faire de compromis sur des détails bibliques, que la plupart qualifient comme étant sans importance. Mais pour être en mesure de juger convenablement un homme ayant eu un tel ministère, il nous faut poursuivre son histoire et entendre ce qu’il appellera par la suite son "Message à l’Eglise".

L’historien David Harrel déclare qu’à la fin des années 50, les questions de soutien matériel étaient devenues plus importantes pour la survie des évangélistes que la démonstration des dons spirituels. (4)

Mais pour frère Branham, la question matérielle a toujours été très secondaire. Ce qui suit nous montrera que cet homme est mort pauvre et endetté. Voici ce qu’il confia à ses amis quelques jours avant de mourir, au sujet de sa maison. (5)

Je me rappelle qu’une fois à Calgary, une offrande a été recueillie pour moi. Nous vivions dans deux chambres délabrées, et ma femme avait dû mettre une couverture devant la porte pour que les enfants n’attrapent pas une pneumonie. Frère Jack m’avait dit: "Ce n’est pas juste de vous traiter comme cela". J’avais reçu je ne sais pas combien de milliers de dollars...

Je lui avais dit: "Oh! frère Jack, reprenez cela!".

Mais il me dit: "Ce n’est pas possible!". C’est pourquoi avec cet argent, j’ai acheté une maison. Nous l’avons gardée environ deux ans comme cadeau de l’église aux enfants de Dieu.

Puis j’ai pensé: "Cela ne me semble pas juste. Je suis entré dans ce monde avec rien, et je n’emporterai rien en le quittant". C’est pourquoi j’ai loué cette maison et j’en ai fait don au Tabernacle. Ainsi, lorsque j’aurai terminé mon service ici-bas, un autre serviteur de Dieu pourra l’utiliser, s’il en est encore temps.

 

 

L’affaire d’impôts

 

 

Ce qui suit fut considéré comme une grande épreuve pour frère Branham, une montagne infranchissable, dira-t-il dans un sermon. Mais Dieu a voulu mettre en évidence le fait que Son serviteur a été droit et honnête en toutes choses. (6)

 

 

Je suis maintenant traduit en justice pour un demi-million de dollars. Ils me dirent: "Cet argent que vous avez reçu en ce temps-là était à vous avant que vous ne payiez vos factures. Vous l’avez donné à votre église, mais tout d’abord c’était à vous".

Je dis: "Mais je n’ai jamais rien fait pour cela".

Ils dirent: "Mais oui. Vous leur avez dit que vous preniez une offrande d’amour".

Je dis: "Je veux que quelqu’un me dise quand cela est arrivé".

"Eh bien! vous sollicitez par la poste".

Je répliquai: "Fouillez mon bureau, pas un centime". Je sais comment j’ai dépensé l’argent que j’ai reçu là-bas.

Mais ils dirent: "Nous n’en sommes pas aussi sûrs. Pourquoi les administrateurs n’ont-ils pas fait ceci et cela?".

Je dis: "Alors vous me considérez comme malhonnête".

Ils dirent: "Nous croyons que vous êtes très".

Je vous dis ceci seulement pour la gloire de Dieu et spécialement pour les jeunes; Je veux vous montrer que si vous vivez selon la Bible, Dieu sera avec vous. Et si votre esprit est en désaccord avec ce que Dieu dit, alors vous ne vivez pas selon la Bible.

Ainsi, j’étais là devant ces procureurs, et l’un d’eux s’approcha et dit: "Nous n’essayons pas du tout de dire que vous êtes malhonnête. Vous étiez ignorant du fait que si quelqu’un vous donnait de l’argent, c’était d’abord le vôtre. Vous avez signé un chèque de M. Miner Arganbright de Californie, provenant de l’Association des Hommes d’Affaires du Plein Evangile, pour quelques milliers de dollars. Et le même jour vous l’avez retiré de votre banque et vous avez acheté quatre ou cinq billets pour un voyage outre-mer, à peu près vingt-cinq mille dollars".

Je dis: "Oui, monsieur".

Il dit: "Vous devez payer l'impôt sur cela".

Je répliquai: "Mais nous étions dans la même banque et j’ai immédiatement pris l’argent pour les billets".

