A une époque où nombre de pasteurs et d'églises cherchaient désespérément de nouveaux moyens pour attirer les pécheurs dans leurs locaux pour entendre l'Evangile, T.L. Osborn publia un livre devenu un classique, afin de mettre les chrétiens EN MARCHE pour gagner les pécheurs, là où ils sont.
Alors que certains étaient sur le point de fermer les portes de leur église pour se limiter à « paître les brebis jusqu'au retour de Jésus », le livre de T.L. Osborn, GAGNEURS D'AMES – là où sont les pécheurs, fut envoyé gracieusement par le centre OS/FO à plus de 50 000 pasteurs, missionnaires et évangélistes du monde entier.
Aujourd'hui, il n'existe guère de ville ou de nation où quelqu'un ne s'enthousiasme pas de la renaissance de l'évangélisation personnelle.
Pleins de joie, des groupes et des organisations de gagneurs d'âmes – de simples chrétiens, hommes et femmes – sont EN MARCHE portant l'Evangile partout.
Le premier cri de ralliement de M. Osborn était de gagner les âmes – LA OU SONT LES PECHEURS. Puis, il écrivit le présent livre, qui est la suite naturelle à cet appel. Ce nouveau livre appelle les chrétiens à se mettre EN MARCHE – HORS DU SANCTUAIRE. Il présente une série de conférences faites par le Pasteur Osborn dans ses Instituts Gagneurs d'Ames à travers le monde. En termes clairs et concis, il énonce les secrets qu'il a partagés avec des milliers de gagneurs d'âmes.
Monsieur Osborn croit qu'en redécouvrant le ministère apostolique de gagneurs d'âmes et en se mettant en marche HORS DE L'EGLISE les chrétiens, laïques, écriront le dernier et glorieux chapitre de l'Eglise en action.
Puissent les vérités fondamentales énoncées dans ces études vous inspirer à vous mettre à la tâche HORS DU SANCTUAIRE, et à partager la Bonne Nouvelle de Christ avec ceux qui ne vont jamais à l'église ; puissent-elles vous aider à gagner une moisson d'âmes – dans votre propre secteur et partout où vous irez avec Dieu.
La couverture illustrée de ce livre représente Philippe, un disciple de Jésus aux premiers temps de l'Eglise, en train de parler de Christ à un haut fonctionnaire éthiopien en route vers son pays ( Actes 8 : 26-40 ). Cet homme accepta le salut, tout de suite, là sur la grande route, et devint un croyant.
C'est ce qui arrive quand un chrétien se met EN MARCHE... HORS DU SANCTUAIRE. C'est ainsi que l'on apporte l'Evangile au dehors, là où sont les pécheurs, là où se déroule l'action.
C'est apporter l'Evangile là où il faut – dans la rue, le long des routes et sur les grandes artères de l'humanité, dehors, sur les places publiques.
C'est mettre l'Evangile en mouvement, en action, en route ; c'est le mettre sur roues, le monter à bord de Bus CinEvangiles ou de Bateaux CinEvangiles, le mettre sur les rails de la technologie moderne, sur les rouleaux polychromes de rotatives, sur les bandes de magnétophone ou de magnétoscope, le reproduire sur film.
C'est mettre l'Evangile à portée des masses, là où les pauvres peuvent l'entendre tout comme les riches, là où les mendiants et les marchands peuvent en bénéficier, le long des voies publiques, au moyen des techniques modernes d'information, là où des millions de gens qui n'iraient jamais à l'église, peuvent entendre parler de Jésus – hors de l'église.
C'est ce que Dieu disait aux chrétiens de tous temps quand Il dit à Philippe : « APPROCHE-TOI DE CE CHAR »( verset 29 ). Attelons le témoignage de l'Evangile à chaque char modernisé, mécanisé, électrifié ou transistorisé – dont l'action est susceptible d'atteindre le grand public. METTEZ-vous en marche et parlez de Jésus.
Paul décrit ainsi les merveilleux résultats d'une évangélisation d'actualité, faite par des chrétiens EN MARCHE, HORS DU SANCTUAIRE : « La même Bonne Nouvelle qui est venue jusqu'à vous, va maintenant dans le monde entier, changeant partout les vies » ( Colossiens 1 : 6, Bible Vivante ).
Dans nos projets gagneurs d'âmes, adoptons la règle de vie chrétienne qui était celle de Paul : « Aussi, partout où je vais, je parle de Jésus à tous ceux qui m'écoutent ; c'est mon travail, et je ne peux le faire que grâce à l'énergie puissante de Christ qui travaille en moi » ( Colossiens 1 : 28-29, Bible Vivante ).
En bref, voici pourquoi nous devons aller gagner des âmes :
Il est temps de rappeler aux prédicateurs et aux laïcs l'exemple de l'Eglise primitive « chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ » ( Actes 5 : 42 ).
Ils le faisaient dans le temple - « chaque jour ».
Ils le faisaient dans les maisons - « chaque jour ».
Et ils évangélisèrent tout le monde connu de ce temps-là.
A travers le monde entier, des prédicateurs, et des laïcs qui s'intéressent aux pécheurs, sont en train de découvrir de nouvelles dimensions à leur ministère individuel. Ils sont en train de trouver de nouveaux moyens pour atteindre les SANS-église.
Le vrai ministère de l'évangélisation appartient à chaque chrétien. Ce ministère consiste à porter l'Evangile aux pécheurs. Puisque ces derniers ne vont pas à l'église, nous devons aller là où sont les pécheurs. C'est cela, l'évangélisation ! De nombreuses église n'ont aucun programme pour gagner des âmes hors de leurs propres murs.
La mission principale de l'Eglise, qui est d'atteindre chaque pécheur, ne s'accomplit pas, parce que nous ne la comprenons pas. D'ailleurs, dans l'église contemporaine, ce n'est pas la coutume ; et les gens ne font généralement que ce qui est traditionnel – même si cela n'a aucun sens.
Mais le monde d'aujourd'hui exige des changements radicaux dans l'attitude de l'Eglise et des chrétiens vis-à-vis des pécheurs.
Si vous pensez avoir le courage de vous exposer à des idées qui ne sont pas traditionnelles ; si vous vous jugez capable de « penser neuf », sans pour autant condamner les conceptions acquises ; si vous osez reconsidérer honnêtement l'attitude de l'Eglise et des chrétiens à 'égard des pécheurs, ainsi que les principes fondamentaux qu'appliquait l'Eglise primitive pour gagner les âmes ; et si, par-dessus tout, vous vous souciez vraiment des pécheurs qui ne vont pas à l'église, alors allez-y sans crainte, lisez ces études et vous deviendrez un de ces milliers de chrétiens renouvelés, EN MARCHE, HORS DU SANCTUAIRE.
QUELLE DIFFERENCE Y A-T-IL ENTRE « le Réveil » et « l'Evangélisation » ? Avez-vous jamais réellement réfléchi à ce sujet ? Est-ce important ?
Je reconnais que la façon de nommer les choses n'est pas aussi importante que ce que nous faisons. Cependant, je crois que dans le cas du « Réveil » et de « l'Evangélisation », nous accomplirions infiniment plus pour gagner les âmes si nous les distinguions clairement l'un de l'autre.
Le « Réveil » consiste à RANIMER ce qui a déjà été ANIME. On ne peut réveiller ce qui n'a jamais eu la vie.
« L'Evangélisation », au contraire, consiste à donner la Parole de Vie à ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés, à ceux qui n'ont jamais eu la vie – aux INconvertis, aux SANS-église. Evangéliser, c'est témoigner aux âmes perdues et les gagner.
« Le Réveil », c'est pour les chrétiens – pour l'Eglise.
« L'Evangélisation », c'est pour les pécheurs – pour le monde.
On ne peut RENDRE la vie à un pécheur, car il est mort dans ses péchés ; il n'a jamais eu la Vie. Aussi a-t-il besoin de « l'Evangélisation » - il a besoin de recevoir la Parole de VIE.
Un chrétien a déjà reçu cette VIE de Christ, quand il a cru à l'Evangile et accepté Christ. Mais, comme les chrétiens peuvent devenir tièdes ou rétrogrades, perdre leur premier amour, ou se relâcher dans leur zèle ou leur vision, ils ont besoin du « Réveil » !
Par conséquent :
« Le Réveil » s'accomplit dans l'église.
Mais « l'Evangélisation » se fait hors de l'église.
C'est dans l'église, parmi les chrétiens, que nous devons tenir des réunions de réveil.
Mais c'est dans le monde, parmi les pécheurs, que nous devons évangéliser.
Cette étude traite de « l'Evangélisation », c'est-à-dire de l'art de « Gagner des Ames »- un ministère qui s'exerce HORS DE L'EGLISE.
Pour que ces études puissent apporter l'aide et l'inspiration souhaitées, il faut que ceci soit clairement compris.
Lisez, en étant disposé à penser neuf – à vous aventurer hors de l'église pour gagner plus d'âmes à Christ.
Le prédicateur ou le laïc qui se soucie réellement de la masse des SANS-église est prêt à réviser sa manière de penser et d'agir dans n'importe quel domaine, si cela l'amène, avec son église, à moissonner un plus grand nombre d'âmes.
Presque tout ce que l'Egise accomplit aujourd'hui en fait d'évangélisation est déterminé par une IDEE FIXE qui peut s'énoncer ainsi : Si seulement nous pouvons amener les pécheurs dans notre église, ils seront sauvés !
Alors, nous invitons dans notre église un prédicateur réputé. Nous faisons de la publicité, pour inviter les gens à venir l'entendre dans notre église.
Nous les invitons par la radio, la télévision et les journaux.
Hélas, il n'en vient que quelques-uns.
Pourquoi ? Parce que la plupart des pécheurs ne vont pas à l'église !
Mais nous refusons d'accepter ce fait ; nous aimons notre église. Nous venons d'y mettre une moquette et de rembourrer les sièges. Nous avons une bonne chorale et un excellent pasteur.
Certainement, les pécheurs viendront volontiers dans une telle église !
Et nous faisons venir tout spécialement un chanteur chrétien, des musiciens, une chorale.
Une fois de plus, les fidèles répandent la nouvelle et tout le monde prépare un bon accueil. On fait davantage de porte à porte pour inviter les gens à venir écouter les chanteurs chrétiens dans notre belle église. On passe des annonces dans les journaux, à la radio et à la télévision.
A nouveau, peu de résultats. Il en vient quelques-uns – on recrute quelques absentéistes, quelques rétrogrades se réveillent, et un ou deux pécheurs assistent à la réunion.
Pourtant, nous en avions invité des milliers. Pourquoi ne sont-ils pas venus ? Notre église désire le salut des âmes et prie pour cela plus que pour tout autre chose. Nous avons une église sensationnelle ! Notre pasteur est l'un des meilleurs. Il a le fardeau des âmes. Notre assemblée se soucie des perdus. Elle compte d'excellents travailleurs chrétiens – de très bons conseillers et moniteurs. Les pécheurs qui viennent à notre église et y sont baptisés font avec Dieu les plus merveilleuses expériences – oui... mais seulement ceux qui viennent.
POURQUOI cela ? Pourquoi, en dépit de tous nos efforts pour atteindre les gens, y a-t-il si peu de pécheurs qui viennent et qui soient sauvés ?
C'est parce que l'on a travaillé dans la ligne de l'idée fixe traditionnelle de l'église. On s'est dit : « Si seulement nous pouvons amener les pécheurs dans notre église, ils seront sûrement sauvés. »
Et l'idée était bonne – du moins pour les pécheurs qui sont EFFECTIVEMENT venus !
Mais la raison pour laquelle il n'en est pas venu davantage, c'est que : les pécheurs ne vont pas à l'église !
« Bah ! - disons-nous – c'est un point de vue pessimiste ! Nous n'y croyons pas. Quelque chose les attirera certainement ! »
Alors, nous appelons encore des musiciens. De nouveau, nous faisons de la publicité. Nous lançons des appels à la prière. A .nouveau, les portes de l'église s'ouvrent tout grand. Et merci Seigneur pour ceux qui viennent, parce que même une âme ou deux en valent la peine. Mais, en général, nous n'atteignons pas les pécheurs. Pourquoi ? Ces musiciens sont parmi les meilleurs. Tout était bien organisé. Nos chrétiens ne se ménagent pas. Et pourtant nous échouons. En désespoir de cause, nous nous demandons : « Que faut-il donc, aujourd'hui, pour faire venir les pécheurs dans notre église ? » Et nous sommes amèrement déçus.
Le monde perdu essaie depuis longtemps de nous faire comprendre quelque chose :
« Votre pasteur peut être docteur en théologie, vous pouvez avoir un local climatisé, des moquettes, des sièges capitonnés ; vous pouvez nous inviter par la radio, la télévision, les appels téléphoniques, les lettres, les bulletins d'église, les annonces dans les journaux, les visites personnelles ; vous pouvez inviter des pasteurs, des conférenciers, des prophètes, des professeurs, des évangélistes, des musiciens, des chanteurs et même des acrobates, NOUS NE VIENDRONS TOUJOURS PAS A L'EGLISE. »
Alors, que devons-nous faire ?
Abandonnons notre idée fixe !
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Puisque la plupart des pécheurs ne viendront jamais à l'église pour être sauvés, et que notre mission est de tout entreprendre pour que l'Evangile atteigne les pécheurs, nous devons changer de tactiques et apporter l'Evangile aux pécheurs où ils sont, HORS DU SANCTUAIRE – comme le faisait l'Eglise primitive.
Les seuls qui puissent être gagnés à Christ par l'évangélisation sont les pécheurs, les perdus. Donc, allons là où ils sont – HORS DU SANCTUAIRE. Si nous gardons notre témoignage en vase clos, les seuls pécheurs que nous pouvons gagner sont ceux qui délibérément se lèvent, s'habillent pour venir à l'église, pleins de bonne volonté et ouverts à l'Evangile. Mais la majorité des pécheurs ne le fera jamais.
Dans le livre Comment avoir une église qui gagne des âmes, l'auteur écrit : « L'église-bâtiment est l'arpent le plus évangélisé du monde. Nous essayons d'évangéliser le monde en évangélisant le bâtiment. Nous évangélisons chaque salle et chaque banc. A la manière dont nous y travaillons, on penserait que le bâtiment lui-même a besoin de se convertir. Nous travaillons comme si tous les perdus du monde étaient dans ce bâtiment.
« Un seul problème : les perdus sont partout sauf là ; les foules inconverties n'ont jamais été là, elles n'y sont pas actuellement et elles n'y seront jamais. Les pécheurs sont partout, sauf là où nous essayons de les gagner. »
La plupart des chrétiens d'aujourd'hui ne se rendent pas compte qu'à l'époque du Nouveau Testament il n'y avait pas d'église-bâtiment. Gene Edwards dit : « Aujourd'hui, dans l'évangélisation, la notion d'église-bâtiment est le plus grand obstacle à gagner des âmes, NON PAS parce que nous avons des bâtiments d'église – mais parce que nous n'en sortons pas !
« Un bâtiment d'église a un seul but : nous protéger du froid l'hiver, de la chaleur l'été ou de l'eau lorsqu'il pleut !
« Je ne vous incite pas à brûler votre bâtiment d'église. Sans aucun doute, l'église-bâtiment est nécessaire de nos jours. Mais, mettons-là dans sa vraie perspective ! Comprenons que l'évangélisation NE doit PAS avoir pour centre le bâtiment de l'église. Elle doit être centrée HORS DU SANCTUAIRE. L'église n'est pas un lieu dans lequel on doit amener les perdus pour les convertir. C'est un avant-poste hors duquel on envoie les chrétiens ».
Là, dehors, il y a des millions de pécheurs qui attendent, nécessiteux, désespérés, affamés, avides et mûrs pour la moisson. Ils sont là, tout près, mais HORS DU SANCTUAIRE, dans toutes les directions. Ils ont besoin du salut, ils veulent le pardon, ils cherchent à connaître Christ, ils ont peur de mourir tels qu'ils sont. Assiégés par leurs problèmes, ils désirent Dieu ; mais ils ne vont pas à l'église, parce qu'ils ne savent pas à laquelle se fier.
Mais, si vous allez leur porter l'Evangile, là où ils sont, ils accepteront Christ et recevront, de bon gré, Sa Grâce et Son Salut.
Ensuite, ils vous suivront volontiers dans votre église, où ils croîtront dans la grâce et la connaissance de Christ, parce qu'ils auront confiance en vous, en votre église et en votre pasteur. Après tout, ils savent que vous vous souciez de leur âme ; vous êtes venus les aider à recevoir Christ, là où ils étaient. Ils peuvent vous faire confiance ! Ils iront dans votre église. Elle se soucie des pécheurs.
Le chrétien le plus timide du monde, qui frappe à la porte d'un pécheur pour témoigner, lui exprime un des sentiments les plus profonds qui puissent exister entre deux personnes. Avant même d'ouvrir la bouche, il dit : « JE M'INTERESSE A VOUS ». Et les êtres humains veulent être aimés, ils veulent que l'on s'intéresse à eux.
L'Eglise d'aujourd'hui doit se demander : « Est-ce que nous nous intéressons réellement aux pécheurs – à ceux qui sont hors du sanctuaire – à ceux qui ne viendront jamais dans notre église pour être sauvés » ?
Il y a une Eglise Baptiste à la Nouvelle Orléans, qui a gagné plus d'âmes pour Christ en moyenne, chaque année, que n'importe quelle autre église de cette fédération. On demanda au pasteur : « Est-ce en attirant les gens à vos études bibliques du dimanche que vous gagnez le plus d'âmes ? »
Il répondit : « Non, nous ne gagnons presque personne à Christ en recrutant pour l'église. Nous vivons, voyez-vous dans une région très religieuse. Les gens sont très attachés à leurs traditions. Ils ne viennent presque jamais dans notre église. Mais c'est une des raisons pour lesquelles notre église est une église qui gagne des âmes ! Nous avons été forcés de les gagner à Christ chez eux ou à leur lieu de travail. Ensuite, quand ils sont réellement convertis et transformés par la nouvelle naissance en Christ, ils viennent à notre église et en deviennent des membres solides. »
Chaque année, cette église reçoit trois ou quatre cents nouveaux convertis, sans compter les centaines d'autres gagnés à Christ par leurs membres, mais qui s'affilient à d'autres églises, ni ceux qui ne s'affilient à aucune église.
Comment cette église arrive-t-elle à de tels résultats ?
Ils acceptent le fait qu'ils ne peuvent s'attendre à ce que les gens viennent dans leur sanctuaire pour y être convertis. Leurs fidèles SE SOUCIENT DES AMES. Ils vont chaque semaine frapper aux portes, de maison en maison ; ils s'asseyent et annoncent l'Evangile dans les salles de séjour, dans les salles à manger, sur les terrasses, sur le pas des portes, et ils gagnent des âmes à Jésus-Christ, là où les gens sont réceptifs, HORS DE L'EGLISE.
Voyez les Témoins de Jéhovah. C'est l'une des organisations religieuses qui se sont le plus rapidement développées dans le monde occidental. Comment font-ils ?
Combien gagnent-ils d'adeptes dans leurs salles de réunions ? Pratiquement personne ! Ils savent que l'endroit favorable pour les convertir, c'est dans leur maison, là où les gens vivent, dans leur lieu de travail ou d'amusement. Et ils VONT porter leur message et gagnent des millions de convertis.
Pourquoi n'avons-nous pas profité de leur exemple ?
Parce que nous avons hérité d'une idée fixe que nous n'avons pas été capables de chasser ! Nos programmes de visites, nos études bibliques, nos cours de formation, tout est fait dans le but d'attirer les pécheurs dans nos églises. Nous croyons que nous pourrons ENSUITE faire en sorte qu'ils soient sauvés. Mais nous avons inversé l'ordre des choses – nous avons mis la charrue avant les bœufs.
Nous avons imaginé, enseigné et mis en œuvre toutes sortes de programmes, d'idées, de projets et de croisades sur « l'évangélisation par le recrutement » - c'est-à-dire en amenant les sans-églises aux études du dimanche, à des réceptions amicales, à des banquets, à des groupes de chant, à des cours, à des études, à des fêtes et au sanctuaire. Mais peu ou rien n'est enseigné sur la manière de gagner les âmes – comment les amener à une décision pour Christ, HORS DE L'EGLISE – à l'usine, au restaurant, au parc, dans la rue, dans la maison même du pécheur ; ainsi qu'à la plage, à la montagne ou dans tout autre séjour de vacances.
En d'autres termes, la plupart des églises ont d'excellents programmes et des cours de formation sur la manière d'inviter les gens à l'église (faire des visites), mais pas sur la manière d'amener les gens à accepter Christ là où ils sont (gagner les âmes).
Dans le Nouveau Testament, on voit les disciples témoigner de « maison en maison » et en gagner beaucoup d'autres parmi le peuple.
Aujourd'hui, la pensée est d'amener les gens d'abord à l'église et ensuite à Christ. Ce système est bon pour ceux qui viendront à l'église – mais près de 90% des pécheurs n'y viendront jamais, quoi que nous fassions pour les y attirer.
La pensée du Nouveau Testament est d'amener d'abord les hommes à Christ, PUIS aux réunions – de les gagner là où ils sont. Les possibilités sont sans limites !
La plupart des programmes de formation ont pour objet de recommander l'église ou l'organisation. Dans le Nouveau Testament, on recommande Christ.
Que nous l'admettions ou non, l'église (en tant que bâtiment ou dénomination) est ce qui attire le moins les pécheurs – son attrait est exactement ZERO, parce que la plupart des pécheurs ne vont pas à l'église. Cependant, ce fait extraordinaire demeure : la personne de Jésus-Christ – quand Il est bien présenté – exerce sur le cœur humain le plus grand attrait qui soit au monde.
Depuis des générations, on a enseigné, exercé, formé les chrétiens à inviter les gens à l'église, aux études du dimanche. Mais maintenant, la balance penche de l'autre côté. Les chrétiens apprennent à mener des âmes à Christ – HORS DU SANCTUAIRE. Ils sont EN ACTION, parlant de Jésus, DEHORS, LA OU CELA COMPTE.
Tel est le ministère chrétien que l'on redécouvre quand on se soucie vraiment des âmes perdues.
Nous devons reconsidérer le véritable sens du mot « évangélisation », et voir si notre église a un tel programme. Si elle n'en a pas, nous devons être prêts à y remédier.
La plupart des gens répondent aussitôt : « Naturellement, notre église croit à l'évangélisation ; certainement, nous avons notre programme d'évangélisation ! »
Mais, si votre église n'atteint pas les pécheurs comme le faisait l'Eglise primitive, alors n'ayez pas de préjugés contre les idées nouvelles. Soyez francs et larges d'esprit ; voyez si un examen plus approfondi du modèle de l'Eglise primitive ne révèle pas une manière plus efficace d'amener à Christ les âmes perdues – surtout celles qui ne vont pas à l'église. Puis soyez prêts à VOUS METTRE EN MARCHE et à PARLER DE JESUS dehors, là où sont les pécheurs.
Actes 5 : 42 : « Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. »
Ils le faisaient « chaque jour ». Ils le faisaient dans le temple, et ils le faisaient dans les maisons.
Actes 2 : 42,46 : « Ils persévéraient... chaque jour. »
Actes 2 : 47 : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour... ceux qui étaient sauvés. »
Le Seigneur ne peut ajouter « chaque jour », que si nous évangélisons chaque jour. Tenir des réunions deux fois par semaine et avoir un programme de visites pour relancer de temps en temps des absentéistes ne peut pas produire un accroissemen « quotidien » du nombre des convertis.
Si un groupe local de chrétiens témoignait chaque jour « dans le temple et dans les maisons », afin que le Seigneur puisse ajouter « chaque jour » des convertis, l'augmentation serait au minimum de 365 par an . Je présume qu'il y a des églises qui n'ont pas atteint cet accroissement minimum.
Actes 6 : 7 : « Et la Parole de Dieu se répandait et le nombre des disciples se multipliait. »
Dans Actes 2, le Seigneur ajoutait. Mais dans Actes 6, il multipliait déjà. Il est clair que ces premiers chrétiens obtenaient des résultats.
Actes 20 : 20 : « Je n'ai rien caché de ce qui vous était utile et... je n'ai pas craint... de vous enseigner 1) publiquement et 2) dans les maisons ».
C'était la vision de l'Eglise, qui mérite 20/20, c'est-à-dire : prédication publique et de porte à porte dans les maisons. Les deux étaient pratiquées « journellement ».
Puis, caché dans Actes 19 : 10, nous trouvons ce qui est peut-être le plus extraordinaire petit verset relatif à l'histoire de l'Eglise primitive. Il arrive ainsi que nous tombions sur des textes bibliques qui mettent véritablement notre foi à l'épreuve. Actes 19 : 10 est l'un d'entre eux. Est-ce dit au figuré ? Est-ce exagéré ? Peut-on le prendre à la lettre ?
« Et cela dura vingt ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l'Asie, Juifs et Grecs, entendirent la Parole du Seigneur » Actes 19 : 10.
Fantastique ! Apparemment impossible !
Vingt ans, seulement, et « tous ceux qui habitaient l'Asie » reçurent le témoignage de l'Evangile !
Juste 20 ans ! C'est surprenant, n'est-ce pas ?
Mais n'avez-vous pas remarqué que j'ai MAL CITE ce verset ?
Ce n'est pas 20 ans ! C'est seulement « DEUX ANS » !
« Cela dura DEUX ans... tous ceux qui habitaient l'Asie » furent évangélisés.
Pas de radio ni de télévision ; pas d'électricité ; pas de magnétophones, d'électrophones, de haut-parleurs ; pas d'avions ni de paquebots ; pas d'automobiles ; pas même de bicyclettes ni de machines à écrire.
Mais alors, comment ont-ils fait ?
Tous les chrétiens prenaient part au ministère. Ils « ne cessaient » de témoigner « chaque jour dans le temple et dans les maisons. »
Leur vision méritait 20/20.
Ils se souciaient des pécheurs.
En DEUX ans, ils ont atteint tout le monde en Asie !
Ils étaient EN MARCHE, HORS DE L'EGLISE.
Nous allons commencer une « croisade d'évangélisation », annonça le jeune pasteur à sa petite assemblée. « Pendant la croisade, notre église sera fermée – sauf le dimanche. »
Que voulait-il dire ? Comment une église locale pouvait-elle faire une croisade d'évangélisation tout en fermant ses portes ?
Notre modèle traditionnel est juste à l'opposé : nous annonçons une croisade d'évangélisation, et nous pensons qu'il y aura une réunion à l'église tous les soirs et que notre sanctuaire sera le centre de prédication de la croisade.
Mais, voilà qui illustre une fois de plus notre idée fixe au sujet de l'évangélisation – nous pensons que nous devons amener les pécheurs dans notre église, et qu'alors, ils seront sauvés.
Ce jeune pasteur avait vingt-quatre ans ; il sortait de l'école biblique et s'attendait à ce que Dieu le dirige dans une région mûre pour y gagner des âmes.
Il alla dans une grande ville et trouva une belle église qui était fermée avec des volets de bois cloués sur les portes et les fenêtres.
En 1900, c'était la plus grande église de la ville. Vers 1959, elle avait été abandonnée et définitivement fermée. Depuis deux ans, on n'y avait tenu aucune activité. L'église était morte.
En 1900, plus de huit cents personnes adoraient Dieu régulièrement dans cette splendide église. C'était une église d'élite, dans l'un des plus beaux quartiers résidentiels de la ville.
Puis, les gens riches ont quitté le quartier et les pauvres sont venus s'y installer. En dépit de tous les efforts de la dénomination pour assurer la survie de l'église, le majestueux bâtiment finit par se vider entièrement.
Mais, en 1959, ce jeune prédicateur de vingt-quatre ans vint dans cette ville et remarqua cette église.
Inspiré par les possibilités que le quartier lui paraissait offrir, il alla trouver les sept derniers membres de la vieille assemblée, et les persuada de l'accepter comme pasteur.
Ensuite, il alla dans un petit orphelinat du voisinage et obtint l'assentiment du directeur pour que les quarante orphelins aillent à l'église le dimanche.
C'est ainsi qu'il commença, avec quarante orphelins, sept membres de la vieille église et sa propre famille (cinquante personnes en tout).
Il demanda alors à un évangéliste de venir leur enseigner comment gagner des âmes. Quel spectacle unique ! Un magnifique édifice qui pouvait contenir mille personnes, avec dix humbles chrétiens assis là au premier rang – désirant ardemment apprendre comment gagner des âmes.
Le cours de formation fut un succès. Et c'est après ce cours que le jeune pasteur ardent fit cette annonce si peu orthodoxe : « Nous allons commencer une croisade d'évangélisation. Pendant la croisade, notre église sera fermée – sauf le dimanche. »
Pourquoi fermer l'église ?
Parce qu'ils iraient dehors, là où sont les pécheurs, pour évangéliser – HORS DU SANCTUAIRE.
Dix chrétiens avaient reçu cette formation. Ils étaient prêts à l'action – prêts à gagner des âmes.
Chaque soir, ils se réunissaient pour prier, après quoi chacun était affecté à une rue différente, où ils commençaient une croisade d'évangélisation vraiment biblique. Ils frappaient aux portes et témoignaient de Christ de maison en maison. (Chaque dimanche, ils se regroupaient avec leurs nouveaux convertis.)
Quatre dimanches plus tard, l'assistance s'élevait à deux cent vingt personnes ! Un réveil de l'évangélisation à la manière de l'Eglise primitive soufflait sur cette assemblée, et ce n'était encore que le début.
Sans évangéliste venu de l'extérieur, sans dépenses spéciales de la part de l'église, sans factures supplémentaires de chauffage ou d'air conditionné à payer, cette église récolta une vraie moisson d'âmes. Ils avaient saisi la vision de gagner les âmes – HORS DE L'EGLISE. Dix chrétiens seulement étaient allés chaque soir visiter les maisons et gagner des gens à Jésus – là où ils vivent.
Mais ils ne se sont pas arrêtés au bout des quatre semaines. Ils avaient saisi la vision. Ils étaient pris par une nouvelle passion pour les âmes. Ils avaient fait cette merveilleuse découverte : les pécheurs sont faciles à gagner – quand on les approche là où ils sont.
Ce pasteur dit : « Aujourd'hui, je n'ai qu'un seul problème : mon assemblée ne veut rien faire d'autre que de gagner des âmes. »
Avant la fin de l'année, l'église avait gagné plus de gens à Christ que n'importe quelle autre église de la ville. Ils l'avaient fait HORS DU SANCTUAIRE.
Une nouvelle église de « gagneurs d'âmes » célébrait son cinquième anniversaire. La première année, elle n'était parvenu qu'au nombre de 44 membres. Maintenant, l'assistance comptait 2000 personnes.
Au bout de la première année, ils se rencontraient toujours dans un garage ; leur capital en nature et en espèces ne dépassait pas 6000 dollars, et leur budget annuel non plus. Au bout de cinq ans, leur budget annuel était de 200 000 dollars et leur propriété pouvait être évaluée à un million de dollars U.S.
En cinq ans, l'église s'était réunie dans cinq bâtiments successifs, de plus en plus grands.
Pourquoi cette église était-elle l'une de celles qui grandissaient le plus rapidement ?
Le pasteur expliqua qu'il avait pris en charge cette église lorsqu'elle n'avait qu'un an et se réunissait dans un garage. Il avait annoncé que, quoi qu'il en coûte, cette église gagnerait des âmes !
Il avait formé une dizaine d'hommes et commencé à faire du porte à porte, témoignant aux pécheurs -là où ils étaient – et les gagnant à Christ.
La première année, ils avaient gagné 150 âmes – la plupart dans leurs propres maisons.
La seconde année, plus de 300 nouveaux convertis s'étaient ajoutés à l'église de la même façon.
L'année suivante, ils avaient gagné plus de 500 personnes, et l'année d'après plus de 700.
Le pasteur dit : « Aujourd'hui, il y a plus de frères pour ramasser les offrandes qu'il n'y avait de membres il y a quatre ans. »
En comptant les missionnaires et leurs enfants, l'église soutenait 44 personnes sur les champs de mission – c'est-à-dire exactement le chiffre de l'assistance quatre ans auparavant !
Un évangéliste demanda à ce pasteur la raison de cet étonnant succès. Le pasteur répondit : « Venez à notre réunion du milieu de la semaine et je vous montrerai la raison de la croissance de notre église. »
Là, le mercredi soir, plus de 700 personnes étaient présentes. Le pasteur demanda à l'assemblée : Combien d'entre vous ont déjà gagné au moins une âme pour Jésus-Christ, en dehors de l'église, cette année ? »
Plus de 300 personnes se levèrent.
Cette église avait redécouvert le merveilleux secret apostolique pour gagner des âmes – savoir que, si nous nous inquiétons vraiment du sort des pécheurs, et si nous voulons les gagner à Christ, n'importe qui parmi nous peut y parvenir à la seule condition d'aller dehors – là où sont les pécheurs – HORS DU SANCTUAIRE.
Un certain pasteur a le privilège et la joie de baptiser d'eau, chaque année, plus de nouveaux convertis que n'importe quel autre homme connu au monde. Son église est une de celles qui réussissent à gagner le plus d'âmes.
Un évangéliste lui posa cette question : « Comment se fait-il que votre église attire plus de nouveaux chrétiens que beaucoup d'autres ? »
Il ne répondit que ces mots : Les membres gagnent des âmes. » C'était, en bref, la clef du succès.
Le pasteur déclara : « J'ai insisté sans cesse sur une seule vérité, dans mon église. Je l'ai répétée jusqu'à ce que les chrétiens finissent par en être convaincus. »
La vérité sur laquelle il avait tant insisté est que « chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. »
Cette église va rendre visite à chaque famille qui s'installe dans la ville. Elle a cinq programmes de visites par semaine et contacte jusqu'à 10 000 personnes par semaine.
Comment ?
Le pasteur expliqua qu'il insiste sur le travail du gagneur d'âmes et le témoignage personnel, jusqu'à ce que les chrétiens croient vraiment qu'ils doivent gagner des âmes ; alors, ils le font. Lui-même donne l'exemple par sa propre vie. Il le prêche chaque fois qu'il est sur l'estrade. Il ne cesse d'insister là-dessus. Et ce message a pris racine dans le cœur de ces chrétiens à tel point que gagner des âmes – hors de l'église – est devenu l'admirable obsession de cette église. L'année dernière, ils ont reçu plus de 1400 nouveaux convertis comme membre de l'église.
Mais, dites-vous, ce sont de grandes églises ; la nôtre est une petite église locale.
Il y a aussi des pécheurs dans les villages. Et ils sont tout aussi prêts à accepter Christ, s'ils sont touchés par l'Evangile, là où ils sont.
Le pasteur d'une petite église de campagne déclare : « Si vous montez sur le toit d'une église, vous n'apercevrez que deux maisons. »
Au début de son ministère, l'assistance était de 75 personnes. (La région entière n'avait pas plus de 400 habitants).
Le pasteur fit un recensement religieux, et ne trouva que six personnes non sauvées – et elles étaient endurcies et fermées à l'Evangile.
Cependant, en deux ans seulement, cette église gagna plus de 300 âmes à Christ. L'assistance s'élève maintenant à près de 400 personnes.
Comment ?
Le jeune pasteur connaissait le secret pour gagner les âmes. Il savait que, d'ordinaire, les pécheurs ne sont pas disposés à venir à l'église pour être sauvés. Il fallait les atteindre hors de l'église.
Il apprit à un groupe chrétien à témoigner et amener les âmes à une décision pour Christ – là où elles sont. Ils allèrent dans toute la région et frappèrent aux portes, présentant Christ aux gens et les amenant au salut.
Ils allèrent en voiture jusqu'à des villes éloignées de 25 ou 40 kilomètres et gagnèrent des gens à Christ. Au bout de deux ans, cette assemblée possédait trois autobus pour amener quelque 200 personnes à l'église.
Dans un quartier d'une grande ville, une église avait gagné 40 personnes à Christ en une année. Ils n'étaient pas satisfaits ; alors, ils mirent sur pied, pour les « Gagneurs d'Ames », un cours de formation de deux semaines.
Le pasteur et les fidèles se proposèrent d'évangéliser « le monde de notre voisinage ».
En deux mois seulement, cette église, sortie de son sanctuaire, avait gagné à Christ un grand nombre de gens, et avait amené 67 nouvelles familles à devenir membres.
Dans une grande cité, une église organisa un cours de formation pour gagneurs d'âmes.
Le dimanche soir qui suivit la session, le pasteur entra dans l'église pour annoncer que la réunion normale du dimanche soir n'aurait pas lieu, et il envoya les chrétiens témoigner au dehors. Le résultat fut tel qu'ils décidèrent de continuer cette action trois autres soirées. L'esprit de gagneur d'âmes se répandit comme un feu, et l'on établit un programme précis de témoignage de porte à porte. L'église fut stupéfaite et reconnaissante des résultats obtenu.
En peu de temps, moins de trois mois, les simples membres de cette église étaient sortis et avaient gagné plus de 200 âmes à Jésus-Christ – l'église était tout feu, tout flamme.
Dans une ville de 45000 habitants, une église mit trois semaines à part pour une campagne intensive de gagneurs d'âmes – HORS DU SANCTUAIRE. Le but était d'évangéliser la ville.
La première semaine fut entièrement consacrée à apprendre aux chrétiens comment témoigner et amener les âmes à accepter Christ. Les hommes témoignèrent de personne à personne, dans les prisons, dans les centres de relèvement, dans les asiles de clochards et les taudis. Les femmes visitèrent les hôpitaux, les maisons de retraite et les maisons de convalescence, allant de lit en lit et d'un fauteuil à l'autre.
Leur plus grand effort porta, bien entendu, sur l'évangélisation « de maison en maison ». Chaque soir, on chargeait les chrétiens d'une rue différente. Ils allaient dans les maisons pour témoigner de Christ et faire de leur mieux pour amener les pécheurs à prendre une décision et à accepter Christ, sur place et immédiatement.
En deux semaines seulement, 333 personnes avaient été amenées à accepter Christ et, dans les trois semaines qui suivirent, cette église reçut comme membres plus de 150 nouveaux convertis.
Le pasteur déclara que les chrétiens étaient devenus si enthousiastes pour l'évangélisation de porte à porte, que leur programme permet de visiter chaque maison de la ville tous les trois mois.
Un jeune étudiant en vacances assista, dans l'église, à un cours de formation sur le travail personnel du gagneur d'âmes hors du sanctuaire. Ce fut une révélation pour lui.
Il retourna à l'université et organisa parmi ses camarades un groupe de dix étudiants décidés à gagner des âmes. Ils ont pris le nom « Evangélaires » et se sont fixés pour but de témoigner aux pécheurs.
Dès le premier mois, ce groupe de jeunes étudiants sortit et gagna à Christ plus de 50 âmes.
Une autre église, dont le pasteur avait entendu parler de gagner les âmes hors du sanctuaire, demanda de la littérature sur le sujet, pour apprendre aux chrétiens comment rendre témoignage aux pécheurs.
L'année précédente, ils n'avaient reçu que deux nouveaux membres dans leur église.
A la suite de cette formation, ils commencèrent à évangéliser hors de leur église, en témoignant de Christ, de maison en maison. En un an, dans leur propre ville, cette petite assemblée avait gagné à Christ plus de 100 âmes perdues.
Un professeur chrétien, enseignant à l'école biblique, m'a fait part de son expérience.
Il m'a dit qu'il se rendait compte que les chrétiens devraient aller témoigner au dehors, parmi les pécheurs ; que l'église ne pouvait pas attendre que les inconvertis viennent dans le sanctuaire pour être sauvés. Aussi décida-t-il de faire un test objectif, pour vérifier l'efficacité de la méthode qui consiste à gagner les âmes au dehors, là où sont les pécheurs.
Il emmena un groupe de sept jeunes travailleurs chrétiens et ils allèrent dans une certaine ville.
Ils consacrèrent trois après-midi à faire du porte à porte en témoignant pour Christ. Ils y passèrent deux heures chaque après-midi.
En deux heures, trois jours de suite, ils frappèrent à la porte de 392 maisons et parlèrent avec 198 personnes. Vingt-quatre âmes acceptèrent Christ, là sur place, où on les avait contactées.
On pourrait rapporter ici d'innombrables exemples, et leur nombre s'accroît chaque semaine, à mesure que se répand, parmi les pasteurs et les simples chrétiens, le secret de gagner les âmes.
Il n'y a pas de doute : N'IMPORTE QUELLE EGLISE PEUT GAGNER DES AMES – si les chrétiens de cette église le comprennent et s'ils sont disposés à recevoir la formation et l'équipement nécessaires pour évangéliser (c'est-à-dire, gagner des âmes), là où sont les pécheurs – HORS DU SANCTUAIRE.