Il dit: "Si vous avez eu le chèque une minute, la moitié de cela était à vous; si vous l’avez eu une demi-minute, il a été à vous pour une demi-minute avant qu’il ne devienne la propriété de l’église. Vous devez des impôts sur cela".

"Mais il l’a donné à l’église".

"Il vous l’a donné".

Je dis: "Cela va à l’église, alors cela n’est pas imposable".

il dit: "Nous n’imposons pas votre église, c’est vous que nous imposons".

Alors je dis: "Mais le même homme de l'impôt fédéral qui a signé son nom m’a dit de le faire de cette façon".

Je répliquai: "Ceux qui ont écrit la Constitution ne sont plus avec le gouvernement, est-elle toujours valable? Un jour, vous ne serez plus avec le gouvernement. Quelle sorte gouvernement sert-on".

Alors l’autre homme dit: "M. Branham, laissez-moi vous montrer que nous savons où sont passés chaque centime que vous avez".

"Très bien", dis-je.

Il dit: "Voici un endroit où vous avez eu une réunion au Canada, en Alberta, et là ils vous ont donné une offrande d’amour de trois mille dollars. Le dimanche précédent, vous êtes sorti et vous avez trouvé une vieille église, et ils adoraient dans cette église qui n’avait pas de toit et vous avez donné ces trois mille dollars à ces gens pour bâtir une église".

"C’est exact".

"Mais vous devez payer l'impôt sur cela. Vous l’avez donné à l’église, mais c’était à vous avant que cela n’appartienne à l’église". Et cet homme ajouta: "N’est-il pas vrai qu’un tel homme, sa maison a brûlé ici à la campagne, et que, revenant de votre réunion, vous aviez mille cinq cents dollars?". (Maintenant, cela peut paraître comme beaucoup d’argent pour certains d’entre vous. Ces quinze jours pour me reposer me coûtent presque cent dollars par jour pour prendre soin du bureau et des autres affaires). "Vous aviez ces quinze cents dollars et vous les avez donnés à l’homme qui avait cinq enfants et dont la maison a brûlé". Ils avaient mon chèque étalé là.

Je dis: "C’est juste". Qu’auriez-vous fait, un homme avec cinq enfants, vivant dans une tente par une température de zéro degré et de la neige au sol? Vous croyez que j’aurais pu rester dans une maison décente, sachant que cet homme, sa femme et ses petits enfants grelottaient emmitouflés dans des manteaux et que j’aurais pu leur venir en aide?

L’homme poursuivit: "Est-ce vrai qu’un homme venant du Kentucky est mort dans une ruelle là-bas et qu’il n’avait même pas d’argent pour ses funérailles, et que vous l’avez enterré; et vous et votre femme avez pris de l’argent et vous êtes descendus chez J.C. Penny’s? Vous avez dépensé deux cents dollars pour habiller ses enfants"?

Je répondis: "C’est exact".

Il dit: "N’est-ce pas un fait qu’une vieille femme juste ici, dans cette ville (elle vivait alors à New Albany), vous lui avez donné trois cents et quelques dollars pour payer une facture d’épicerie qui était en retard, car on ne voulait plus la servir et vous avez payé près de cinq cent dollars pour son loyer jusqu’au mois de juin, car on voulait la mettre dehors pendant l’hiver; et vous avez à nouveau garanti sa facture d’épicerie qui se montait à quatorze ou quinze cents dollars".

Je dis: "Je me rappelle très bien de ce cas. C’était une vieille maman qui avait quatre-vingts ans avec une fille souffrante, et un garçon prédicateur en Georgie qui souffrait de rhumatismes. Elle était alitée et n’avait aucun autre soutien". Qu’est-ce que vous auriez fait?  Je répondis: "Oui, je l’ai fait".

Il me demanda: "Est-ce que votre conseil d’administration le savait?".

"Non, monsieur, il ne le savait pas".

"Votre femme le savait-elle?".

Je répondis: "Non, elle ne le savait pas".

Il dit: "Alors pourquoi l’avez vous fait?".

Je dis: "Parce que mon Seigneur a dit: Ne laisse pas ta main gauche savoir ce que fait ta main droite. Avez-vous une autre loi plus grande que les lois de Dieu?". A ce moment-là, le Saint-Esprit vint à mon aide d’une manière merveilleuse. Vous dites des choses inconsciemment, ne sachant pas ce que vous dites, si vous laissez simplement le Saint-Esprit parler. Je dis: "Si vous prétendez que je vous dois cela, je ferai de mon mieux. Je ne suis plus un garçon, mais je ferai tout mon possible, pour le payer. Je ne dois rien à personne que je sache. J’ai essayé d’être honnête. J’avais des milliers de dollars de dettes et je les ai payées à un dollar par semaine, mais par la grâce de Dieu je les ai payées. Si vous dites et pouvez me prouver que je dois cet argent que j’ai donné à ces gens...". Et ils m’ont montré que j’avais donné près de vingt-cinq mille dollars dans les dix dernières années.

Il dit: "Les administrateurs n’en savaient rien".

Je dis: "Il n’est pas nécessaire qu’ils le sachent. Ce qui me fait mal, c’est de savoir que ces pauvres veuves et ces orphelins devront aussi payer l'impôt sur cela, ou mourir redevable au gouvernement". Je ne savais même pas ce que je disais. C’est le Père qui parlait et je ne le savais pas.

"Oh!" dit-il, "non, ils n’auront pas besoin de payer l'impôt sur cela".

Je dis: "Pourquoi est-ce qu’ils n’auront pas besoin d’en payer?".

Il répondit: "Vous voyez, c’était un don non sollicité". Alors le Saint-Esprit me réveilla. "Oh!" dis-je, "alors un don non sollicité n’est pas"».

"C’est exact".

"Alors, je ne dois rien du tout au gouvernement, car je n’ai jamais prélevé une seule offrande de ma vie".

Alors mon avocat se leva et dit: "M. Branham, pouvez-vous..."

Je dis: "Je peux vous faire avoir deux millions de lettres à Washington et prouver que je n’ai jamais pris volontairement une offrande".

Il dit: "Mais quand vous allez dans ces réunions, et cet argent qui est prélevé par ces pasteurs pour payer cela, vous avez bien une entente que vous recevrez quelque chose".

Je dis: "Non, rien du tout".

"Alors, est-ce que vous ne sollicitez pas par la poste?".

"Rien du tout".

"Comment recevez-vous votre argent alors?" me demanda-t-il.

Je répondis: "Ce sont les gens qui me l’envoient". Je vois en ce moment des gens qui me font parvenir continuellement leurs dîmes. Je ne leur ai jamais rien demandé, ils le font tout simplement. C’est le Saint-Esprit. Il sait prendre soin des Siens.

Il dit: "Alors M. Branham, pouvez-vous le prouver? Pouvez-vous me faire parvenir des lettres vieilles de huit ou dix ans qui prouvent que vous avez reçu ces offrandes sans sollicitation?".

Je répondis: "Autant que vous en voulez".

Il dit: "J’en veux trois de chaque année".

"Très bien» dis-je, «vous les aurez".

Il dit: "voulez-vous me donner la clé de votre casier postal et laisser votre courrier s’accumuler pendant deux ou trois jours après quoi vous viendrez avec moi pour l’ouvrir".

Je dis: "Vous pouvez faire ce que vous voulez. Vous pouvez aussi venir à mon bureau".

Il me demanda: "Quel genre de sollicitation faites-vous?".

Je dis: "Aucune".

"Qu’envoyez-vous par la poste?".

"Des tissus de prières".

"Percevez-vous quelque chose pour cela?".

Je dis: "Venez lire les lettres que j’envoie avec ces tissus de prières". C’était fini. Maintenant le gouvernement me doit tous les impôts que j’ai payés durant les vingt dernières années "Ne prenez pas garde à ce que vous direz, car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est le Père qui demeure en vous qui parlera".