L'un des exemples les plus extraordinaires de croissance d'un mouvement religieux au vingtième siècle est celui des Témoins de Jéhovah.
Ils ont prêché et enseigné leur doctrine de maison en maison, dans le monde entier. Aujourd'hui, ils ont dans le monde occidental la réputation d'être l'organisation religieuse qui grandit le plus vite.
Cependant, je doute fort que quelqu'un se souvienne d'avoir été invité à leur salle de réunion lors du premier contact. Leur plan consiste à pénétrer dans les maisons et y faire des visites périodiques, jusqu'à ce qu'ils aient gagné leurs convertis. Alors, ces convertis sont amenés à la salle de réunion ; mais seulement pour les former à sortir gagner les autres de la même façon qu'ils ont été gagnés eux-mêmes.
Qu'est-ce qui pousse ces « Témoins » zélés à sortir faire avec une telle efficacité ce que des chrétiens fondamentalistes considèrent apparemment comme infaisable ? Et qu'est-ce qui empêche ces derniers de suivre leur exemple, alors que la méthode a si bien fait ses preuves ? Non seulement ça marche, mais ça marche extrêmement bien ! Est-ce que ça ne marcherait pas tout aussi bien pour l'Eglise d'aujourd'hui ? Nous savons que ça marchait pour l'Eglise primitive. J'estime plutôt embarrassant que ce soit les Témoins de Jéhovah qui nous prouvent l'efficacité des méthodes de l'Eglise primitive – tout au moins en ce qui concerne la prise de contact avec les inconvertis.
Les Témoins de Jéhovah déclarent qu'ils désirent sincèrement agir comme les premiers chrétiens. « Historiquement », disent-ils, « le christianisme est une religion d'une personne à une autre. »C'est pourquoi ils s'appliquent à parler de leur croyance d'un individu à l'autre. Qu'est-ce qui empêche les chrétiens fondamentalistes d'en faire autant, si ce n'est la peur, l'indifférence, un souci excessif des affaires de ce monde, ou la conviction erronée que c'est la tâche de professionnels débordés de travail qui sont « payés pour cela » ?
Premièrement, les Témoins de Jéhovah ne reconnaissent aucune différence entre les pasteurs et les simples chrétiens. Tous peuvent prêcher et enseigner la Parole de Dieu, déclarent-ils. Par conséquent, ils ne font pas reposer le fardeau de l'évangélisation sur une minorité cléricale. Chaque Témoin de Jéhovah est un témoin !
Et, je déclare que chaque disciple de Jésus doit être un Témoin de Jésus ! Si nous acceptons la bénédiction en Actes 1 : 8 (« Vous recevrez une puissance »), alors acceptons-en aussi la responsabilité (« Vous serez mes témoins ... ») !
Vous voyez, tandis que les Témoins de Jéhovah passent le plus clair de leur temps à témoigner dans les maisons des particuliers, les chrétiens fondamentalistes passent leur temps à savourer les bénédictions de Dieu pour eux-mêmes, à l'intérieur de leurs sanctuaires.
Si les Témoins de Jéhovah étaient restés dans leurs salles de réunion, personne, sans doute, n'aurait jamais plus entendu parler d'eux. Si l'Eglise primitive était restée dans sa chambre haute, à jouir des bénédictions de son expérience nouvelle, peu de gens auraient eu l'occasion d'entendre l'Evangile. Mais les premiers chrétiens allèrent au dehors, là où étaient les pécheurs, et toute l'Asie fut évangélisée en deux ans. Les Témoins de Jéhovah sortent et, lorsqu'ils se réunissent pour une convention, ils remplissent la plus grande salle ou le plus grand stade qu'ils puissent trouver, et passent des heures à étudier et exposer des techniques pour gagner les âmes.
Il est temps que nous considérions leurs méthode de plus près et que nous nous mettions EN MARCHE, HORS DU SANCTUAIRE .
Quel dommage ! Alors que nous possédons ce que nous savons être la Vérité, les Témoins de Jéhovah, eux, se servent de méthodes méconnues ou jamais essayées par nous, et proclament : « C'est grâce à nous que la Bonne Nouvelle est annoncée au monde entier ». Ils prêchent à toute la création leur croyance individuelle. Puisse l'amour du Christ nous contraindre à annoncer ce que nous SAVONS aux pécheurs dans leurs propres maisons.
Des statistiques montrent que les Témoins de Jéhovah visitent 900 000 maisons par semaine. Dans plusieurs de ces maisons, ils font des études bibliques hebdomadaires. Quelle personne de ma génération ne se rappelle avoir assisté à la visite d'un Témoin de Jéhovah ?
Aujourd'hui, nous disposons de bandes-sermons et de disques, ainsi que de tourne-disques et de magnétophones portatifs transistorisés et de stocks quasi illimités de littérature GRATUITE. Les simples chrétiens doivent retrouver ce zèle et cette passion de porter le véritable Evangile HORS DU SANCTUAIRE – dehors, là où sont les pécheurs.
Après tout, c'est nous qui avons la source authentique, la vie nouvelle en Jésus-Christ.
REVOYONS RAPIDEMENT l'histoire de l'Eglise, et retraçons la naissance de l'évangélisation, puis sa disparition, et enfin sa renaissance dans l'Eglise.
La Bible dit : « Jésus-Christ est venu dans le monde POUR SAUVER LES PECHEURS » 1 Tim. 1:15. Cela, c'est l'évangélisation.
Notre exemple parfait, c'est Christ.
Les premiers chrétiens suivaient Son exemple. Ils savaient que leur mission était de gagner les pécheurs. Ils se souvenaient qu'Il avait dit :
« Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes TEMOINS à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre » Actes 1 : 8.
Le Saint-Esprit leur fut donné pour leur communiquer le pouvoir de TEMOIGNER, en sortant et en parlant aux gens, de maison en maison, d'une personne à l'autre, dans le but de les amener à croire en Jésus-Christ et devenir Ses disciples.
La méthode était simple et pratique :
« Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ » Actes 5 : 42. Et « le nombre des disciples augmentait beaucoup » Actes 6 : 7. Cela amena la persécution et « tous... se dispersèrent » et ils sont allés « de lieu en lieu, annonçant la Bonne Nouvelle de la Parole » Actes 8 : 1,4, « publiquement et dans les maisons » Actes 20 : 20
« Cela dura deux ans, de sorte que TOUS ceux qui habitaient l'Asie, Juifs et Grecs, entendirent la Parole du Seigneur » Actes 19 : 10.
On ne peut discuter sur ce point : les premiers chrétiens suivaient l'exemple de Jésus. TOUS étaient pêcheurs d'hommes. Ils avaient compris que c'était pour cela qu'ils étaient sauvés, que leur rôle était de témoigner.
Quel fut le résultat dans l'Eglise primitive ?
Ils évangélisèrent rapidement leur monde – toute l'Asie Mineure, beaucoup de grandes villes comme Jérusalem, Damas, Ephèse, ainsi que d'innombrables autres villes et villages. Ils évangélisèrent même des régions tenues à l'écart comme la Samarie, les tribus nomades du désert et les païens des îles voisines. Tout cela ne leur prit que 24 mois.
Pensez-y ! Sans électricité, radio ni télévision ; sans bandes magnétiques, disques ni films ; sans haut-parleurs, avions ni automobiles ; sans bicyclette même ni machines à écrire. Mais ils l'ont fait – en DEUX ANS seulement.
Ensuite, ils se sont dispersés et ont évangélisé l'Afrique du Nord et le sud de l'Europe. Ils atteignirent même l'Espagne et pénétrèrent les grandes régions païennes antiques, appelées de nos jours la Scandinavie et la Grande-Bretagne.
Ces chrétiens du premier siècle étaient des témoins. Ils étaient des gagneurs d'âmes. Ils gagnèrent des gens « publiquement » et « dans les maisons » « CHAQUE JOUR ».
Que ne serait-il pas arrivé, si ce zèle et cette passion pour les âmes, qui existaient à l'origine, avaient continué dans l'Eglise ?
Mais cela n'a pas continué. Au cours du deuxième siècle, le christianisme s'est empêtré dans des controverses théologiques. Au lieu de continuer « jusqu'aux extrémités de la terre », ils ont commencé à discuter de subtilités doctrinales et à se diviser.
Au troisième siècle, les chrétiens s'enlisèrent dans une véritable apostasie.
Au quatrième siècle, une succession de compromis les rendirent de plus en plus rétrogrades.
Dès lors, le christianisme fut plongé dans mille ans d'une tragique obscurité spirituelle – le Moyen Age – et ce terrible millénaire est le voile qui a séparé l'Eglise d'aujourd'hui de ce qu'est le modèle du Nouveau Testament.
C'est là une vue synoptique de l'origine, puis de la disparition de l'évangélisation telle que la pratiquait l'Eglise primitive. Maintenant, jetons un coup d'oeil sur sa renaissance.
Martin Luther fut le premier à redécouvrir le christianisme du Nouveau Testament, dans cette révélation : « Le juste vivra par la foi ».
L'Eglise primitive connaissait cette vérité, qui se perdit pendant le Moyen Age.
Toutefois, la Réforme du seizième siècle était principalement une réforme théologique – un retour à l'examen de la Parole de Dieu. En dehors de cela, elle était très limitée, surtout en ce qui concerne l'enseignement sur l'évangélisation de masse, la sanctification, les missions, le baptême du Saint-Esprit, les dons de l'Esprit ou le retour de Christ, vérités capitales cependant, que l'Eglise primitive enseignait pleinement.
Après que Luther eut redécouvert la nécessité de la foi personnelle pour chaque croyant individuellement, Wesley parut, au dix-huitième siècle, apportant la redécouverte de l'évangélisation des foules, de la sanctification, et de la puissance de l'Esprit travaillant dans le cœur du chrétien.
Rejeté par l'église officielle, Wesley redécouvrit que l'on pouvait aller sur les terrains publics, dans les parcs, ou le long des routes, et proclamer l'Evangile aux masses, là où des hommes et des femmes pouvaient être sauvés par centaines à la fois.
Luther avait redécouvert qu'un individu pouvait venir directement à Christ, sans intermédiaire ; qu'il pouvait lire la Bible, faire appel au Seigneur, et être sauvé PAR SA PROPRE FOI EN CHRIST.
Wesley redécouvrit que des pécheurs, par foules entières, pouvaient croire à Christ et être sauvés tous en même temps.
L'Eglise primitive avait pratiqué l'évangélisation des masses, mais cette pratique avait progressivement disparu au Moyen Age, lorsque le christianisme n'était proclamé qu'entre les murs des cathédrales et dans le sanctuaire des églises. Mais l'évangélisation en public, une fois redécouverte, reparut à plusieurs reprises sous la conduite d'hommes comme Finney, puis Moody – et à nouveau tout particulièrement au vingtième siècle.
Vers 1790, William Carey redécouvrit que l'Evangile était aussi pour les pays NON-atteints. C'est ainsi que l'on redécouvrit les « missions ». Les premiers chrétiens étaient de grands missionnaires, mais pendant les siècles d'obscurité spirituelle, la notion de l'évangélisation des nations très éloignées et des gens d'une autre race avait disparu.
Plus tard, à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, d'autres vérités fondamentales furent restituées à l'Eglise : l'effusion du Saint-Esprit, les dons de l'Esprit, la doctrine de la fin des temps et du retour de Christ. Luther n'avait pas beaucoup mentionné de ces vérités, Carey non plus, Wesley lui-même ne les avait pas mises en relief.
Dans le monde entier, presque simultanément, les chrétiens commencèrent à redécouvrir le baptême du Saint-Esprit accompagné de signes surnaturels. Alors, on commença à exercer à nouveau les dons de l'Esprit, y compris la redécouverte de la puissance de Christ pour guérir les malades, et la vérité relative à Son retour imminent.
Les premiers chrétiens connaissaient toutes ces vérités vitales ; mais pendant mille ans, l'Eglise avait perdu contact avec les vérités du Nouveau Testament. Pendant ces mille ans, les chrétiens s'étaient habitués à des notions et des attitudes absolument étrangères au Nouveau Testament.
En nous souvenant de ce voile millénaire, qui a obscurci pour nous la vision de l'Eglise primitive, nous manifesterons une plus grande compréhension à l'égard de beaucoup de traditions d'aujourd'hui, et nous éviterons de juger et de critiquer.
Depuis la Réforme de Luther, l'Eglise a assisté à une magnifique série de révélations des vérités bibliques. Mais la tragédie est qu'une des vérités les plus vitales n'a pas encore été redécouverte par l'église établie. Cette vérité, c'est le ministère personnel de gagner les âmes, au dehors, parmi les pécheurs !
Toutes les grandes vérités capitales du christianisme primitif ont été redécouvertes, SAUF la vérité motrice qui envoie l'Eglise parmi les pécheurs, pour témoigner et les gagner à Christ. En conséquence, les membres de l'église restent généralement à l'abri des murs de leur sanctuaire sans contact avec les pécheurs, et l'Eglise, par son attitude traditionnelle envers ceux qui ne viennent pas dans son sanctuaire pour être sauvés, donne l'impression qu'elle se moque bien de leur sort.
« Après tout », semble-t-elle dire, « les pécheurs savent que nous sommes ici. S'ils veulent être sauvés, qu'ils viennent à nos réunions pour écouter l'Evangile. Ici, dans notre sanctuaire, nous ferons n'importe quoi pour les aider à trouver Christ. Nous les aimons ; nous préparons des réunions spéciales pour eux ; nous prions constamment pour eux. Ici, dans notre sanctuaire, nous sommes équipés pour les aider ; nous avons une chorale, des moniteurs, des prédicateurs, un banc des pénitents. Nous sommes prêts à faire tout ce que nous pouvons, et à consentir à n'importe quel sacrifice pour aider un pécheur à trouver Christ, ICI, DANS NOTRE SANCTUAIRE. »
Et il n'y a rien de mauvais dans cette attitude, si ce n'est qu'elle ne peut aider que ceux qui viennent à l'Eglise. Elle ne manifeste aucune compassion pour les 90% des pécheurs qui ne vont pas à l'église. Autrement dit, elle souligne le fait que la grande masse des chrétiens n'a pas redécouvert l'évangélisation personnelle – hors de l'église – là où sont les pécheurs.
Nous devons comprendre qu'aujourd'hui la véritable Eglise de Jésus-Christ a retrouvé sa pleine stature, comparable à l'Eglise du Nouveau Testament en toutes choses sauf en cet UNIQUE concept qui était pourtant la clef du succès sans précédent du christianisme primitif : UNE PASSION POUR LE TEMOIGNAGE PERSONNEL – L'EVANGELISATION PERSONNELLE !
C'est pour cela que ce livre a été écrit, afin d'inciter les chrétiens à « S'APPROCHER DE CE CHAR »... pour faire comme Philippe ; à se mettre EN MARCHE VERS LES AMES, HORS DU SANCTUAIRE, sur les grandes routes de la vie où le riche et le pauvre, le mendiant et le monarque, voyagent ensemble à la recherche de la vraie vie. C'est là qu'ils sont. C'est là que nous les trouverons et que nous les gagnerons. C'est là que Christ nous envoie « chercher et sauver ce qui est perdu ». C'est là que Son Esprit nous dira, comme Il l'a dit à Philippe : « Avance, et approche-toi de ce char », et que nous découvrirons cette soif désespérée de vérité chez beaucoup de ceux qui n'iraient jamais à l'église pour y trouver le salut.
Dans « Le christianisme aujourd'hui », Howard E. Butt, Jr., a présenté un article percutant intitulé : « Le laïc chrétien, en tant que témoin ».
Il déclare : « La Bible insiste sur le fait que chaque chrétien est un prêtre. Luther nous apporta une doctrine sur le sacerdoce de chaque croyant, qui ne veut pas dire qu'il N'Y A PLUS DE PRETRES. Elle signifie que NOUS SOMMES TOUS PRETRES DE DIEU ».
Il fait ensuite remarquer que, dans le Nouveau Testament, les deux mots « kleros » (racine du mot clergé) et « laos » (racine du mot « laïc) se rapportent au même groupe de gens.
Il dit que ce n'est pas parce qu'un homme gagne sa vie dans un travail séculier, que Dieu s'attend seulement à un engagement partiel de sa vie.
Monsieur Butt réprimande l'Eglise pour son idée erronée du « pasteur au front, combattant seul pour Dieu, tandis que les membres à l'arrière pourvoient, afin que celui qu'ils payent pour les représenter combatte plus âprement … Les laïcs devraient être là-bas en première ligne (HORS DU SANCTUAIRE) – chez eux, au bureau, au magasin, ou dans leurs associations amicales – comme représentants de Dieu.
« Quand Jésus a dit : ' Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle ', Il ne voulait pas dire seulement en Afrique, en Corée, en Inde ; mais aussi dans le monde des affaires, du barreau, de l'éducation, de la mécanique, des arts, de la musique, du gouvernement, de l'agriculture. »
C'est-à-dire, allez dans tous ces milieux et prêchez-y la Bonne Nouvelle – dans le monde de vos connaissances, celui où s'étend votre influence, et parlez de Jésus-Christ aux hommes, en vue de les amener à une décision pour Lui.
« Consacrez vos vacances à l'évangélisation : visitez les terrains de camping, les plages, les stations balnéaires, les camps de montagne, et tout autre lieu où il se présente tant d'occasions magnifiques pour gagner des âmes.
« L'Eglise du Nouveau Testament commença par faire ce que Jésus avait commandé à chacun de ceux qui Le suivaient, les simples croyants tout comme les apôtres : ' Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création '.
« Mais ce qui avait commencé par un mouvement de simples chrétiens a dégénéré en ce que l'on a qualifié – avec causticité mais exactitude – de ' prêchisme professionnel financé par d'humbles membres laïcs. »
Monsieur Butt affirme : « Beaucoup de gens conçoivent la consécration comme une sorte d'échelle. Tout en haut, il y a le missionnaire outre-mer. Juste en dessous, il y a le pasteur, puis le travailleur chrétien professionnel. Finalement, au dernier échelon, il y a l'humble chrétien, dont la principale fonction est de payer les factures pour le pasteur et de remplir les bancs aux réunions.
« Nous sommes à l'époque du spectateur – en commençant par les manifestations sportives, où la plupart ne font que regarder les autres jouer. Ce rôle de spectateur déborde du terrain de sport et envahit la maison. A causse de la télévision et d'autres techniques d'information, nous devenons un monde de spectateurs professionnels.
« Fred Allen prédit, de façon comique, que si cette tendance s'accentue, il se peut que nous devenions une race de gens dont la tête ne sera presque plus que d'énormes yeux, grands comme des soucoupes, et dont le cerveau sera ratatiné. En outre, puisque la plupart des gens regardent un spectacle en position assise, il se pourrait même que les êtres humains deviennent un simple postérieur, sans tête, avec tout juste de gros yeux en haut. »
C'est en effet une prédiction amusante ; mais, en ce qui concerne les membres de l'église qui sont des spectateurs et non des participants, le résultat risque de ne pas être aussi divertissant.
Le chanoine Bryan Green, de Grande-Bretagne, prédit un triste résultat en Amérique si cette tendance de l'Eglise contemporaine ne change pas :
« Quand j'étais jeune, nos églises anglaises étaient bien remplies, comme vos églises américaines le sont aujourd'hui. Mais nous nous sommes contentés de nos grandes assemblées qui gardaient les yeux fixés sur le prédicateur, de cette assistance routinière sur les bancs et de notre superficialité chrétienne. La conséquence fut que les gens, déçus par une église inefficace, devinrent indifférents à son message. Et aujourd'hui nos églises sont vides.
« Aujourd'hui, vos églises américaines sont pleines à craquer ; mais il n'y a pas de profondeur biblique ni spirituelle parmi vos fidèles. La religion est devenue une affaire sentimentale du dimanche qui n'influence pas radicalement la vie de tous les jours. D'ici cinquante ans, si rien ne change, vos églises seront vides, comme les nôtres le sont aujourd'hui. »
Monsieur Butt continue : « Nous avons développé un christianisme de spectateurs dans lequel quelques-uns parlent et beaucoup écoutent.
« L'église était destinée à être une vibrante communauté rédemptrice, un foyer de compassion, de missions, d'entr'aide, de témoignage, d'amour et d'adoration – et non une confrérie de « fans » de la foi !
« Les spectateurs professionnels deviennent presque toujours des critiques, depuis l'amateur de sports jusqu'au spectateur de théâtre, en passant par l'observateur du gouvernement, qui ne s'engage jamais personnellement, mais nous assure cyniquement que tous les politiciens sont des escrocs.