 

Dieu m’a pardonné

 

Ce qui suit est introduit dans ce chapitre pour illustrer comment Dieu a veillé sur son serviteur afin qu’il soit irréprochable aux yeux des hommes. (7)

 

 

Il y a environ six semaines, j’ai commis une faute. Les procureurs m’avaient tellement mis hors de moi-même à cause de cette enquête, que je savais à peine où j’en étais. J’avais quitté le bureau et je venais d’entrer à la maison pour dîner; et alors le téléphone sonna et Meda alla répondre. Elle mit sa main sur le récepteur et dit: “Ce sont de nouveau ces procureurs”.

Je dis: “Je ne pourrais pas supporter une autre soirée ainsi. Je me sens comme si j’allais perdre la tête». Et je sautai sur mes pieds et dis: «Dis-leur que je ne suis pas ici» et je courus derrière la maison.

Lorsque je rentrai (Meda est très scrupuleuse sur ces choses), elle me rencontra à la porte et en pleurant elle me dit: «Bill, était-ce la chose juste à faire?».

Je dis: «Assurément, je n’étais pas à l’intérieur à ce moment-là». Mais je savais que Dieu m’avait condamné pour cela.

Elle dit: «Mais tu étais là lorsqu’il a appelé».

Cet après-midi-là, j’allai prier pour un enfant malade. Et juste avant de quitter la maison, le téléphone sonna de nouveau et le petit Joseph courut vers le téléphone et dit: «Papa, veux-tu que je leur dise que tu n’es pas ici». Voyez-vous comment le péché corrompt, quelle sorte de famille ce serait finalement?

1 Jean chapitre 3, verset 21 dit: Si notre coeur ne nous condamne pas, alors nous avons de l’assurance devant Dieu. Mais si notre coeur nous condamne, comment pouvons-nous avoir de l’assurance devant Dieu? Nous savons qu’aussi longtemps que nous avons un péché qui n’est pas confessé, Il ne nous entendra jamais.

Je commençai à prier pour ce bébé et lorsque je lui imposai les mains, le Seigneur me reprit et me dit: Tu as dit un mensonge, tu n’es pas digne de prier pour ce bébé.

Alors je dis à cet homme: “Monsieur, attendez-moi ici. Il y a quelque chose que je dois mettre en ordre d’abord”.

Je téléphonai au procureur puis me rendis à son bureau. Je dis: “Monsieur, je vous ai dit un mensonge, et j’ai fait que ma femme mente aussi, elle vous a répondu que je n’étais pas là, et j’ai couru derrière la maison».

Il s’avança vers moi, mit sa main sur mon épaule et dit: «Frère Branham, j’ai toujours eu confiance en vous, mais j’ai encore plus confiance maintenant dans un homme qui est prêt à corriger ses torts».

Je lui dis: «J’ai commencé à prier pour ce bébé, et le Seigneur me condamnait dans mon coeur parce que je savais que j’avais mal agi».

Le jour suivant, mon épouse me demanda: «Où vas-tu?».

Je répondis: «A la caverne». J’allai à cette caverne où je me retire depuis plusieurs années. J’entrai à l’intérieur et priai toute la journée: «O Dieu, ne me laisse plus jamais faire une telle chose. Pardonne-moi Seigneur, car lorsque j’ai commencé à poser mes mains sur les gens malades pour prier pour eux, alors je me suis senti condamné». Et vers 3 heures de l’après-midi, je sortis et montai sur un rocher, et regardant vers l’est et les mains en l’air, je louai le Seigneur. C’était si tranquille à cet endroit. Je dis: «Seigneur, une fois Tu es passé près de Moïse, alors que Tu l’avais placé dans le creux du rocher, et il a dit que cela ressemblait au dos d’un homme. Voudrais-Tu le faire encore. Seigneur, afin que je sache que je suis pardonné. Seigneur, je ne suis pas très fort mentalement, parce que je n’ai pas beaucoup d’instruction, mais j’essaie de Te servir. Tu connais mon coeur et je n’aurais pas dû faire cela. Ce n’était pas mon intention de le faire. J’étais nerveux et il me semblait que j’allais perdre la tête. Je l’ai fait dans un moment où Satan m’a surpris. Si Tu me pardonnes, laisse-moi alors Te voir, Seigneur».

Et Dieu est mon Juge, juste à côté de moi les buissons on commencé à être agités par un Tourbillon qui est passé tout près de la caverne où je me tenais, pour ensuite partir dans les bois. Oh! frères, une paix qui surpasse toute intelligence est venue sur moi, et j’ai pleuré, j’ai crié, j’ai poussé des cris. Je savais que mes péchés étaient pardonnés. Voyez-vous, j’étais en désunion avec Dieu, je ne pouvais pas obtenir la délivrance du bébé.

Le jour suivant, j’eus un entretien avec un homme de Chicago, un catholique qui venait tout juste de se convertir. Cet homme, les valves de son coeur étaient enflées comme une chambre à air qui est trop gonflée. Les docteurs voulaient l’opérer depuis longtemps, mais il ne voulait pas les laisser faire. Cet homme était à peine entré que le Saint-Esprit, alla dans sa vie et dévoila quelque chose qu’il avait fait lorsqu’il était garçon de choeur dans l’Eglise catholique. Il avoua que c’était la pure vérité et me demanda: «Voulez-vous dire que c’était la chose que Dieu avait contre moi?».

Je répondis: «C’est la seule ombre que je puisse voir dans votre vie».

Il retourna donc chez lui et dit au docteur: «Très bien, préparez tout, maintenant nous aurons l’opération».

Le docteur dit: «Nous allons de nouveau examiner votre coeur». Mais lorsqu’il l’examina il déclara: «Vous n’avez plus besoin d’opération».

Voyez-vous, mes amis, si notre coeur nous condamne, nous ne pouvons obtenir une délivrance totale.

 

 

 

Dette de 40.000 dollars

 

 

Malheureusement, le triomphe de frère Branham dans cette affaire d’impôts ne dura pas. Ils sont revenus à la charge, cherchant par tous les moyens de soutirer quelque revenu. Frère Branham nous raconte la suite. (8)

           

 

Je vais vous décrire brièvement ce qui s’est passé. Je crois qu’il y a presque cinq ans qu’ils sont sur cette affaire, étudiant ce cas, cherchant à connaître ma moralité, etc... Mais je suis si reconnaissant qu’ils n’aient rien pu trouver contre moi, ainsi ils n’ont pas pu m’accuser de quoi que ce soit. Ils n’ont pas pu m’accuser, mais ils ont reconnu que j’avais fait cela par ignorance. Ne connaissant pas la loi, je signais tous les chèques que l’on m’apportait, et je les donnais pour les campagnes d’évangélisation. Mais aussitôt que j’apposais ma signature sur ces chèques, ils m’appartenaient. Ils me dirent: «C’était très bien de votre part, mais ils vous appartenaient, et ensuite vous les donniez à l’église. Mais dès que votre nom y était inscrit, ils vous appartenaient; peu importe leur destination, ces chèques vous avaient été adressés».   Si les donateurs avaient inscrit sur ces chèques «don personnel», il n’y aurait pas eu de problème, mais ils écrivaient simplement «William Branham».

Vous vous rappelez qu’il n’y a pas longtemps, j’eus une vision. Il y avait un homme de grande taille, d’apparence sombre comme de la fumée ou de la suie, couvert d’écailles comme un crocodile, qui s’avançait vers moi. Il avait des doigts de fer, et sur lui était écrit: «Gouvernement des Etats-Unis». Moi, je n’avais en main qu’un petit couteau. J’étais totalement impuissant devant lui; mais le Seigneur entra en scène, et cet homme fut vaincu. Rappelez-vous que je vous ai raconté cela il y a pas mal de temps.

L’autre jour, ils m’ont proposé de faire un compromis. Mon avocat, M. Orbison de New Albany, et Ice & Miller, d’Indianapolis, m’ont demandé de venir les trouver. J’y suis allé avec ma femme, frère Roberson et les responsables de l’église; et là, ils nous dirent que le gouvernement était prêt à faire un compromis.

Je leur dis: «Si je dois quoi que ce soit à qui que ce soit, je le paierai. Je ferai de mon mieux. Mais cela, je ne le dois pas. Dieu m’en est témoin. Et pourquoi ne m’accusent-ils pas si je suis coupable? Pendant cinq ans ils ont cherché quelque chose contre moi, et ils n’ont rien trouvé. Je ne paierai rien jusqu’à ce que la preuve soit apportée que je le dois».