« Le christianisme de spectateurs finit par devenir critique, méprisant, froid, cynique, stérile et improductif. Il observe et critique les autres, mais ne s'engage jamais dans une vie avec Jésus-Christ.
« Théodore Roosevelt a décrit ainsi ces âmes timides qui refusent de s'engager :
' Ce qui compte, ce n'est pas le critique, celui qui montre du doigt l'homme fort qui trébuche, ou l'homme d'action qui aurait pu faire mieux.
' C'est l'homme qui est vraiment dans l'arène qui a du mérite, celui dont le visage est marqué par la poussière, la sueur et le sang... celui qui se trompe et échoue à maintes reprises – parce qu'il n'y a pas d'efforts sans erreurs et sans échecs – mais... qui se dépense pour une cause valable ; qui... s'il échoue, échoue du moins en ayant osé largement, de sorte que sa place ne sera jamais parmi ces âmes timides et froides qui ne connaissent ni victoires ni défaites.'
« Le vrai chrétien EST engagé. Il ne peut pas l'éviter. Il participe activement à la mission rédemptrice de Dieu, il n'est pas un spectateur critique. Il est engagé dans le monde – avec ses affaires, son gouvernement, sa culture, ses désirs, ses douleurs, ses larmes – parce qu'il aime l'humanité.
« Jésus a dit : ' Je ne Te prie pas de les ôter du monde. Comme Tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde !' Le simple chrétien est envoyé dans le monde exactement de la même façon que Christ a été envoyé – comme un agent de la rédemption. »
Monsieur Butt déclare : « Le laïc chrétien a une vie dans l'église pour l'adoration, la communion fraternelle, l'instruction, l'édification. Mais, de là, il va HORS DU SANCTUAIRE, dans le monde incrédule pour être un témoin, chargé du ministère de la réconciliation, un serviteur de Dieu. Christ nous a réconciliés avec Lui-même par la Croix et nous a confié le ministère de la réconciliation (2 Cor. 5 : 15-20). Si la réconciliation est pour tous, il est évident que le ministère est aussi pour tous. »
L'UNIQUE MINISTERE des premiers chrétiens était d'EVANGELISER ! Ils avaient compris que le Saint-Esprit était venu dans leur vie leur donner une puissance, afin qu'ils soient des TEMOINS – partout.
Leur unique passion consistait à parler de Jésus-Christ aux gens et à amener chaque individu à devenir Son disciple.
Ils faisaient cela de deux façons : l'évangélisation de masse et l'évangélisation personnelle.
L'évangélisation de masse était utilisée aussi souvent qu'il était possible, mais cela attirait presque toujours des persécutions qui s'étendaient à toute la ville, et les prédicateurs étaient jetés en prison.
Mais leur CLEF était l'évangélisation PERSONNELLE !
« Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner et d'annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ » Actes 5 : 42.
L'Eglise d'aujourd'hui a redécouvert l'évangélisation de masse mais elle n'a pas encore restitué à l'évangélisation personnelle sa place légitime.
On parle de l'évangélisation personnelle. Les gens écrivent des livres à ce sujet. De fervents messages nous appellent à la mettre en pratique. Et dans notre génération, on commence à trouver des gens qui la pratiquent, mais ce sont des exceptions, ce n'est pas la généralité.
Aucun retour vigoureux à l'évangélisation personnelle ne s'est opéré dans l'Eglise. Il y a des signes encourageants, et ils se multiplient, mais pas à l'intérieur de l'église établie.
Gene Edwards dit : « Il n'y a pas eu d'époque, au cours de ces derniers 1800 ans, où un vaste mouvement de témoignage personnel ait saisi une grande partie des chrétiens. Ouvrez vos livres d'histoire et regardez... Après 1800 ans, l'Eglise n'a pas redécouvert l'évangélisation personnelle.
« L'idée la plus puissante et la plus nécessaire du christianisme n'a toujours pas repris sa place légitime ! Nous avons une voiture sans moteur, un avion sans ailes, un message – le VRAI message – mais pas de moyen efficace pour le diffuser à toute la création.
« Une redécouverte de l'évangélisation personnelle sera, en vérité, la redécouverte de l'esprit du christianisme du Nouveau Testament. »
Toutefois, à la suite de livres comme celui-ci, l'évangélisation personnelle reprend vigueur, et nous en sommes reconnaissants. On voit, dans le monde entier, des signes qui nous encouragent, en prouvant que les chrétiens s'intéressent de plus en plus à cette idée. En vérité, dans plusieurs parties du monde, des résultats révolutionnaires ont été obtenus. Mais, de nouveau, j'insiste : c'est parmi les groupes, les sociétés, les ordres et les associations formés en dehors de l'église établie.
Oui, les nouveaux Philippe d'aujourd'hui sont EN MARCHE, de plus en plus, et ils rejoignent ce char, sur le chemin des hommes, là où ils vivent, travaillent et se divertissent. Des multitudes sont atteintes. Puisse ce mouvement dans le sens d'une ACTION HORS DU SANCTUAIRE se répandre parmi les chrétiens du monde entier, jusqu'à ce que l'Evangile soit prêché à « toute la création ».
Les PREMIERS CHRETIENS ne possédaient pas un salut supérieur à celui des chrétiens d'aujourd'hui. Le baptême du Saint-Esprit n'était pas plus authentique au temps des premiers croyants que celui répandu sur des dizaines de milliers de chrétiens de nos jours.
Aujourd'hui, justifiés par Christ, nous ne sommes pas moins justes devant Dieu qu'ils ne l'étaient.
La sanctification de Christ ne nous rend pas moins purs que les premiers chrétiens.
Les dons de l'Esprit n'étaient pas plus réels alors qu'aujourd'hui.
Leur connaissance du message du salut et leur pratique de la guérison miraculeuse n'étaient pas plus véritables au premier siècle qu'au vingtième.
Mais ces premiers chrétiens savaient COMMENT utiliser leur vie remplie du Saint-Esprit, alors que la plupart des chrétiens d'aujourd'hui n'ont pas refait cette découverte.
En conséquence, l'église d'aujourd'hui reste confortablement assise dans son sanctuaire, tout en prétendant se soucier des pécheurs, en priant pour eux et en les invitant à venir à l'église afin d'être sauvés, mais en restant, en fait, à l'écart de tout contact avec les perdus.
L'Eglise primitive, par contre, était continuellement engagée dans le ministère d'évangélisation – de marché en marché, de porte à porte et d'une personne à l'autre. Ils savaient où étaient les pécheurs, et ils leur portaient l'Evangile face à face. C'est ce que l'Eglise du vingtième siècle doit redécouvrir et mettre en pratique. Elle doit prouver par ses actes qu'elle se soucie des SANS-église – de ceux qui n'entreront jamais dans l'église pour être sauvés.
Alors que l'Eglise se dégageait à peine du Moyen Age et redécouvrait les vérités de base du christianisme primitif, elle a été apparemment si absorbée par les bénédictions spirituelles qui lui étaient révélées qu'elle a perdu de vue l'aspect pratique d'une vie remplie du Saint-Esprit. Au lieu d'appliquer le christianisme à atteindre « toute la création », elle s'est simplement habituée à ses bénédictions à l'intérieur du sanctuaire. Elle a concentré sa recherche vers une « vie plus profonde » et de plus grands dons spirituels, au lieu d'aller gagner les âmes perdues – dehors, là où elles sont.
Cela me fait penser aux nations qui rivalisent dans la conquête de l'espace, alors que des millions de gens, ici sur notre planète, n'ont pas la nourriture, le vêtement et le logis nécessaire.
L'Eglise lutte de vitesse pour pénétrer dans de glorieuses sphères spirituelles, alors qu'à LA PORTE DE SON SANCTUAIRE il y a des millions de gens qui ne savent même pas comment être sauvés.
Dans la course à « la spiritualité » et à la prétendue « vie plus profonde », des milliers de gens sont tombés dans l'extrémisme et le fanatisme spirituel, attirant la honte et la gêne dans l'église. J'ai entendu parler d'une femme qui prétend avoir reçu le don de chasser les démons en parlant en langues. Alors, lorsqu'elle est assise dans l'assemblée et qu'elle est saisie par cette « puissance », elle se lève, se met à parler frénétiquement « en langues » pour chasser les démons. Elle ne sait pas qui est possédé par les démons, mais ce torrent de paroles est censé les chasser – où qu'ils soient.
L'Eglise, absorbée par ses bénédictions spirituelles, n'a pas redécouvert son vrai ministère qui est de gagner les pécheurs.
Ainsi, privée de l'objectif de témoigner aux perdus, elle s'est tellement appliquée à développer sa propre « vie profonde » qu'il en est résulté un extrémisme fanatique.
L'aspiration actuelle à un haut niveau spirituel fait que la « glossolalie »dite charismatique est presque devenue une manie.
Si j'avais reçu le signe du parler en langue comme seule preuve de mon baptême dans le Saint-Esprit, je serais extrêmement déçu, parce que trop de gens censés parler en « langues », n'ont évidemment jamais reçu ce que les premiers chrétiens ont reçu. Ce que j'ai reçu c'est la PUISSANCE POUR TEMOIGNER – là où sont les pécheurs. Nous avons besoin de reconsidérer Actes 1 : 8 en l'étudiant très attentivement.
Nous avons besoin de parler moins en « d'autres » langues et de parler davantage en notre langue « connue »- pour témoigner davantage et gagner davantage d'âmes.
Toutefois, si certains rivalisent de profondeur spirituelle, dans des rassemblement où l'on déploie de plus en plus de dons spirituels, il se produit simultanément a une redécouverte de l'évangélisation personnelle – la CLEF du christianisme du Nouveau Testament. Les chrétiens sont en train de découvrir que tous leurs dons spirituels et leur puissance ont peu de valeur s'ils ne sont pas utilisés à témoigner pour gagner des âmes. C'est pour cela que le baptême du Saint-Esprit existe : pour donner aux chrétiens la puissance de TEMOIGNER – pour les mettre EN MARCHE A LA RECHERCHE DES AMES, HORS DU SANCTUAIRE.
La PUISSANCE du Saint-Esprit a été rétablie à sa juste place dans l'Eglise au cours de ce siècle. Il est hors de doute que des milliers de vrais croyants sont aujourd'hui tout aussi remplis du Saint-Esprit que les premiers chrétiens – et que leur baptême est tout aussi authentique aujourd'hui qu'alors.
L'Eglise doit maintenant redécouvrir le but de cette puissance : elle équipe les chrétiens pour qu'ils aillent témoigner aux hommes et les conduire à Christ.
Mais beaucoup trop d'églises n'ont pas encore redécouvert ce ministère ; aussi on met l'accent sur « la nécessité de faire l'expérience » ; après quoi on va à l'église exposer sa spiritualité les uns aux autres, tandis que le pasteur recherche pour ses fidèles une expérience plus profonde encore.
Il en est ainsi parce que l'Eglise n'a pas découvert que la SPIRITUALITE LA PLUS PROFONDE, c'est d'aller dehors et de conduire une âme perdue à Jésus-Christ.
Il y avait un homme qui, depuis 33 ans, était Directeur de l'Evangélisation dans une grande église ; pourtant, cette église n'était pas une église de gagneurs d'âmes. Un jeune pasteur fut appelé dans cette église déjà ancienne. Il était, lui, un gagneur d'âmes zélé.
Considérant le cas de ce vieux monsieur qui, pendant 33 ans, avait dirigé l'évangélisation sans gagner d'âmes, le pasteur trouva une solution diplomatique.
Il invita le Directeur de l'Evangélisation à l'accompagner pendant une journée pour témoigner de maison en maison. Ce soir-là, lorsqu'ils rentrèrent, plusieurs âmes avaient accepté Christ, là, dans leurs propres maisons.
En entrant dans le bureau du pasteur, le vieux chrétien tomba à genoux devant le divan et pleura. Se tournant vers le jeune pasteur, il dit : « J'ai atteint, aujourd'hui, en Dieu, une profondeur dont je n'avais jamais soupçonné l'existence. »
Il avait aidé des âmes perdues à venir à Christ.
En gagnant une âme à Christ, on peut atteindre, en Dieu, une profondeur à laquelle on ne parviendra jamais par une étude biblique ou une réunion de prière.
Billy Graham déclare : « Ce qui est triste, c'est que certains de nos plus grands théologiens sont parmi les plus médiocres gagneurs d'âmes. »
Un évangéliste parla aux hommes d'un groupe de prière et d'étude biblique d'aller témoigner pour Christ de maison en maison.
Le responsable du groupe lui dit : « Nous, on ne peut pas faire ça ; nous ne sommes pas assez approfondis en Dieu. »
L'évangéliste demanda : « Depuis combien de temps vous assemblez-vous pour étudier la Bible et pour prier ? »
« Depuis deux ans seulement ! »
Dans une de nos croisades américaines, un garçon de dix-sept ans, chef d'une bande de voyous, se convertit un vendredi soir. Le samedi, il distribua des tracts et fit venir à la réunion plusieurs membres de son gang qui furent sauvés à leur tour. Le dimanche, ils distribuèrent tous des tracts, témoignèrent et amenèrent le reste du gang au salut. Le lundi, la sœur du chef de bande fut sauvée. Le gang tout entier devint une bande de gagneurs d'âmes. Il ne leur avait pas fallu deux ans pour se préparer.
Quand un chrétien parle à une âme perdue, la convainc d'accepter Christ, et place un bras affectueux autour de ses épaules ou saisit fermement sa main, tout en la guidant dans la prière du pécheur repentant – que ce soit à l'église, sur le banc d'un parc, dans une maison ou au restaurant, ou encore au coin d'une rue, ce chrétien ressemble davantage à Jésus-Christ qu'il ne saurait jamais y parvenir par aucun autre exercice spirituel !
Amener une âme à Christ est la plus haute expérience spirituelle possible à un chrétien ! Il n'y a pas de plus grande profondeur spirituelle !
Un gagneur d'âmes essayait d'inciter une assemblée à faire plus d'évangélisation. Le pasteur répondit : « Vous ne comprenez pas, nous ne voulons pas d'une grande foule. Nous voulons simplement avoir un petit groupe qui puisse se rencontrer tranquillement pour étudier la Parole et apprendre à connaître Christ en profondeur ! »
Si l'Eglise désire gagner des pécheurs à Christ, cette attitude doit changer !
Quand le souci de gagner des âmes prendra la première place, au lieu de cette prétendue vie plus profonde, l'église découvrira une nouvelle profondeur en Christ, que l'ermite « spirituel » à l'intérieur de son sanctuaire n'a encore jamais expérimentée.
Le monde d'aujourd'hui n'a pas besoin de chrétiens plus profonds. Il a besoin de chrétiens témoins et gagneurs d'âmes. C'EST CELA la profondeur ! C'est cela l'évangélisation !
Si l'Eglise veut prouver au monde qu'elle se soucie des pécheurs perdus qui ne viendront pas dans l'église pour être sauvés, il faut qu'elle apprenne ce secret. Et le monde GUETTE le moindre signe indiquant que les chrétiens se soucient des pécheurs.
Harry Denman, secrétaire du Comité Mondial d'Evangélisation de l'Union des Eglises Méthodistes depuis 25 ans, déclare : « Si les laïcs chrétiens ne saisissent pas la vision du ministère personnel de gagneurs d'âmes, le monde sera perdu ! »
Billy Graham déclare : « Le plus grand besoin du monde aujourd'hui, c'est l'Evangile prêché aux individus – non par des ecclésiastiques professionnels, mais par de simples laïcs chrétiens ! »
Si toute l'Eglise ne prêche pas tout l'Evangile, le monde tout entier ne sera jamais évangélisé !
Quand Paul parle du vrai chrétien, il parle d'un ministère : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature...et... Dieu...l'a réconcilié avec Lui par Jésus-Christ et lui a donné le ministère de la réconciliation » 2 Corinthiens 5 : 17-18.
L'homme qui est en Christ est une « nouvelle créature », et il a reçu un « ministère de réconciliation ». Chaque chrétien a pour ministère de réconcilier les hommes avec Dieu par Jésus-Christ, c'est-à-dire de gagner des âmes – sans tenir compte des notions de couleur, de race, de sexe ou de niveau social ! Chaque auditeur est un proclamateur ! Quiconque reçoit est appelé à partager ! C'est cela, le christianisme EN PROFONDEUR ! C'est la vie « la plus profonde » qu'un chrétien puisse jamais expérimenter.
LORSQU'UN CHRETIEN redécouvre une CLEF vitale de l'Eglise primitive qu'est l'évangélisation personnelle, il doit se rappeler que ce genre d'évangélisation, ce travail de gagneur d'âmes s'exerce le plus efficacement HORS DU SANCTUAIRE.
L'Eglise d'aujourd'hui doit exprimer son intérêt pour les âmes perdues. Elle doit se réorienter vers ce qui est le but du christianisme dans ce monde. Elle doit prouver par ses actions qu'elle SE SOUCIE DES PECHEURS !
L'Eglise est le Corps de Christ – Sa voix – Ses pieds et Ses mains. L'Eglise, c'est VOUS – individuellement !
La raison pour laquelle l'Evangile n'a pas été prêché « à toute la création » ont individuellement mal compris ce qu'est l'Eglise. Pour eux, c'est leur église, leur assemblée ou leur paroisse. (Et il est tout-à-fait correct de parler de l'Eglise comme du corps collectif des chrétiens). Mais d'un point de vue plus personnel,
l'Eglise, c'est VOUS ! Votre corps est le corps de Christ. Il ne peut témoigner et exercer Son ministère qu'A TRAVERS VOUS !
L'Eglise ne peut pas envoyer Christ, c'est-à-dire Son Esprit, bénir les pauvres, réconforter les malheureux, visiter les malades et convaincre les pécheurs.
C'est Christ qui a envoyé Son Esprit en VOUS. VOUS êtes l'Eglise. Ainsi, le seul moyen par lequel Christ peut visiter les malades et témoigner aux pécheurs, c'est par Son Corps. C'est-à-dire VOUS !
Le ministère de Christ dans votre communauté se limite à VOUS ! Il désire ardemment parler aux âmes du salut, les convaincre de leurs péchés et de la vérité de l'Evangile – c'est l' oeuvre du Saint-Esprit – mais IL EST EN VOUS – les femmes aussi bien que les hommes. Il parle par VOS lèvres. Si VOUS, vous n'allez pas témoigner ou apporter le message, VOTRE localité sera perdue. Dieu a formé le dessein que Christ vive EN VOUS, et Il ne peut pas visiter les perdus indépendamment de VOUS, pas plus qu'Il ne peut se tenir sur une place publique pour prêcher l'Evangile, sans un prédicateur à travers lequel parler.
Nous aimons prier et confier au merveilleux Saint-Esprit tout un tas de commissions en comptant sur Lui pour se « déplacer » et tout faire à notre place. Cela nous évite de nous déranger. D'ailleurs, nous sommes si occupés – avec nos programmes de télé, nos réunions amicales, nos vacances, nos délassements et nos affaires personnelles.
Il ne faut pas s'étonner si la foule des inconvertis se moque de l'Eglise et des chrétiens !
Il ne faut pas s'étonner si les marxistes ridiculisent le christianisme !
C'est une des raisons pour lesquelles les Juifs rejettent le christianisme. Leurs dirigeants lisent le Nouveau Testament. Ils savent qui était Jésus. Ils savent qu'Il était Juif. Ils savent comment Il a vécu. Et ils savent comment Il a ordonné à Ses disciples de vivre – et, en comparant, ils voient la différence avec la vie des chrétiens d'aujourd'hui.
Jésus était un gagneur d'âmes. Jésus fréquentait toutes sortes de gens. Il était l'ami du malheureux. Il guérissait les malades. Il annonçait la Bonne Nouvelle aux pécheurs. Il aidait les gens – généreusement – tout le temps.
IL N'A JAMAIS CHANGE ! Il veut faire la même chose aujourd'hui ! « Car Dieu agit continuellement en vous pour vous rendre capables de vouloir et d'accomplir ce qui est conforme à Son propre plan. »
C'EST CELA LE CHRISTIANISME en profondeur ! Tout le reste est artificiel et superficiel. Christ est en VOUS. Vous avez maintenant un but dans votre vie et dans votre témoignage. Vous êtes rempli de Son Esprit pour un motif bien défini, qui n'est pas seulement d'aller à l'église et d'être « spirituel », mais d'aller HORS DU SANCTUAIRE et de parler de Christ aux NON-atteints du monde.