L’avocat me dit: «Maintenant, nous pouvons y aller. Le gouvernement va s’instruire de cette affaire. La seule chose que nous puissions trouver contre vous est que vous n’avez pas fait les choses comme vous auriez dû les faire».

Je ne connais rien en comptabilité, alors j’ai agi selon ce que je pensais être honnête. Ces chèques n’ont jamais été portés à mon compte, mais toujours à celui de l’église. Je ne pouvais pas faire autrement.

Et l’avocat ajouta: «Ils sont d’accord pour faire un compromis, et de vous libérer pour quinze mille dollars, plus dix mille dollars d’amende». Les honoraires de l’avocat étaient fixés à quinze mille dollars. Tout cela me faisait quarante mille dollars à payer!... Je dis: «Où croyez-vous que je vais trouver ces quarante mille dollars? Vous avez vu mon compte en banque, il ne contient pas plus de cent dollars et peut-être moins. Où voulez-vous que j’aille chercher ces quarante mille dollars? Je n’ai aucune fortune, je n’ai rien».

Il me dit: «M. Branham, s’il y a procès, nous gagnerons certainement. Voici ce que je vais faire: Ils vont prétendre que tout vous appartient parce que vous avez signé ces chèques. Ils vont essayer de le prouver, malgré que vous ayez porté cet argent aux comptes de l’église et de la Campagne Branham».

Ils ne peuvent trouver un cent que j’aurais dépensé pour mes besoins personnels. C’est la vérité. Dieu le sait! Tout a été dépensé pour le Royaume de Dieu, jusqu’au dernier centime.

Mais cela n’eut aucun effet. Ils dirent que cet argent était d’abord à moi, ensuite à l’église et pour la campagne. Ils ont une manière de faire, vous savez, toutes sortes de détours. Aussi, je leur dis: «Je ne paierai pas un sou».

Mon avocat me dit: «Nous pouvons arranger l’affaire de cette manière: je peux faire déclarer cet argent comme étant des dons personnels. Mais alors, tout ce qui est au-dessus de dix mille dollars sera considéré comme fortune, et vous vous retrouverez au même point qu’avant, et ils passeront encore cinq ans à contrôler tout cela».

Vous comprenez, lorsque vous écrivez un chèque, il passe au contrôle, il est photocopié. Bien sûr, j’avais tous les talons.

Il me dit donc: «Alors, vous en serez au même point qu’auparavant. Autre chose encore, M. Branham. Si jamais vous avez un procès de ce genre avec le gouvernement, peu importe ce qui a pu vous arriver, aux yeux du public, vous serez considéré comme un escroc».

Regardez ce qui est arrivé à ce prédicateur baptiste du Mississipi. Une femme l’accusa de l’avoir outragée. Mais cet homme put prouver qu’il n’était même pas dans la ville ce jour-là, ni le jour précédent, ni le jour suivant. Il put le prouver de telle manière que le juge lui proposa de poursuivre la femme pour diffamation. Mais il dit: «Laissez-la faire».

Mais savez-vous ce qui arriva quand on fit un sondage d’opinion dans le pays à ce sujet? Soixante-quinze pour cent des Américains dirent: «Il n’y a pas de fumée sans feu». Et ce pauvre homme, aussi innocent que vous et moi dans cette affaire, devra porter cet opprobre jusqu’au jour de sa mort, bien qu’il n’ait rien eu à se reprocher dans tout cela.

Pendant un certain temps, je fus vraiment malheureux, en pensant que j’avais consacré ma vie au Royaume de Dieu, essayant d’amener les gens à payer leurs impôts, et de faire en sorte que les malfaiteurs deviennent honnêtes, et que je dusse moi-même être accusé d’escroquerie. Je pensai: «Qu’ai-je bien pu faire?». Alors il me vint à l’idée de chercher dans ma Bible. Je vis que chaque homme, sans exception, qui avait eu un ministère spirituel, fut attaqué par Satan qui essayait de le faire passer pour quelqu’un d’immoral, ou bien il était en butte aux attaques du gouvernement. Repassez toute l’histoire, Moïse, Daniel, les Hébreux, Jean-Baptiste, Jésus-Christ (qui mourut condamné à la peine capitale par le gouvernement), Paul, Pierre, Jacques fils de Zébédée, Jacques le Mineur; tous moururent à cause de leur gouvernement, parce que chaque gouvernement est le siège de Satan. C’est Jésus qui l’a dit, c’est la Bible qui le dit.