Rappelons-nous que le Saint-Esprit agit à travers NOUS. Nous sommes Son Temple. Si NOUS sommes trop occupés pour témoigner, Il n'a pour agir aucun autre canal. Il vit dans NOTRE corps.
Les pécheurs de votre localité ne recevront jamais la visite de notre Seigneur, si VOUS n'allez pas leur parler en Son Nom.
Ceux qui sont malades ou en prison ne recevront jamais la visite du Saint-Esprit, si VOUS n'allez pas leur rendre visite en Son Nom.
Les hommes ne verront jamais Dieu – à moins de Le voir en VOUS !
L'amour de Christ ne peut se manifester qu'à travers VOTRE vie. Sa compassion et Son intérêt pour les âmes perdues ne peuvent être prouvés que par VOUS.
Jésus ne rend visite aux pécheurs de votre localité que quand VOUS le faites.
C'est pourquoi, pour EVANGELISER, les chrétiens doivent aller HORS DU SANCTUAIRE. C'est là que sont les pécheurs. Et le ministère principal des chrétiens, c'est de faire connaître aux pécheurs les bénédictions de l'Evangile. C'est cela, l'Evangélisation ! Il nous commande d'atteindre « toute la création ». Ceci ne peut être fait qu'AU DEHORS DU SANCTUAIRE.
Le « réveil » est pour l'intérieur de l'église. Mais « l'évangélisation », dans le meilleur sens du terme, doit se faire là où sont les pécheurs. C'est pourquoi les chrétiens doivent être EN MARCHE, HORS DU SANCTUAIRE.
De temps en temps, les chrétiens ont besoin d'un « réveil ». Le message de ce livre, enseigné dans l'église ou dans une classe biblique, produira un « réveil » parmi les chrétiens. Ils deviendront des gagneurs d'âmes – brûlant d'un intérêt et d'une compassion nouvelle pour les masses inconverties et sans-église.
Mais quand ce « réveil » viendra, alors nous « évangéliserons » - nous lancerons des efforts nouveaux, enthousiastes, pour gagner les âmes perdues. Nous le ferons HORS DU SANCTUAIRE. C'est le but, la raison d'être de ce livre.
C'est ce que Dieu disait à tous les chrétiens lorsqu'Il dit à Philippe de « S'APPROCHER DE CE CHAR ». Il leur disait : »Va dehors, dans les grandes artères de la vie, mêle-toi à la foule trépidante, trouve un perdu, rends-lui témoignage, et gagne-le à Christ. »
Aussi longtemps que vous confinez votre témoignage entre les quatre murs de votre église, Dieu ne pourra jamais vous guider vers ce char dans lequel une âme recherche le salut.
Mais allez dehors – là où sont les pécheurs – mettez-vous EN MARCHE, au beau milieu de l'agitation et du vacarme de l'humanité, dans les lieux publics ; et le Saint-Esprit vous conduira vers le « char » où, vous aussi, vous pourrez mener des âmes à Christ.
C'est là le ministère de tous les chrétiens, quel que soit leur sexe ou leur âge, leur race ou leur provenance. C'est le ministère de tout homme, femme, garçon ou fille, qui a reçu Christ dans son cœur.
Il est important que nous fassions la distinction entre un programme de visites et un travail de gagneur d'âmes.
L'Eglise a retrouvé les principales doctrines de base du christianisme primitif, mais, depuis le quatrième siècle, l'Eglise n'a pas encore retrouvé sa passion pour le ministère personnel de gagneur d'âmes, au dehors, là où sont les pécheurs.
Un retour à cette vérité est imminent, car c'est le genre d'église qui naquit le jour de la Pentecôte et, par conséquent, c'est aussi le genre d'église que le Christ reviendra chercher.
Il y a des raisons de penser que cette grande vérité, l'évangélisation personnelle, est en train de briser sa coquille, et va commencer à prendre vie et à acquérir de la force. Partout, des prédicateurs vigilants et des chrétiens consacrés en discutent. Plusieurs auteurs traitent le sujet. Les prédicateurs en parlent. On inaugure de nouveaux plans d'action.
Mais la plupart des plans, jusqu'à maintenant, ont tourné court. La tendance contemporaine est d'organiser des « visites ». Certains appellent cela « l'évangélisation par l'enrôlement ». Il y a beaucoup de manières et de méthodes, mais la plupart ne vont pas jusqu'à gagner les âmes hors de l'église. Ces nombreux plans de « visites », ou « d'enrôlements », sont devenus une véritable science théologique. On a écrit plus de livres et élaboré plus de programmes sur ce sujet que sur toute autre forme d'évangélisation.
Et il faut admettre que ces formules d'évangélisation produisent plus de conversions que tous les autres efforts entrepris jusque là ; bien que leurs effets se limitent généralement aux seuls pécheurs qui veulent bien venir à l'église, c'est-à-dire environ 10% d'entre-eux . Que faut-il donc faire pour les 90 % qui ne viennent pas à l'église ?
Les idées exposées pour la plupart ne prennent pas en considération ces 90 %. Le principe habituel est d'aller inviter les gens à venir à l'église – à un programme, un banquet, une classe, un club, à une réunion spéciale, ou à tout ce que l'on peut imaginer pour les amener à l'église.
On présume qu'amener des gens au salut est un art hautement technique, réservé au pasteur ou autres professionnels à l'intérieur de l'église. Et comme on pense généralement que les simples chrétiens ne sont pas capables d'amener une âme au salut, on attend d'eux qu'ils se bornent à aller recruter des gens pour les faire venir à l'église. Là, dans le bâtiment de l'église, le pasteur les amènera au salut de la bonne manière.
Ces programmes sont bons, mais ils ne tiennent pas compte du fait saillant que 90 % des inconvertis ne viendront jamais à l'église.
IL FAUT pourtant tenir compte de ce fait !
Une jeune chrétienne en Angleterre fut stimulée par une de nos conférences pour gagneurs d'âmes et se mit à témoigner au dehors parmi des groupes de jeunes non-conformistes ; en quelques jours, elle en avait gagné tout un groupe à Christ.
Elle demanda à son pasteur si elle pouvait amener les nouveaux convertis à l'église. Mais elle avait oublié d'expliquer que leurs habits et leurs cheveux n'étaient pas tout à fait en accord avec les normes traditionnelles.
Lorsqu'elle arriva à l'église avec son groupe, elle fut sévèrement réprimandée pour avoir amené à l'intérieur du sanctuaire des jeunes aussi peu convenables. On leur enjoignit de ne pas revenir avant que leurs cheveux et le style de leurs habits soient conformes aux normes de « l'église ». Quant à la jeune fille elle-même, on lui déclara : « Votre place est dans l'église, où vous pouvez apprendre à être une bonne chrétienne. Ce n'est pas votre affaire d'aller faire de pareilles sottises en témoignant de l'Evangile. Vous devez nous laisser ce travail du témoignage à nous, qui avons qualité pour le faire. »
Pourtant cette jeune chrétienne avait fait exactement la même chose que la femme samaritaine après avoir cru en Christ. Peu de « professionnels du témoignage » ont jamais témoigné avec autant de succès qu'un simple partisan de Jésus. Le monde ne veut pas des conseils d'un ecclésiastique professionnel ; il veut connaître Christ le plus simplement possible, en des termes qui lui paraissent logiques et faciles à accepter.
Il faut stimuler les laïcs chrétiens et leur enseigner à aller trouver les pécheurs chez eux pour les amener à se donner à Christ, sur place.
On peut se procurer, dans n'importe quelle librairie chrétienne, divers plans de « visites » bien préparés et très utiles – mais seulement dans leurs propres limites.
Depuis cent ans, on publie de plus en plus de ces plans. Durant ces vingt dernières années, ils ont poussé comme des champignons.
De plus en plus de chrétiens rendent visite à des pécheurs dans leur maison – et c'est très bien. C'est un pas en avant vers ce qui est le cœur du christianisme, et cela m'encourage de voir ces plans se multiplier.
Mais, dans la plupart des églises où l'on utilise ces plans, les laïcs NE sont PAS encouragés à sortir en vus d'amener les pécheurs à une décision pour Christ. On pense que cela doit être fait à l'église ; que le fidèle est là seulement pour établir des contacts.
Mais le fait que 90 % des inconvertis NE vont PAS à l'église indique clairement que les simples chrétiens doivent être prêts à sortir de l'église et à gagner les pécheurs là où ils témoignent.
Supposez qu'une fabrique d'aspirateurs envoie des représentants polis et bien stylés dans la ville pour frapper aux portes et se présenter ainsi :
« Nous appartenons à la Société des Aspirateurs Avalepoussière. Nous venons vous inviter, vous et votre famille, à une réunion spéciale dans notre nouvelle et ravissante salle d'exposition. Nous avons organisé un excellent programme, avec la chorale de l'Ecole Professionnelle des Vendeurs d'Aspirateurs. Notre Directeur Régional des Ventes fera une conférence. Il parle très bien et il vous plaira beaucoup. »
La stratégie serait la suivante : si seulement nous pouvons les faire venir à notre réunion de vente, nous parviendrons bien à leur vendre un aspirateur.
L'idée n'est pas mauvaise, et chaque vente ainsi réalisée rapporterait à la Société. Le seul problème, c'est que la maison finirait par faire faillite – non parce que les aspirateurs ne sont pas bons, mais parce que les ventes se limiteraient au minime pourcentage d'acheteurs éventuels qui seraient disposés à s'habiller et à traverser la ville pour assister effectivement à cette réunion.
C'est justement pour cela que les fabricants d'aspirateurs n'opèrent pas ainsi. Ils forment leurs représentants à fond, et ils les envoient dans les maisons pour les vendre sur place.
Il ne faut pas se demander pourquoi Jésus a dit : « Les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière » Luc 16 : 8.
Il était dans la nature même de l'Eglise primitive de témoigner aux hommes et de les gagner à Christ, là où ils les trouvaient. C'est tout naturel pour un vrai chrétien – jusqu'à ce que la tradition lui apprenne à laisser le ministère de gagneur d'âmes aux prédicateurs et aux ecclésiastiques professionnels.
Le propriétaire d'un grand hôtel en Hollande se convertit au cours de notre grande croisade dans son pays. A la suite de cela, on l'entendit témoigner chaque jour à ses clients, en les pressant de croire en Christ.
Il est naturel pour un nouveau converti de vouloir que les autres reçoivent le salut. L'Eglise devrait encourager cela. Mais elle ne préconise en général que ce qui est permis par la tradition contemporaine.
On croit en général que les chrétiens ne sont pas qualifiés pour avoir affaire aux pécheurs. On pense qu'ils risquent de se voir opposer des arguments ou une résistance dont ils ne pourront pas venir à bout.
C'est pour cela que nous devons ENSEIGNER la manière de gagner des âmes !
Les églises n'ont pas pour habitude de nommer des nouveaux convertis comme moniteurs de classes bibliques. Les églises importantes ont des classes régulières de formation pour moniteurs, afin d'instruire leurs membres et de les préparer à enseigner.
De la même manière, il faut que les églises organisent systématiquement des classes régulières pour former les membres, en faire des gagneurs d'âmes, et promouvoir ainsi ce ministère, le plus grand qui soit.
Les sociétés forment leurs représentants.
Les Témoins de Jéhovah forment leurs membres.
Les églises forment leurs moniteurs. Elles organisent des études et des conférences pour former les gens aux programmes de « visites ».
Mais presque aucune église ne forme ses membres à l'art de gagner les âmes. Vous trouverez difficilement une école biblique ou un séminaire dont le programme d'étude comprenne des cours pour inciter à gagner des âmes et pour former les élèves à ce ministère hors du sanctuaire. Cependant, c'est la vérité glorieuse – la clef d'or – du succès de l'Eglise primitive.
Ayant retrouvé aujourd'hui toutes les grandes vérités essentielles que possédait l'Eglise primitive, il est temps de redécouvrir aussi ce qu'il faut en faire : nous devons sortir et les partager avec les pécheurs !
Une fois que cette vérité aura retrouvé sa place dans le christianisme, la Bible prendra pour l'Eglise une fraîcheur toute nouvelle. Les auteurs chrétiens produiront des volumes de vérités glorieuses et stimulantes sur le ministère du gagneur d'âmes. On organisera des cours approfondis , on tiendra des conférences, on établira des classes, et les pasteurs découvriront de nouvelles et intarissables sources d'inspiration pour enseigner à leur assemblée, tant aux hommes qu'aux femmes, comment aller au dehors pour témoigner et gagner des âmes perdues comme le faisaient les premiers chrétiens – HORS DU SANCTUAIRE.
On s'arrachera ceux qui enseignent comment gagner les âmes. Hommes et femmes trouveront une nouvelle dimension à leur ministère. Enseigner et témoigner fera partie intégrante du ministère des évangélistes. Les groupes de jeunes trouveront dans le christianisme un but nouveau. Les assemblées endormies se réveilleront. Ce sera l'aube d'une ère entièrement nouvelle où un christianisme régénéré dominera une fois de plus l'arène historique. L'Eglise sera à nouveau persécutée, mais elle deviendra une force motrice pour le bien, dans l'agglomération où elle se trouve.
Il y a une authentique prise de conscience parmi les croyants consacrés du monde entier. Ils disent : « Nous ne pouvons nous contenter de rester assis dans nos confortables églises. Nous sentons que quelque chose nous manque. Nous avons un bon pasteur et un bâtiment agréable, mais pourtant nous ne sommes pas satisfaits. Nous ne gagnons pas les pécheurs. Nous avons un bon programme de 'visites', mais les pécheurs n'assistent pas à nos réunions. »
Et ce qu'ils sentent, c'est l'Esprit de Dieu qui cherche à stimuler Son peuple à gagner les âmes – hors du sanctuaire.
Un « programme de visites » consiste, pour les membres de l'église, à inviter les inconvertis à quelque activité organisée par l'église.
Mais « le ministère personnel du gagneur d'âmes », c'est l'action d'une personne qui parle à une autre du besoin qu'elle a de Jésus-Christ comme son seul Sauveur, en vue de l'amener à une décision immédiate, sur place. CELA, C'EST LE MINISTERE DE CHAQUE CROYANT, DES DEUX SEXES.
Nous ne sommes certainement pas contre les « programmes de visites », qui ont été le bras droit de l'évangélisation effectuée par l'Eglise. Je le répète encore : nous devons amener à l'église tous les inconvertis possibles, et faire en sorte qu'ils soient sauvés.
Mais nous ne devons pas LIMITER le domaine de gagner les âmes au bâtiment de l'église.
Nous devons inaugurer de nouveaux plans et de nouveaux projets, des cours de formation et des programmes d'EVANGELISATION PERSONNELLE, en enseignant aux chrétiens comment effectivement amener une âme perdue à accepter Christ et à naître de nouveau. C'est le Travail No 1 des hommes – et des femmes aussi !
Nous devons prouver aux 90 % qui restent HORS de l'église que nous nous soucions d'eux également – que notre Christ sauvera le plus endurci des pécheurs, chez lui, à l'usine ou dans un parc, tout aussi glorieusement et véritablement qu'Il le sauverait entre les murs sanctifiés d'une église.
Sortez de l'église pour porter votre témoignage chrétien, sortez sur les boulevards de la vie, là où le monde est en mouvement, et le Saint-Esprit vous montrera – comme Il l'a montré à Philippe – à quelles âmes parler ; VOUS deviendrez ainsi un GAGNEUR D'AMES – et pas seulement un visiteur.
Ce chapitre a pour objet d'aider les femmes à trouver leur place légitime dans le travail de Dieu, pour qu'elles puissent, pour Sa gloire, participer activement à des ministères gagneurs d'âmes.
« Après cela, Je répandrai Mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions.
« Même sur les serviteurs et les servantes, dans ces jours-là, Je répandrai Mon Esprit... Alors quiconque invoquera le Nom de l'Eternel sera sauvé » Joël 2 : 28-32.
Retournons au commencement des temps et voyons la création de la femme : « Dieu créa l'homme à Son image, Il le créa à l'image de Dieu, Il créa l'homme et la femme » Genèse 1 : 27.
« L'Eternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je lui ferai une aide semblable à lui » Genèse 2 : 18.
Il est intéressant de noter que, tout au début, Dieu dit à l'homme : « Il n'est pas bon que tu sois seul. »
Apparemment, Dieu n'a jamais eu l'intention que l'homme vive seul. Dès l'aube de l'histoire humaine, le plan de Dieu pour l'homme comprenait une femme à ses côtés ; afin qu'ils partagent toutes choses, qu'ils travaillent et vivent ensemble, qu'ils s'aiment, qu'ils partagent leurs loisirs, côte à côte – une union soumise à Dieu.
Elle est sa compagne. Ceci implique de la coopération, un travail d'équipe, une vie commune de prière et d'adoration – servir ensemble, exercer ensemble un ministère, gagner des âmes ensemble.
Dieu dit : « Je lui ferai une aide semblable à lui ».
Que les hommes chrétiens apprennent que, dans la vie aussi bien que dans leur service chrétien, leurs femmes sont leurs « aides » - pas leurs esclaves ou leurs servantes, mais leurs partenaires, leurs associées, leurs compagnes.
Alors l'Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit : Il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place.
« L'Eternel Dieu forma une femme de la côte qu'Il avait prise de l'homme, et Il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair » Genèse 2 : 21-22. C'est ce qu'un homme devrait ressentir au sujet de sa femme ; il devrait l'aimer comme son propre corps (Ephésiens 5 : 28-29).
L'homme dit... « on l'appellera femme parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » Genèse 2 : 23-24.
C'est la volonté de Dieu pour l'homme et la femme !
C'est une union glorieuse et pleine d'amour. Le mariage est l'heureuse condition d'un homme et d'une femme qui partagent leur vie en s'aimant, vivant, partageant leurs loisirs et travaillant ensemble. Voilà ce que Dieu voulait pour eux.
Adam et Eve étaient satisfaits. Ils s'aimaient. Ils étaient devenus une seule chair. Mais, ensuite, ce premier homme et cette première femme désobéirent à Dieu, et leur péché a fait venir sur eux le châtiment de Sa loi. Ils furent chassés du jardin d'Eden ; car, ayant péché, ils ne pouvaient plus vivre en présence de Dieu. Ils devinrent les esclaves de Satan auquel ils avaient obéi. Ainsi, ils eurent un nouveau maître, et c'est là que les difficultés commencèrent.
Dans le cœur de l'homme et de la femme, le désir remplaça progressivement l'amour. La cupidité et le mal remplacèrent le bien. Les passions se déchaînèrent. Et, comme l'homme était physiquement plus fort que la femme, la méchanceté de son cœur le poussa à en faire son esclave. Au lieu d'une aide aimante et d'une compagne à protéger et à chérir, il la réduisit à un état inférieur, bien souvent pour son intérêt personnel.
Mais, merci Seigneur, Dieu a pourvu un remède à la déchéance de la femme, comme à toutes les mauvaises conséquences du péché.
Dieu a pourvu une rédemption par laquelle elle a retrouvé sa place légitime à côté de l'homme. Ce remède se trouve dans la mort et le sacrifice de Jésus-Christ notre Seigneur, qui est venu subir les conséquences de tous nos péchés – ceux des femmes comme ceux des hommes. Il est venu racheter chacun de nous, et nous restituer notre place légitime auprès de Dieu et les uns avec les autres.
Il est vrai que la femme, Eve, fut la première à céder à la tentation du péché, et qu'elle tenta son mari ; mais n'oublions pas que c'est une femme obéissante, Marie, qui fut l'instrument par lequel Christ fut conçu du Saint-Esprit et par lequel naquit le Sauveur du monde. Donc, si nous blâmons une femme, Eve, pour la chute de l'homme, saluons une autre femme, Marie, le vase d'honneur par lequel l'homme reçut son Sauveur.
Dans la Bible, hommes et femmes suivaient Christ. Les femmes étaient bénies, pardonnées et guéries, tout autant que les hommes.
Une femme qui avait eu cinq maris, et qui vivait avec un autre homme (auquel elle n'était même pas mariée), fut bénie et tous ses péchés lui furent pardonnés. Le jour même de sa conversion, elle est devenue une de Ses évangélistes (Jean 4 : 28-29, 39), ce qui prouve que Jésus ne tenait plus compte des péchés de cette femme.
Jésus a inclus les femmes quand Il a dit à tous les croyants : « Celui qui croit en Moi fera aussi les œuvres que je fais » Jean 14 : 12.
C'est une femme qui a prêché le premier sermon sur la résurrection. Et elle l'a prêché aux apôtres eux-mêmes. Jésus lui a dit de le faire ! (Jean 20 : 17-18).
Aujourd'hui, on dit souvent aux femmes de ne pas prêcher ni enseigner, et pourtant Jésus a envoyé une femme : « Va dire à mes frères que je suis ressuscité. »
Où étaient ces hommes braves le matin où Jésus est ressuscité des morts ?
Une femme était là !
On pourrait presque penser que les hommes étaient découragés. Décontenancés par la honte inattendue de la crucifixion, ils n'ont peut-être pas été fâchés de ce répit. Après tout, cela devait être fatigant d'être sans cesse suivis par des foules de malades. Suivre Jésus n'était certes pas un travail de tout repos, et ils ont pu ressentir un bref soulagement et reprendre haleine. Ils étaient désespérés de la mort de Christ, mais, d'un côté, la vie serait peut-être plus facile désormais.
Pierre, l'impétueux, avait en fait laissé échapper ses plans : « Je m'en vais à la pêche ! » « Nous allons aussi avec toi ! », avaient répondu les autres (Jean 21 : 3). Il se peut qu'ils aient bavardé, se disant comme ce serait bon de retourner à leurs filets, et d'être débarrassés pour un temps des réclamations de la foule.
Mais, merci Seigneur pour les femmes ! Elles sont allées au tombeau. Elles étaient là le matin où Christ est ressuscité des morts.
Le Christ ressuscité est apparu en tout premier lieu à une femme, et Il lui a parlé !
Il est étrange qu'aujourd'hui on dise aux femmes de se tenir tranquilles, qu'elles ne doivent ni prêcher ni enseigner l'Evangile.
Le fait que Jésus ait envoyé une femme pour transmettre la première nouvelle de Sa résurrection peut être une indication que Sa mort et Sa résurrection ont relevé la femme de sa déchéance et lui ont rendu sa place légitime dans le Royaume de Dieu, aux côtés de son mari – qu'elle est tout aussi digne que lui de transmettre au monde le message de Christ contenu dans le Nouveau Testament.
Jésus a spécifiquement inclus les femmes, quand Il a dit qu'elles recevraient une puissance, le Saint-Esprit survenant sur elles. Et dans quel but ? Cela va sans dire : Pour être Ses témoins. Si les femmes ne devaient pas être d'ardents TEMOINS de la résurrection de Christ, tout comme les hommes, pourquoi les aurait-Il spécifiquement mentionnées dans ce récit ?
« Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes » Actes 1 : 14.
« Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » Actes 2 : 4 (avec les femmes). Et pourquoi avaient-ils reçu le Saint-Esprit ? « Vous recevrez une puissance … et vous serez Mes témoins », leur dit Jésus (Actes 1 : 8). Ceci veut dire annoncer, enseigner, démontrer, faire des miracles, pour donner preuve de Sa résurrection.
Ne l'oubliez jamais : les femmes étaient là le jour de la Pentecôte.
Les femmes ont reçu le Saint-Esprit, tout comme les hommes. « Ils furent tous remplis. »
Mais, pour quoi faire ?
Les hommes ont-ils été remplis de l'Esprit pour qu'ils puissent partir annoncer l'Evangile avec puissance tandis que les femmes ont été remplies du même Esprit pour qu'elles restent tranquilles ?
Non, ils ont tous été remplis du Saint-Esprit pour qu'ils puissent TOUS produire des preuves de la résurrection ! C'est pour cela que les femmes, autant que les hommes, devraient lancer des croisades d'évangélisation, de maison en maison, ainsi qu'en public, pour gagner les âmes perdues, pour chasser les démons et guérir les malades.
Quand vous comprendrez comment on traitait les femmes avant que Christ ne vint leur restituer leur place légitime à côté des hommes, vous serez émerveillés de ce que le Saint-Esprit ait spécifié que les femmes étaient là avec les hommes, quand la puissance de Dieu survint sur Son peuple.
Cette expérience électrisa le voisinage. Des foules se massèrent pour voir cet événement, à la fois étrange et merveilleux. Des gens de toutes les nations étaient assemblés à Jérusalem en cette période importante. Ce qu'ils virent les étonna. Et je crois qu'une des raisons de leur surprise était la présence des femmes.
Pierre leur dit : « Voyez donc, nous ne sommes pas ivres, comme certains de vous le supposent ; c'est l'accomplissement de la prophétie de Joël : Je déverserai Mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront » Actes 2 : 15-17.
Il leur dit, dans les grandes lignes : « Vous, les Juifs, vous n'avez jamais permis aux femmes d'entrer dans la Maison de l'Eternel, et vous vous étonnez de ce que les femmes soient ici avec nous, à recevoir la même puissance que les hommes. Mais vous, les Juifs, vous avez oublié qu'un de vos propres prophètes, appelé Joël, a annoncé que cela se produirait.
« Joël a prédit que dans les derniers jours Dieu déverserait Son Esprit sur TOUTE chair. Dans les derniers jours, Ses fils et Ses filles prophétiseraient.
Oui, ayant payé pour les péchés de chaque homme et de chaque femme, Jésus les réintégra tous deux dans leur communion avec Dieu. Les femmes retrouvèrent leur place dans le plan de Dieu, pour Lui servir d'instruments, au même titre que les hommes. Cette place ne leur fut restituée qu'après que Jésus soit mort pour les péchés de tout homme et de toute femme. Au Calvaire, l'esclavage de la femme fut aboli pour toujours !
Mais cela fait presque deux mille ans que Jésus a libéré la femme, et cependant aujourd'hui, la tradition des églises interdit souvent aux femmes de prêcher ou d'enseigner ; on leur dit qu'elles doivent se taire dans l'Eglise. Mais, si elles se taisaient, elles ne pourraient ni chanter, ni prier, ni même exprimer leurs louanges au Seigneur. Cette restriction s'appuie sur quelques remarques de Paul qui, nous le verrons au prochain chapitre, sont tout aussi inapplicables aujourd'hui que de demander à tous les membres d'églises de vendre leurs biens parce que les chrétiens le faisaient dans Actes 4 : 34.
Les théologiens n'ont pas souligné le fait que la rédemption apporté par Christ a restitué aux femmes leur place initiale aux côtés de l'homme. Donc, ils interdisent souvent aux femmes de parler, d'enseigner ou de prêcher dans l'église.
Le chapitre suivant vous aidera à comprendre en quelles circonstances Paul a fait ces deux remarques quant aux femmes, et vous comprendrez alors pourquoi il les a faites.
Le ministère de gagneur d'âmes et de témoin pour Christ, hors de l'église, est aussi pour les femmes.
Ce chapitre est inclus dans ce livre parce que les femmes constituent une immense armée de gagneurs d'âmes, qui peut prendre part au ministère d'évangélisation confié par Christ.
Les anciens temples des Juifs mettaient l'accent sur les distinctions de classes dans leur religion. Ils comportaient six distinctions directes :
1. A l'extérieur, le parvis des Gentils pour les étrangers ;
2. L'enceinte sacrée, où aucun Gentil ne pouvait entrer sous peine de mort ;
3. La section réservée aux femmes ;
4. Le parvis d'Israël pour les hommes juifs ;
5. La cour réservée aux prêtres ;
6. La Maison de l'Eternel proprement dite.
Mais, grâce à l'oeuvre rédemptrice de Christ, toutes ces séparations furent abolies et tous les croyants, sans distinction de race, de sexe, d'origine ou de classe sociale, sont placés sur un pied d'égalité devant Dieu.
La dispensation nouvelle a inauguré une ère nouvelle. En Christ, toutes les divisions ont disparu : entre Juifs et Gentils (Romains 10 : 12), entre hommes et femmes (Galates 3 : 28) et entre prêtres et laïcs (Apocalypse 1 : 6).
Mais il n'était pas facile pour les premiers chrétiens d'accepter cette nouvelle égalité spirituelle des femmes. L'idée de les faire participer aux cérémonies religieuses était si insolite qu'elle paraissait aux hommes un véritable sacrilège, alors qu'auparavant, elles n'avaient même pas le droit d'approcher du lieu de l'adoration.
Ces Juifs qui avaient été convertis à Christ, tenaient à leurs vieilles coutumes. Les uns refusaient de manger certaines viandes. Les autres continuaient à pratiquer la circoncision. Il y avait beaucoup de désaccords provenant de ceux qui ne voulaient pas abandonner la lettre de la Loi, et le fait d'autoriser les femmes à entrer dans l'église n'était certes pas la moindre difficulté.
La disposition des sièges dans les lieux de réunion était un héritage direct des temples juifs. Il y avait toujours eu une section réservée aux femmes ; aussi les femmes étaient-elles reléguées à l'arrière, là où leurs commérages et leurs bavardages ne risqueraient pas de troubler le culte saint. Les hommes, qui avaient toujours été les saints instruments de Dieu, occupaient la salle principale, où ils adoraient Dieu, dirigeaient les réunions, débattaient et discutaient des évènements d'actualité ou des problèmes et des affaires en cours, et officiaient dans les cérémonies. (Dans les églises de certains pays, on fait encore asseoir les femmes à part.)
Quant aux femmes du temps de Paul, elles étaient presque considérées comme une marchandise humaine (voir Nombres 31 : 9 ; Deutéronome 20 : 14) ; la plupart n'avaient ni instruction, ni culture, ni raffinement.
Au sein de la révolution nouvellement apportée par la foi chrétienne, les hommes juifs convertis concédaient à contre-coeur le fait que les femmes pouvaient être sauvées. Compte tenu de leurs préjugés contre les femmes, ils étaient mentalement mis au supplice à l'idée de les intégrer dans l'église. Bien entendu, il n'était pas question pour ces « créatures inférieures » de parler ou d'enseigner. La supériorité masculine ne pouvait tolérer un tel affront.
La liberté que la femme venait d'acquérir en Christ entrait en conflit direct avec le vieux système juif, et le résultat en fut, parmi ces premiers chrétiens, la survivance d'une nette séparation entre les hommes et les femmes.
Circonstance propre à aggraver encore les choses, les femmes qui, le plus souvent, n'étaient pas éduquées, avaient tendance à afficher leur liberté nouvelle, tout comme n'importe quel peuple opprimé qui se trouve soudain affranchi. Elles avaient toujours été mises à l'écart dans la section des femmes. Maintenant, elles avaient le droit de venir à l'intérieur même du bâtiment, où elles pouvaient voir et entendre tout ce qui se passait. Cela éveillait leur intérêt, et les enthousiasmait. Certaines avaient leur franc-parler ; d'autres étaient bruyantes et turbulentes ; d'autres encore faisaient preuve d'une curiosité insatiable. C'était pour elles une nouvelle dimension. Mais leur présence et leurs palabres offusquaient les homme déjà contrariés à l'extrême à cause de cette liberté nouvelle qui autorisait les femmes à pénétrer dans le temple.
Quand ces femmes surprenaient des discussions dans l'église, certaines ne pouvaient s'empêcher de s'adresser à leur mari en criant, pour lui demander des explications ; il pouvait arriver que l'une d'elles s'oppose à une opinion donnée, entre dans la discussion, pose une question ou même donne une prophétie ou une interprétation – et tout cela, en général, d'une manière désordonnée, en criant, depuis la section des femmes, afin de se faire entendre des hommes.
N'oublions pas que cette agitation était l'expression des toutes premières femmes émancipées au monde. Elles n'étaient ni préparées, ni disciplinées pour tenir leur rôle nouveau de femmes libres en Christ. C'était pour elles une expérience extraordinaire que de se trouver pour la première fois à l'intérieur d'une église, d'entendre et de voir tout ce qui s'y passait. Elles n'avaient pas appris à se maîtriser ; aussi disaient-elles à haute voix tout ce qu'elles pensaient ou ressentaient.
Paul essayait d'établir de l'ordre et de la dignité dans l'exercice de cette nouvelle liberté chrétienne. Il lui semblait tout à fait inconvenant que ces femmes fassent étalage de leur liberté, et se mettent à crier depuis la section des femmes, à l'arrière, pour poser des questions, ou que, pour faire usage de leurs droits, elles donnent des prophéties, discutent de doctrine, ou imposent aux hommes des idées qu'elles pensaient avoir reçues par révélation. Il était vraiment honteux d'entendre les enfants pleurer et les femmes attirer à grands cris l'attention des hommes, et tout cela gênait beaucoup ces hommes juifs nouvellement convertis. Paul savait qu'il fallait faire quelque chose. Ces femmes abusaient de leur liberté toute neuve, et elles devaient apprendre à se comporter dans leur rôle de femmes émancipées en Christ.
Tel est donc le contexte qui amena Paul à conseiller : « Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler ; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi.
« Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leur mari à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l’église »- ou, pourrait-on dire, en paraphrasant cette dernière ligne : car il est malséant et inconvenant de les entendre appeler leur mari à haute voix depuis la section des femmes, à l’arrière ; il est de mauvais goût de crier ainsi pour obtenir des explications ou des commentaires ; qu’elles attendent et discutent de ces affaires chez elles avec leur mari. 1 Corinthiens 14 : 33-35.
C’est pourquoi Paul dit dans 1 Timothée 2 : 11-12 : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme. »Il n’était ni agréable, ni convenable de voir ces femmes exubérantes et tapageuses se lever et troubler l’assemblée. Certaines d’entre elles étaient assez impulsives, et assez peu soucieuses des convenances pour se permettre de discuter en public avec les hommes, et tenter de persuader l’assistance en exprimant leur point de vue sans détours.
Imaginez le tumulte et l’agitation que pouvait causer une campagnarde obstinée dans de telles conditions. Inutile de se demander pourquoi Paul déclare : « Je ne permets pas cela », « Que la femme écoute l’instruction en silence » et, si les femmes ont des questions, « Qu’elles interrogent leur mari à la maison ».
Je comprends bien cela parce que je suis allé dans de nombreux pays où les femmes sont encore liées par des coutumes ancestrales, achetées et vendues comme du bétail ; elles sont utilisées par les hommes auxquels elles appartiennent. Dans de nombreuses régions, on interdit aux femmes de participer à certains rites coutumiers ou d’assister aux sacrifices. Elles sont opprimées et n’ont pas le droit de s’exprimer librement.
Dans de nombreux pays, aujourd’hui, quand ces gens se convertissent et que ces femmes découvrent la liberté nouvelle qui leur est donnée en Christ, il leur faut du temps pour s’adapter à leur nouveau rôle de chrétiennes libres.
Dans certaines régions sous-développées, j’ai vu une confusion semblable à celle que Paul a pu connaître. J’ai dû dire à des femmes du peuple, bruyantes et sans éducation, de se tenir tranquilles, de s’asseoir, et de laisser les hommes continuer la discussion, d’attendre d’être à la maison pour parler de l’affaire. Il n’était pas convenable que des femmes aux seins nus se lèvent pour prendre part à la discussion, avec un bébé suspendu à un sein, tandis qu’elles gesticulaient sans retenue, comme sur un marché.
Dans certains pays musulmans, où les femmes sont voilées (c’est une honte pour elles qu’un homme, autre que leur mari, voie leur visage découvert), les femmes se sentent mal à l’aise en public. J’ai souvent demandé aux Musulmans d’amener leurs femmes, ce qui est pour elles une expérience bien étrange. Je les ai vues enthousiasmées par le message de l’Evangile, à tel point qu’elles troublaient nos réunions par des discussions à haute voix, posaient en criant des questions à leur mari, ou demandaient des explications sur ce que j’avais dit. C’est à ce genre de situation que Paul faisait face ; mais, ces objections, dans une société moderne, on pourrait les qualifier d’insolites… un peu comme un fiacre sur une autoroute à grande circulation.
Il est archaïque de dire à des chrétiennes modernes, instruites et raffinées, qu’elles n’ont pas la parole pour évangéliser. Il n’y a plus rien dans notre société d’aujourd’hui qui permette d’imposer à nos contemporaines une tradition aussi primitive. De plus, cette perte d’effectifs pour l’évangélisation est intolérable. Le temps presse. L’Eglise doit libérer le potentiel de cette formidable armée féminine, et l’incorporer dans des programmes d’évangélisation qui pourront gagner des MILLIONS d’âmes DE PLUS.
Dans la société moderne, les femmes sont aussi instruites que les hommes. Nous avons des cultures raffinées. Les services religieux ne sont plus des forums ouverts aux bavardages et aux discussions. Ils sont le plus souvent bien organisés et ordonnés, et l’agencement intérieur des lieux de culte n’a plus rien à voir avec celui de l’Ancien Testament. En outre, Paul dit : « Nous ne sommes plus ni Juifs, ni Grecs, ni esclaves, ni libres, et même ni hommes ou femmes, mais nous sommes TOUS pareils – NOUS SOMMES CHRETIENS ; nous sommes un en Jésus-Christ » Galates 3 : 28 – Lettres Vivantes.
Au siècle où nous vivons, nous ne sommes plus au Moyen Age. Les femmes sont aussi efficaces que les hommes dans les affaires, les sciences et l’éducation. Plusieurs nations sont gouvernées par des femmes. Quelques-unes des plus grandes sociétés contemporaines sont présidées par des femmes.
Il est arbitraire de réduire les femmes au silence dans le travail de Dieu, à cause de quelques déclarations de Paul, qui étaient tout à fait valables dans les circonstances où il les a faites (et qui le sont encore aujourd’hui dans les villages lointains parmi les nouvelles converties), mais qui sont inapplicables à la société et aux coutumes modernes. C’est comme si on demandait aux chrétiens de laver les pieds aux visiteurs parce que c’était la coutume au temps de la Bible. Quand un voyageur arrive, dans une voiture climatisée, avec des chaussures de ville, ses pieds n’ont probablement pas besoin d’être lavés. Mais, pour le visiteur de ces temps-là, qui avait parcouru de nombreux kilomètres sur des sentiers brûlants et poussiéreux, chaussé de simples sandales, rien ne pouvait le soulager de sa fatigue comme un bon verre d’eau fraîche et un bain de pieds.
La Parole de Dieu montre très clairement que Dieu a ordonné aux hommes de diriger la maison, aux femmes d’être soumises à leur mari dans le Seigneur, que les hommes doivent aimer leur femme comme leur propre chair et que la femme fut créée pour l’homme et non le contraire. Mais ces faits fondamentaux n’ont jamais eu pour but de réduire les femmes au silence dans l’évangélisation, ou d’entraver leur ministère béni de gagner des âmes.
Si nous voulons « dispenser droitement la Parole de Vérité », nous ne pouvons pas isoler deux déclarations de Paul (faites dans un contexte social tout à fait différent), sans tenir compte ni des centaines d’autres textes bibliques sur les femmes – ni de la simple logique.
Bien qu’achetées et vendues comme de la marchandise humaine, tenues à l’écart du lieu de culte et généralement privées d’éducation, on voit, dans la Bible, que les femmes prirent une part importante au travail de Dieu. Malgré de telles barrières, beaucoup d’entre elles s’élevèrent, en dépit de terribles obstacles, pour prendre part dans l’histoire parmi les géants de la foi de tous les temps. Myriam, Débora, Hulda, Jaël, Rébecca, les filles de Philippe, Priscille, Esther et la reine de Séba, pour ne mentionner que celles-là parmi beaucoup d’autres comme : Ruth, Anne ou Abigaïl, qui sont citées tout au long de la Bible.
La dernière personne à se trouver près de la croix était une femme (Marc 15 : 47).
La première personne arrivée près du tombeau était une femme (Jean 20 : 1).
La première personne à proclamer le message de la résurrection était une femme (Matthieu 28 : 8).
Le premier prédicateur envoyé aux Juifs était une femme (Luc 2 : 37-38).
Parmi ceux qui assistèrent à la première réunion de Pierre, il y avait des femmes (Actes 1 : 14).
Parmi les premiers à être revêtus du Saint-Esprit pour devenir témoins de Christ, il y avait des femmes (Actes 2 : 4, 1 : 8).
Les premières personnes à accueillir les missionnaires chrétiens en Europe – Paul et Silas – étaient des femmes (Actes 16 : 13).
La première personne convertie en Europe fut une femme (Actes 16 : 14).
Ce livre traite du ministère des chrétiens HORS DU SANCTUAIRE. Ce qui devrait consoler les femmes, c’est que le seul endroit où il leur soit interdit de parler, c’est dans l’église c’est-à-dire, à l’intérieur du bâtiment. (Le mot Grec utilisé par Paul ici veut dire « une communauté religieuse », une « assemblée » ou une « synagogue juive ».)