Il y aura un gouvernement qui sera dirigé par Christ; ce sera pendant le Millénium. Mais tous ces gouvernements actuels, quoi que nous puissions en penser, sont sous la domination de Satan. «Tous les royaumes de la terre m’appartiennent; j’en fais ce que je veux. Si Tu m’adores, je Te les donnerai».

Je rentrai à la maison. Je me décourageai en causant avec ma femme. Je dis: «Non! Si je devais cet argent, je le paierais. Je ne le dois pas, par conséquent, je ne paierai rien. Un point c’est tout. De toute façon, comment pourrais-je le payer?».

J’ajoutai: «Meda, débarbouille la figure des enfants et prépare leurs vêtements; nous partons. Tout est sens dessus-dessous. Qu’ai-je fait? Moi payer quarante mille dollars? Réalises-tu ce que cela signifie pour moi!».

Mais comme une gentille petite femme elle me dit: «Penses-tu que cela servirait à quelque chose? As-tu prié à ce sujet?».

Je pensai: «Peut-être que j’aurais avantage à prier de nouveau». Je recommençai, et il me semblait qu’Il me citait une Parole des Saintes Ecritures. Nous devons toujours sonder les Ecritures et voir ce que Dieu a fait.

Un jour, on posa une question à Jésus, essayant de lui faire dire quelque chose contre le gouvernement. Ils lui demandèrent: «Est-il juste pour nous Juifs libres de payer le tribut à César»..

Il leur répondit: «Avez-vous une pièce de monnaie? De qui est cette effigie?».

«De César».

«Alors, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu».

Cela me fit réfléchir. «C’est vrai, Seigneur! Mais cela n’appartient pas à César, mais à Toi. Si cet argent avait été à moi, et que j’aie dû payer de l'impôt, cela eût été différent. Mais dans ce cas, cela T’appartient. Cela n’appartient pas à César!».

Je continuai à lire un peu plus loin et je vis ceci: Il dit à Simon: «Va jeter ton hameçon dans la rivière, et quand tu auras pris un poisson, ouvre-lui la bouche, il te donnera l’argent. Ne les scandalise pas. Va payer, Simon, pour Moi et pour toi».

Je pensai: «C’est vrai, mon Dieu. Tu possèdes des banques de poissons dans tout le pays. Je ne sais pas comment Tu feras».

Je réunis les frères qui m’apportèrent leur soutien et ils furent d’accord qu’il était préférable de payer les quarante mille dollars.

Je téléphonai sans arrêt à la banque pour savoir s’ils avaient accepté ma requête et enfin Bob me dit: «C’est en ordre, Billy, ils l’ont acceptée».

Alors je rentrai et embrassai ma femme en lui disant: «Chérie, tout est en ordre!».

Quelle sensation merveilleuse que d’être libéré! Ils m’ont accordé des facilités de paiement, et je peux ainsi payer à raison de quatre mille dollars par année. Ainsi, je ne dois plus perdre de temps maintenant; il faut que j’aille travailler. Il va me falloir dix ans pour cela, si Jésus ne revient pas avant.





(1) - Aujourd’hui cette Ecriture est accomplie, Jeffersonville, 1965. Reproduit du  journal “Full Gospel Men’s Voice” vol. 4, n°2, mars 1956.

(2) - Questions et réponses sur le Saint-Esprit, Jeffersonville, 1959.

(3) - L’histoire de ma vie, Owensboro, 1953.

(4) - All things are possible, David Harrel.

(5) - Les oeuvres sont l’expression de la foi Shreveport, 1965.

(6) - Le Nom de Jésus, 1958.

(7) - Tiré du message "Une délivrance totale", Jeffersonville, 1959.

(8) - L’Absolu, Jeffersonville, 1962.




Prochain chapitre : parle à cette montagne



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