Ainsi, même si l’on doit continuer à museler les chrétiennes modernes « dans les églises », il n’y a aucune restriction traditionnelle ni scripturaire quant au ministère des chrétiennes HORS DU SANCTUAIRE, et, de toute façon, c’est là que le ministère du gagneur d’âmes est le plus efficace.
Madame Osborn a toujours dit : « Pourquoi les femmes se sentiraient-elles limitées dans leur ministère, simplement parce qu’on les fait taire à l’intérieur de l’église ?
« Le message, le témoignage et le ministère des femmes chrétiennes sont un million de fois plus nécessaires à l’extérieur de l’église qu’à l’intérieur.
« Nous ne devrions pas nous sentir lésées, lorsque nous ne sommes pas autorisées à parler à l’intérieur de l’église. Notre ministère et notre message comptent bien plus à l’extérieur, LA OU SONT LES PECHEURS.
« Alors, au lieu de nous plaindre de ces restrictions arbitraires en tant que femmes, levons nos yeux sur le champ du MONDE ENTIER, là où ni la tradition, ni les restrictions énoncées par Paul ne peuvent en aucun cas limiter notre ministère.
« Si nous nous sentons tenues d’obéir aux paroles de Paul ‘à l’intérieur de l’église’, ne nous sentirons-nous pas tenues, à bien plus forte raison, d’obéir à celles de notre Seigneur Jésus-Christ ‘en dehors de l’église’ ? Devons-nous une plus grande obéissance à Paul qu’à Christ ? »
Quand Jésus a ordonné : « Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création », ce commandement s’adressait à tous les croyants, sans distinction de sexe, de couleur, de race, de culture.
Quand Il a cité les miracles qui accompagneraient le ministère d’évangélisation, Il a spécifié : « Voici les miracles qui accompagneront CEUX QUI AURONT CRU ». Cela s’appliquait aux femmes comme aux hommes.
Jésus a dit : « Celui qui croit en Moi fera aussi les œuvres que Je fais ». Ceci concernait à la fois les hommes et les femmes, et de nombreuses femmes ont eu assez de force et de courage pour le prouver. Jean 14 : 12-14 s’adresse aussi aux femmes, SI ELLES ONT ASSEZ DE FOI POUR LE CROIRE ET LE METTRE EN ACTION.
Si j’étais une femme, je me réclamerais de Jean 15 d’une façon toute personnelle. Sinon, seuls les hommes pourraient être sauvés.
Quand Jésus dit en Actes 1 : 8 : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous », cette promesse était aussi pour les femmes ; comme le prouve le verset 14 : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, AVEC LES FEMMES »…
« Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit » Actes 2 : 4. Dans quel but ? Pour faire ce que dit aussi Actes 1 : 8 : « Et vous serez Mes témoins ». Et ceci inclut les deux sexes.
Quand nous pensons à l’état d’oppression des femmes sous le système juif, et au fait qu’elles ne pouvaient même pas s’approcher du lieu d’adoration, mais qu’elles étaient confinées dans la section extérieure, réservée aux femmes, nous comprenons que ce n’est pas par hasard que le Saint-Esprit spécifie « AVEC LES FEMMES » et « ils furent TOUS remplis ». Pourquoi ? Pour qu’ils puissent TOUS accomplir l’œuvre de l’évangélisation.
Mais alors, où faut-il tracer les limites imposées aux femmes ?
La tradition dit : « Si une femme enseigne dans une classe d’école du dimanche, c’est très bien. Elle peut aussi se lever dans l’église et témoigner de ce que Christ a fait pour elle. »Mais, n’est-ce pas un peu inconsistant avec la remarque de Paul, que la femme doit se taire ? Comment peut-elle garder le silence dans l’église, tout en ayant le droit de témoigner ? N’est-il pas curieux que la tradition lui permette d’être missionnaire, ou d’exercer un ministère à la maison, si elle ne doit ni prêcher ni enseigner ?
Si nous devons faire des distinctions, soyons logiques. Par exemple : si une femme peut aller témoigner hors de l’église, peut-elle citer des textes bibliques, et combien au plus pour que son témoignage ne passe pas pour une prédication ?
Si elle a le droit de témoigner, jusqu’à quel point peut-elle élever la voix sans que son témoignage soit considéré comme une prédication ?
Si elle peut rendre témoignage à un pécheur, et qu’un groupe s’assemble, peut-elle témoigner aussi à dix, cent, ou mille personnes ? A quel moment dépasse-t-elle la limite du témoignage permis à une femme ? Combien doit-il s’en assembler avant qu’elle se taise et appelle un homme pour la remplacer ?
Si elle peut témoigner à un pécheur dans le métro, ou dans une maison particulière, peut-elle témoigner à quelqu’un dans la rue, ou dans un jardin public ou sous une tente qu’elle aurait dressée ? A quel moment doit-on lui interdire de témoigner ?
Si elle a le droit de témoigner le long d’une allée et qu’un groupe s’assemble, peut-elle alors monter sur un tas de pierres pour se faire entendre des plus éloignés ? Supposons qu’elle témoigne dans la rue. Peut-elle monter sur des marches et parler plus fort pour qu’on l’entende ? Si oui, peut-elle monter sur une caisse, une chaise ou une estrade ? Jusqu’où peut-elle élever la voix ? A quelle hauteur peut-elle se tenir sans empiéter sur le « domaine sacré » réservé aux hommes ?
Si elle peut prier avec un pécheur, a-t-elle le droit de prier avec deux, dix ou une centaine à la fois ? Quel est le maximum pour une femme ?
Si elle a le droit de témoigner, peut-elle enseigner ou prêcher ? Quelle est la différence ? Qui est prêt à trancher net entre le témoignage, la prédication, l’enseignement, l’évangélisation, ou le simple fait de parler, afin que les femmes sachent si elles doivent obéir aux paroles de Jésus-Christ HORS DU SANCTUAIRE autant qu’à celles de Paul DANS L’EGLISE ?
Est-ce qu’aujourd’hui cette armée de Chrétiennes cultivées, instruites et capables, doit garder le silence dans l’évangélisation, à cause de deux remarques faites par Paul au sujet d’un groupe de femmes sans culture et sans éducation, qui s’adressaient à leur mari en criant du fond de l’assemblée au sujet de questions dont elles étaient encore incapables de discuter ? Les chrétiennes modernes doivent-elles être entravées par cette coutume archaïque ?
Il me semble moyenâgeux de lier les mains à une armée de chrétiennes à cause de cette règle périmée en les tenant à l’écart du ministère mondial de l’évangélisation, d’étouffer leur témoignage vibrant pour Christ, alors que ce vingtième siècle tombe si vite en décadence et que des milliers d’excellentes chrétiennes seraient heureuses de partir faire de grands exploits pour Dieu, si elles n’étaient pas retenues par cette pesante chaîne. Nous les chrétiens, pouvons-nous répondre du sang des millions d’âmes perdues qui seraient sauvées grâce au ministère d’évangélisation de vaillantes chrétiennes, si nous les encouragions à aller de l’avant ?
Je ne peux pas m’empêcher de me poser cette question : en quoi serait-ce un péché pour des chrétiennes d’aller évangéliser et de gagner des âmes – par centaines ou par milliers – même si les décisions de Paul envers ces femmes incultes et tapageuses s’appliquaient aussi aux femmes modernes et éduquées de ce siècle ?
Je préfère les engager à se lancer dans des programmes organisés d’évangélisation pour Christ, comme elles se lanceraient dans les affaires. Et si, devant Dieu, c’est un péché qu’elles gagnent tant d’âmes, alors, que ce péché soit mis à ma charge. Je crois qu’il y a beaucoup de pasteurs qui pensent la même chose.
Unissons-nous dans la prière pour qu’une armée de femmes se lèvent comme des Jeanne d’Arc spirituelles et gagnent le monde pour Jésus.
Un des versets les plus significatifs du Nouveau Testament se trouve dans Jean 20 : 18. La traduction « Vivante » dit :
« Marie-Madeleine trouva les disciples et dit : ‘J’ai vu le Seigneur’, et ELLE LEUR TRANSMIT SON MESSAGE. »
Je ne sais pas pourquoi les hommes n’étaient pas là ce matin où notre Seigneur est ressuscité. Ils avaient entendu Ses paroles. Il leur avait dit qu’Il ressusciterait, mais ils étaient remplis de frayeurs et de doutes. Marie-Madeleine, elle, était là. Elle Le vit, et Il l’appela par son nom. Elle parla au Seigneur ressuscité. Jésus a choisi une femme pour proclamer Sa résurrection.
Le message de la résurrection est le cœur du christianisme. « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » 1 Corinthiens 15 : 17. Selon Romains 10 : 9-10, le salut de chacun tient au fait de croire « que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts », et de le confesser au monde.
La RESURRECTION est le message essentiel de l’Eglise et ce fut une femme que Jésus chargea en premier de porter ce message. Il lui dit : « Va trouver Mes frères et dis-leur que Je monte vers Mon Père et votre Père, vers Mon Dieu et votre Dieu. »
Pensez donc, Jésus a envoyé une femme pour proclamer le plus grand message de l’Eglise, AUX APOTRES EUX-MEMES. Pouvons-nous interdire aux femmes ce que Jésus a ordonné à une femme de faire ?
Mettrons-nous des limites au témoignage féminin pour Christ, alors que Jésus, après Sa résurrection, a choisi une femme pour porter le premier message de l’Eglise – le message le plus vital et le plus puissant du christianisme – « CHRIST EST RESSUSCITE » ?
Oserons-nous faire taire les chrétiennes ou limiter leur témoignage à une certaine classe de gens, alors que Christ S’est servi d’une femme pour proclamer le message fondamental du christianisme aux Apôtres eux-mêmes – aux chefs de l’Eglise ? Marie-Madeleine « LEUR TRANSMIT LE MESSAGE DU CHRIST ».
Les chrétiennes peuvent-elles rester silencieuses, quand tant de femmes dans la Bible ont été des messagères de Dieu ?
Serait-ce que les chrétiennes utilisent les paroles de Paul comme une excuse pour faire peu de choses, ou même rien du tout, dans le ministère de l’évangélisation ? Cela leur sert-il de paravent pour cacher leur manque de consécration et de courage pour gagner les âmes ?
Les chrétiennes vont-elles consentir à de telles limitations dans le ministère divin de l’évangélisation, alors que les femmes du monde entier affirment de plus en plus leur influence et leur efficacité dans les affaires, les sciences, la médecine, la politique et le gouvernement ?
Si j’étais une femme, aujourd’hui, je ne voudrais pas être réduite au rôle de ces villageoises du passé, tapageuses, sans culture et sans éducation, que la curiosité et l’ignorance amenaient à lancer à leur mari des questions, ou des objections qui troublaient les réunions publiques.
Si j’étais une femme, je voudrais obéir aux paroles de Jésus-Christ en dehors de l’église au moins autant qu’à celles de Paul à l’intérieur de l’église.
Si j’étais une femme, je voudrais compter, en tant que chrétienne, croyante, disciple de Christ, Son témoin – être une messagère de la résurrection, une « gagneuse d’âmes ».
Si j’étais une femme, je voudrais faire œuvre de chrétien – accomplir le travail No 1 de chaque croyant. Je voudrais réaliser que Christ vit en moi, qu’Il sert les autres par moi ; qu’Il parle par ma vie ; qu’Il aime et agit à travers moi ; que mon corps est Son corps ; qu’Il veut continuer Son ministère PAR MOI ; que « comme Dieu a envoyé Christ dans le monde, Christ m’a aussi envoyée dans le monde » Jean 17 : 18, 20 : 21.
Si j’étais une femme, je voudrais faire ce que Christ a dit aux croyants de faire, même si cela devait m’attirer des persécutions. Mon Seigneur a souffert pour moi. Je suis prête à souffrir pour Lui ».
Si j’étais une femme, je voudrais être une de ces personnes prudentes qui « entendent les paroles de Christ et les mettent en pratique » Matthieu 7 : 24, et je bâtirais mon ministère de gagneurs d’âmes sur le roc de la foi et de l’action.
Si j’étais une femme remplie du Saint-Esprit (Actes 1 : 8), je voudrais être le TEMOIN de Christ « à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre ».
Si j’étais une femme, je me réjouirais de ce que le prophète Joël a dit : « Je répandrai Mon Esprit sur TOUTE chair, vos fils et VOS FILLES prophétiseront » Joël 2 : 28, et, comme l’apôtre Pierre l’a prêché : « Sur Mes serviteurs ET SUR MES SERVANTES, dans ces jours-là, Je répandrai de Mon Esprit et ILS prophétiseront »Actes 2 : 18 ; et je serais heureuse de savoir que le mot hébreu utilisé par Joël signifie « parler ou chanter sous l’inspiration », « prédire », « transmettre un enseignement », et que le mot grec employé par Pierre veut dire « parler sous l’inspiration divine », « exercer le don de prophétie », « donner une parole inspirée ».
Si j’étais une femme, je me réjouirais de ce que Jésus n’a jamais fait de distinction entre les sexes. Je remarquerais les différentes femmes associées à la vie de Jésus et à Son ministère. Je voudrais être comme l’humble Samaritaine qui, aussitôt après avoir cru en Lui, laissa sa cruche, et évangélisa toute la ville pour Jésus. Jean 4 : 30, 39 : les gens « sortirent de la ville et ils vinrent vers Lui… Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus », et cela à cause du témoignage et du ministère d’évangélisation D’UNE FEMME.
Madame Osborn pense que Dieu a donné aux femmes un rôle privilégié dans la vie. Bien qu’elles n’aient pas l’entière charge du foyer, et qu’elles doivent être soumises à leur mari dans le Seigneur, elles exercent cependant une influence sans égale sur lui et sur la maisonnée.
Quelqu’un a dit : « La main qui balance le berceau est celle qui régit le monde ».
Ma femme affirme que la maternité est une grâce accordée par Dieu, un privilège sacré, qui surpasse de beaucoup toutes les récompenses et toutes les joies accessibles à l’homme.
Elle voit, dans la grâce naturelle et l’influence qu’une femme est capable d’exercer, la plus excellente et la plus efficace des vertus.
Elle dit que les femmes ont un ministère illimité, si elles veulent faire ce que Jésus leur a dit : c’est-à-dire témoigner, gagner des âmes, évangéliser ; leur champ, c’est LE MONDE. Elle déclare :
« Que nulle femme ne se préoccupe des restrictions imposées à son ministère, puisqu’aucune limite ne nous est imposée HORS DU SANCTUAIRE. »
Le ministère que Jésus a confié à Ses disciples quand Il est parti, peut seulement être exercé en dehors des églises. Heureusement pour les femmes, il n’y a ni tradition, ni passage de l’Ecriture qui interdise son ministère à l’extérieur.
Aussi le message de ce livre s’adresse-t-il aux femmes comme aux hommes. Allez au dehors, là où sont les pécheurs. Mettez-vous EN MARCHE HORS DU SANCTUAIRE, aux carrefours de notre société, sur les boulevards animés, dans les salles publiques, devant les cinémas, dans les jardins publics, sous la tente, dans les maisons, dans la cour des HLM, sous les arbres, à la sortie des théâtres, pour dire au monde : « J’ai vu le Seigneur » - et puis TRANSMETTEZ-LEUR SON MESSAGE (Jean 20 : 18 – Version Vivante).
Je n’ai pas écrit ce livre pour enseigner à gagner les âmes. Cela demanderait une étude complète.
J’ai simplement essayé d’attirer l’attention de l’Eglise sur le fait que la tradition limite son ministère aux seuls pécheurs qui viennent à l’église. Quatre-vingt-dix pour cent des inconvertis ne peuvent être évangélisés que si l’on porte l’Evangile HORS DU SANCTUAIRE. Puisque Dieu nous a ordonné de faire parvenir l’Evangile à « toute la création », nous devons porter notre message aux pécheurs, là où ils sont.
Toutefois, je consacrerai ce seul chapitre à la manière de faire ce travail. Ce n’est qu’une introduction au travail de gagneur d’âmes – ce qu’un chrétien peut dire à un pécheur pour engager avec lui une conversation bien orientée dans le sens du témoignage pour Christ et en vue du salut.
Je présente ceci afin de démontrer aux simples chrétiens combien il est facile de gagner des âmes. C’est la tradition qui complique tout.
Selon la tradition, il faudrait être « une Bible ambulante » pour pouvoir témoigner correctement. La tradition oblige le croyant à être assez compétent dans la connaissance de la Bible pour pouvoir répondre à chaque pécheur sur n’importe quel sujet en disant : « Ainsi parle le Seigneur ». La tradition impose à quiconque essaye d’être un gagneur d’âmes d’être conforme à l’image que nous nous faisons d’un saint. La tradition complique un ministère très simple. La tradition prive les chrétiens laïcs de la plus riche des bénédictions en la réservant comme un privilège exclusif à des professionnels qui, le plus souvent, sont très mal placés pour faire ce travail efficacement.
Le pasteur d’une grande église disait à son assemblée le dimanche matin : « Laissez à votre pasteur le soin de témoigner. Votre place, c’est d’être fidèles dans la maison de Dieu. » Voilà la tradition !
Le témoignage consiste en une simple conversation entre un chrétien et un inconverti à propos du plan du salut. N’importe quel croyant peut le faire. L’essentiel, c’est d’entamer la conversation sans provoquer d’opposition. Si vous apprenez à faire cela, vous pourrez gagner les pécheurs à Christ. C’est pourquoi, dans ce chapitre, je me suis limité à conseiller une technique pour aborder le sujet.
Combien de fois avez-vous désiré témoigner à quelqu’un, sans parvenir à orienter la conversation dans la bonne direction ? De peur de paraître maladroit, vous avez laissé passer l’occasion. Je veux vous aider à conduire judicieusement les pécheurs dans un dialogue propre à gagner une âme.
Voici quelques « phrases d’approche » très simples que vous pouvez utiliser dans presque toutes les circonstances pour introduire le sujet.
1 - « AVEZ-VOUS BEAUCOUP REFLECHI AUX CHOSES SPIRITUELLES ? »
Posez cette question naturellement et avec sérieux.
Son but est de centrer les pensées de l’inconverti sur les valeurs spirituelles – sans être trop brusque, ni trop direct.
Vous recherchez une conversation naturelle et détendue. Vous pouvez remanier cette question en utilisant vos propres mots. Par exemple, après quelques minutes de généralités, vous pourriez dire :
« Nous sommes venus vous rendre visite parce que nous aimerions mieux vous connaître. Marie et moi nous sommes fait beaucoup de bons amis de cette façon-là ! Nous sommes chrétiens depuis plusieurs années et nous sommes très heureux. Je ne sais pas quelle est votre attitude au sujet de Dieu, mais nous n’aurions jamais pensé que cela puisse faire une telle différence dans nos vies. Et vous, avez-vous réfléchi sérieusement aux choses spirituelles ? »
Le sujet peut aussi porter sur vos passe-temps favoris, et vous pouvez tourner la conversation de la sorte :
« Je suis heureux de savoir ce qui vous intéresse. Je suppose que c’est le meilleur moyen de mieux se connaître. Marie et moi, nous sommes chrétiens et nous menons une vie vraiment heureuse. Avez-vous parfois réfléchi sérieusement aux choses spirituelles, votre femme et vous ? »
REPONSE : Oh, je pense que oui. Pas autant que nous aurions dû, peut-être. »
Vous pouvez vous attendre à une réaction assez générale. Certains peuvent donner une réponse qui dure dix bonnes minutes ;
d’autres répondrons simplement par oui ou par non.
N’interrompez pas votre interlocuteur. Laissez-le parler. Ecoutez.
Voyez où il en est. Apprenez ce qu’il pense.
Vos « questions préliminaires » ont seulement pour but de l’amener à s’ouvrir. Votre tour de parler viendra après ces travaux d’approche, une fois que la porte sera ouverte. En écoutant attentivement ce qu’il dit, vous gagnerez le droit de vous faire écouter lorsque vous aborderez vraiment votre témoignage.
IMPORTANT : Quelle que soit sa réponse à cette première question, longue ou courte, passez à la question suivante ! Vous ne pouvez être sûr de guider la conversation que si vous vous en tenez aux questions « d’approche » que vous avez préparées.
2 - « QUEL EST, SELON VOUS, LE PLUS GRAND BESOIN SPIRITUEL DE L’HOMME ? »
Vous êtes quelqu’un qui s’intéresse à la question et non pas un grand professeur. Ecoutez sa réponse. Il se peut qu’il vous dise lui-même quel est son problème.
Restez détendu. Evitez d’être dogmatique. Votre ami commencera à avoir l’assurance qu’il peut discuter de ce sujet sans que vous exerciez la pression sur lui. Il se peut qu’il évoque lui-même son propre besoin de salut. Dans ce cas, c’est que votre approche a déjà ouvert la porte.
Vous pouvez aussi exprimer en d’autres termes votre deuxième question « d’approche » afin qu’elle entre plus naturellement dans la conversation. Par exemple :
« Vous savez, on parle tellement de nos besoins physiques aujourd’hui, mais nos besoins spirituels sont importants aussi. Quel est, à votre avis, le plus grand besoin spirituel de l’homme ? »
REPONSE : Oh, je ne sais pas ; aller à l’église et croire en Dieu, je pense. »
Vous obtiendrez toutes sortes de réponses à cette question.
Ne les interrompez pas. Ecoutez ! Cela vous donnera une bonne idée de l’attitude de la personne. Et, quelle que soit sa réponse, passez à la question suivante.
3 - « VOUS SAVEZ, D’APRES DIEU, LE PLUS GRAND BESOIN SPIRITUEL DE L’HOMME, C’EST D’ETRE SAUVE – D’AVOIR UNE EXPERIENCE REELLE AVEC DIEU…COMME DIT LA BIBLE, D’EXPERIMENTER UNE NOUVELLE NAISSANCE. AVEZ-VOUS DEJA PENSE D’UN POINT DE VUE PERSONNEL, A VOTRE PROPRE BESOIN DU SALUT ? »
Vous n’avez pas présumé qu’il était sauvé, et vous n’avez pas dit non plus qu’il ne l’était pas ; mais sa réponse doit vous renseigner.
Cela va le faire réfléchir à tel moment de sa vie où il a fait une expérience religieuse, a été convaincu de péché, ou près de mourir, etc. Cela va vous fixer sur sa condition spirituelle.
S’il est sauvé, votre question sera d’autant mieux acceptée qu’elle lui permet de vous faire part de sa propre expérience. Mais, le plus souvent, sa réponse sera :
REPONSE : Oh, certainement, un peu comme tout le monde d’ailleurs ».
Cette troisième question « d’approche »l’amènera presque toujours à raconter quelque incident. S’il parle, ECOUTEZ ! Montrez de l’intérêt ! Ensuite, quelle que soit sa réponse, passez à la quatrième question.
4 - « SELON VOUS, QUE FAUT-IL FAIRE POUR ETRE SAUVE ? »
Soyez naturel. C’est une question vitale. Sa réponse vous montrera exactement ce qu’il comprend de l’Evangile.
Le plus curieux, c’est que votre interlocuteur aimera probablement répondre à cette question.
REPONSE : |
La plupart des inconvertis diront : « Il faut toujours bien agir, faire de son mieux, payer ses factures, être bon pour les animaux, etc. » Ou bien : « Il faut aller à l’église, être baptisé et prier. » Il se peut même qu’ils en fassent une affaire personnelle et ripostent : « Oh, je ne fais jamais de mal à personne. Je n’ai pas à m’inquiéter. Tout ira bien. » |
Remarquez qu’avec cette quatrième question « d’approche », vous découvrirez si votre interlocuteur est sauvé ou non, sans qu’il s’en aperçoive. Si vous lui aviez demandé directement : « Etes-vous sauvé ? » ou « Etes-vous chrétien ? », il aurait affirmé l’être, et vous n’auriez alors pas pu mettre son expérience en question sans risquer une discussion.
Or, une fois qu’une discussion est engagée, il se peut que, tout en ayant le dernier mot, vous perdiez une conversion. Evitez donc toute dispute et tout conflit. Restez sur un terrain où vous pouvez toujours paraître d’accord, tout en continuant à orienter la conversation à votre gré.
EXCEPTION : Si votre interlocuteur répond à votre quatrième question par une honnête confession telle que : « Oh, je ne sais pas », ou « C’est difficile à dire », alors laissez la cinquième question de côté et montrez-lui, à la place, la Parole de Dieu.
Mais, le plus souvent, votre quatrième question le fera parler, parce que la plupart des gens ont une opinion bien arrêtée et croient, en général, qu’il faut faire de bonnes œuvres. Quand il vous donne son opinion, ECOUTEZ-LA ! Il est essentiel pour vous de savoir ce qu’il pense. Passez ensuite à votre cinquième question d’approche.
5 - « OUI, VOUS AVEZ RAISON, TOUT LE MONDE DOIT FAIRE CELA. MAIS, JE VOULAIS PLUTOT DIRE : QU’EST-CE QU’IL FAUT FAIRE POUR RECEVOIR LE VRAI SALUT ? »
REPONSE : |
Quoi que dise votre interlocuteur, ayez l’air de convenir que son idée est bonne (et en général, elle aura du mérite), mais ensuite, passez immédiatement à votre sixième question. |
6 - « OUI, ET VOUS SAVEZ, C’EST MÊME ENCORE PLUS SIMPLE QUE CELA. EST-CE QUE JE PEUX VOUS MONTRER TROIS OU QUATRE VERSETS DE LA BIBLE (SORTEZ TRES NATURELLEMENT VOTRE NOUVEAU TESTAMENT) QUI DISENT CE QU’IL FAUT FAIRE POUR RECEVOIR LE SALUT ? »
REPONSE : |
Généralement, votre interlocuteur dira : « Certainement, allez-y ! » ou « Bien sûr, je n’y vois pas d’inconvénient. » |
Maintenant, la porte est ouverte à votre témoignage tout simple, en cinq points.
Ne prêchez pas.
N’utilisez pas plus de trois ou quatre versets dans un livre de la Bible.
Que vos points soient précis, et visez à une décision.
Je suggérerai ces versets et ce plan en cinq points :
1. LE BESOIN DE L’HOMME – Romains 3 : 23.
2. LE CHATIMENT DU PECHE – Romains 6 : 23 a.
3. LE REMEDE DE CHRIST – Romains 5 : 8.
4. LE DON DE DIEU A L’HOMME – Romains 6 : 23b.
5. COMMENT LE RECEVOIR – Romains 10 : 9, 10, 13.
(Vous pouvez faire une remarque en face de ce versets dans la marge de votre Nouveau Testament comme une chaîne de références à suivre dans chaque conversation.)
Pendant cette partie de votre témoignage, soyez bref et ne posez pas de questions. Affirmez des faits !
Partez du principe que votre interlocuteur est d’accord.
Soyez positif et donnez l’impression que vous croyez qu’il est pleinement d’accord avec tout ce que vous dites, et qu’il est heureux de ces faits concernant le salut.
Concluez rapidement en suggérant : « Henri, ce sont là de merveilleuses vérités. Je suis sûr que tu apprécies le fait que Dieu a rendu notre salut si simple, si aisé. Dieu dit que, pour être sauvé, tu dois confesser tes péchés et demander à Christ de te pardonner. Quand tu fais cela, Il entre dans ton cœur et dans ta vie. Et Il te sauve vraiment ! »
ENSUITE, DITES CALMEMENT :
« Si cela ne t’ennuie pas, j’aimerais faire une courte prière avec toi ».
N’attendez pas sa permission. Baissez la tête et fermez les yeux – et continuez à parler :
« Pendant que je prie, j’aimerais que tu fermes les yeux et que tu baisses la tête, comme moi. Représentons-nous le Seigneur debout devant nous. Il t’aime et je sais qu’Il veut te bénir, toi et ton foyer. »
MAINTENANT, PRIEZ :
« Seigneur Jésus, merci de nous avoir donné la possibilité d’être sauvés. Aide Henri à comprendre qu’il peut être sauvé en cet instant même. Aide-le à faire appel au Nom du Seigneur Jésus. Sauve Henri, maintenant, Seigneur. Que la vraie joie du pardon et de la paix vienne en lui en cet instant. »
Si votre interlocuteur a une famille, priez Dieu de lui montrer que ses enfants ont besoin d’un foyer chrétien. Mais soyez bref et allez droit au but.
IMPORTANT : Ne terminez pas votre prière ! Ne dites pas : « au Nom de Jésus, Amen ! »Si vous faites cela, il va lever les yeux et l’occasion d’obtenir une décision peut vous échapper.
Ne terminez pas votre prière ! Recommencez simplement à parler à votre interlocuteur , en gardant la tête baissée.
Dites : « Henri, tandis que ta tête est baissée et que tes yeux sont fermés, voudrais-tu simplement demander au Seigneur Jésus de te sauver ? Tu peux le faire tout de suite. Dis seulement :
Seigneur Jésus, je confesse que je suis un pécheur ! »
Attendez qu’il le répète après vous. Vous avez fait tout ce que vous pouvez. Christ est là. C’est à votre ami de Lui dire maintenant « oui » ou « non ». S’il est attiré par l’Esprit de Christ, et s’il est décidé à suivre Christ, il commencera à prier.
Quelquefois, il se peut qu’il continue à prier sans que vous l’aidiez. Si c’est le cas, joignez -vous à lui dans votre cœur. Ou bien, il se peut qu’il répète votre première phrase et qu’il attende. Alors, soyez prêt. Continuez.
« J’invoque Ton Nom ».
« Pardonne tous mes péchés ».
« Je crois que Tu es mort à ma place ».
« Je T’accepte comme mon Sauveur personnel ».
« Je crois que Tu es ressuscité des morts selon l’Ecriture ».
« Je Te reçois dans ma vie ».
« Je crois que Tu me sauves maintenant ».
« Merci Jésus de m’avoir sauvé, Amen ! »
Après que votre interlocuteur a accepté Christ, vous pouvez l’aider de bien des façons.
Il aura alors confiance en vous, et il sentira qu’il peut compter sur vous. Il sait que vous vous SOUCIEZ de lui. Il ira sans doute volontiers à votre église, parce qu’il croit en ce que vous possédez.
Arrangez-vous pour l’emmener à l’église, ou pour l’accueillir à la porte lorsqu’il arrivera. Présentez-le à des amis chrétiens et à d’autres membres de l’église. Emmenez-le personnellement voir votre pasteur. Parlez de sa conversion à votre pasteur.
Encouragez-le à lire la Bible chaque jour.
Donnez-lui de la bonne littérature.
Rendez-lui visite de temps en temps. Lisez la Bible avec lui. Invitez-le chaleureusement à une étude biblique. Avant peu, il ira avec vous visiter d’autres pécheurs, pour apprendre comment témoigner, et bientôt ce sera un autre gagneur d’âmes que vous aurez amené dans votre église.
Maintenant, pour vous aider, voici résumées les six questions « d’approche » permettant d’entamer une conversation pour gagner une âme :
1. Avez-vous beaucoup réfléchi aux choses spirituelles ?
2. Quel est, selon vous, le plus grand besoin spirituel de l’homme ?
3. Avez-vous déjà pensé à votre propre besoin de salut ?
4. Selon vous, que faut-il faire pour être sauvé ?
5. Comment faire pour recevoir le salut ?
6. Pourrais-je vous montrer trois ou quatre versets de la Bible qui disent ce qu’il faut faire pour recevoir le salut ?
Je vous suggérerai d’apprendre ces questions par cœur, de même que les versets de l’épître aux Romains et le plan de « témoignage » en cinq points. C’est là tout ce que n’importe quel chrétien a besoin de savoir pour aller hors du sanctuaire et gagner des âmes à Christ.
« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » Daniel 12 : 3.
Je ne crois pas qu’il nous faille combattre les problèmes ; je crois qu’il nous faut les résoudre.
Au cours de notre ministère sur les champs de mission du monde, le Seigneur m’a donné, à plusieurs reprises, des solutions à quelques problèmes. Une de ces solutions a été de concevoir et de produire de véritables « stocks d’outils » pour gagner les âmes. Ces « outils pour l’évangélisation », comme nous les appelons, ont maintenant fait leurs preuves depuis plusieurs années.
C’est en pensant aux populations primitives de la brousse que j’ai écrit des traités en termes si simples qu’un enfant pourrait les comprendre – dix-huit messages différents sur le salut.
Grâce à des traducteurs spécialisés, ces messages sont déjà reproduits en plus de 125 langues différentes. Aujourd’hui, ils sortent de presse à la cadence de plus d’une TONNE par jour. Ils sont bibliques et si simples que des missionnaires de plus de 200 missions et organisations chrétiennes les utilisent et les considèrent parmi les meilleurs.
C’est par l’action de la page imprimée, que les marxistes ont réalisé leurs plus grands progrès dans le monde.
La Bible elle-même est la foi chrétienne IMPRIMEE. Nous n’avons besoin d’aucun autre argument quant à la valeur de la page imprimée.
J’en suis venu à considérer que le front intérieur est aussi un vaste champ de mission, où les pasteurs sont des missionnaires et les membres de l’église des travailleurs nationaux. C’est pourquoi nous mettons nos ‘outils’ gagneurs d’âmes à la disposition de ces pays aussi.
Ces traités sont efficaces pour les habitants de n’importe quel village, que ce soit en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe. Le message n’a pas besoin de fioritures ou d’un jargon prétentieux. Il n’a jamais été inventé d’outil plus pratique ou plus direct qu’un traité sur l’Evangile pour le simple témoignage individuel du gagneur d’âmes.
Un sourire amical, un traité offert et un mot de témoignage peuvent ouvrir la porte à l’évangélisation personnelle, et l’entrevue peut même se terminer à genoux, par la prière d’un pécheur.
Equipez vos amis chrétiens et vous-même de traités, et vous ferez ainsi le premier pas pour gagner les âmes. Ces 18 traités sur le salut sont fournis aux gagneurs d’âmes en quantité et GRATUITEMENT.
Demandez-les à notre bureau le plus proche.
L’un des problèmes rencontrés sur le champ de mission, c’est qu’au début, la majorité des chrétiens trouvent difficile de présenter fidèlement la Bonne Nouvelle à cause de leur manque de connaissance biblique.
J’étais obsédé par l’idée de permettre aux chrétiens du monde entier de faire, dans leur propre pays, ce que je ferais à leur place. J’ai donc décidé de produire un ‘outil’ qui les aiderait à s’exprimer comme des prédicateurs expérimentés. A l’aide de bandes magnétiques, je pouvais enregistrer les sermons qui s’étaient avérés les plus efficaces, et les faire traduire, par de bons interprètes, dans n’importe quel dialecte.
En fournissant aux chrétiens des lecteurs de bandes portatifs (Ensembles Lingua-Bandes), nous leur permettions de porter ces messages plus loin que je n’aurais pu l’imaginer.
Aujourd’hui, cette vision est devenue une réalité. Notre ministère par bandes magnétiques encercle le globe. Il y a plus d’âmes gagnées par nos bandes enregistrées que par notre ministère personnel. Et, tandis que les âmes sont sauvées, les travailleurs s’instruisent. Après avoir entendu ces messages plusieurs fois, ils commencent à les prêcher également, et avant peu, ils prêchent efficacement, eux aussi – et sans interprète.
Dans votre pays, vous pouvez parvenir aux mêmes résultats. Quand vous arrivez, muni de votre lecteur de bandes portatif, gagner des âmes devient une aventure passionnante.
Pensez à Paul. Il passait des journées entières à dicter une seule épître, car la main du scribe était lente. Il n’avait même pas de papier carbone ou de machine à écrire. Qu’aurait-il fait s’il avait eu un magnétophone ? Il aurait fait exactement ce que nous sommes en train de faire. Il aurait reproduit tous les messages possibles, les aurait envoyés aux quatre coins du monde pour annoncer Christ aux hommes.
Une fois équipés de bandes-sermons, même les travailleurs chrétiens qui ne sont pas eux-mêmes prédicateurs peuvent témoigner à de nombreuses âmes et les gagner à Christ.
Avec nos bandes ou cassettes enregistrées, vous pouvez tenir une croisade de deux semaines dans les salons, les salles de séjour, les prisons, les hôpitaux, ou même au chevet des malades, si vous le souhaitez. Un écouteur pour audition individuelle empêche que le bruit ne dérange les autres malades. Un amplificateur, par contre, vous permet de « prêcher » à des groupes entiers – dans des maisons de retraite, sur la place du marché et partout où il y a des auditeurs.
N’oubliez pas l’EVANGELISATION-VACANCES ! Beaucoup de gens disposent de longs loisirs qu’ils passent à la mer, à la montagne, à la campagne, ou même à l’étranger. Parmi eux, vous trouverez des milliers d’âmes qui ont besoin de la réalité du Christ. Voici un terrain idéal pour sortir votre lecteur de bandes et vos traités, et leur montrer le Seul Chemin – Jésus.
Organisez des équipes de gagneurs d’âmes parmi vos amis chrétiens et incitez-les à sortir et à vaincre. Avec le concours de ces ‘outils’ modernes, n’importe quel croyant peut amplifier son ministère pour gagner davantage d’âmes.
Dans l’Ohio, une femme de soixante-treize ans a acheté un lecteur de bandes portatif pour pouvoir, avec sa sœur de soixante-seize ans, porter l’Evangile dans les hôpitaux, la prison locale, l’hospice et chez leurs amis confinés au logis. Elle nous écrivit : « J’ai soixante-treize ans extérieurement, mais je suis toute jeune à l’intérieur et je témoigne pour le Seigneur. Nous, les têtes grises, nous pouvons faire quelque chose et nous le ferons. »
Chaque église devrait se procurer un certain nombre de lecteurs de bandes pour l’évangélisation personnelle, et les prêter à des chrétiens zélés pour le travail de Christ et ayant la passion des âmes. Combien l’église s’est peu servie de la technologie moderne !
Au moyen de cet ‘outil’, nous partageons notre voix, nos sermons, notre expérience de gagneurs d’âmes avec le reste du corps de Christ, ces milliers de simples chrétiens, dans le seul but de gagner des âmes perdues et de les ajouter à l’église.
Les livres qui libèrent du doute, qui bénissent et illuminent l’esprit sont des trésors inestimables. J’ai eu le privilège d’écrire et de publier plusieurs livres peu coûteux sur la foi, le salut, la guérison et le ministère du gagneur d’âmes.
Ces livres pour ce XXe Siècle sont un ensemble d’outils qui fortifient la foi et permettent au gagneur d’âmes consciencieux de préparer les cœurs de ceux qu’il contacte, de répondre aux questions et de dissiper les doutes, avant et après la conversion.
Ils peuvent être achetés pour être donnés ou vendus aux personnes intéressées. Une large remise est accordée sur les quantités importantes. L’église, ou n’importe quel chrétien, peut constituer une bibliothèque de prêt, pour faire circuler ces publications de la foi parmi les convertis et les personnes contactées. Si un livre nous est en bénédiction, et si nous le considérons comme important, alors, nous devons le partager avec les autres. Ces livres sont justement disponibles pour cela.
Aucun ‘outil’, ancien ou moderne, n’a récolté autant d’âmes que le Film-Miracle, tant chez nous qu’à l’étranger. Nous appelons l’évangélisation par les Films-Miracle UNE ACTION IMBATTABLE !
Dans tous les pays du monde, les rapports sont les mêmes ; rien n’attire autant les foules qu’un Film-Miracle ; rien ne retient mieux l’attention que ces documentaires saisissants ; rien ne communique le message avec plus de force que ces preuves visuelles de la puissance de Dieu en action.
Filmés sur le vif pendant de vastes campagnes d’évangélisation en plein air, ces documentaires sont sans précédent. En effet, depuis l’invention du cinéma, il ne s’était jamais tenu de réunions d’une telle ampleur et si riches en miracles.
(Sans précédent, par les éléments dont se compose chaque Film-Miracle :
1) Intérêt du voyage ;
2) Evangélisation de masse ;
3) Evidence des miracles)
Conçue lors de notre grande croisade à Java, la stratégie de filmer ces grandes croisades-miracles en action a inauguré une ère nouvelle dans l’évangélisation.
Ces films ne sont pas produits pour le divertissement spirituel des membres de l’église, mais pour attirer les inconvertis et les sans-église à entendre parler de Christ et à être convaincus de Sa puissance en ce siècle.
Les églises louent souvent un film pour une soirée, comme « bouche-trou »quand le pasteur est fatigué ou absent, ou à d’autres fins d’importance secondaire, mais cela ne suffit pas.
Les professionnels de l’industrie du film utilisent toujours leurs productions PLUSIEURS FOIS DE SUITE – jamais pour une seule soirée. Les directeurs de salles sont assez sages pour savoir que les gens racontent aux autres ce qu’ils ont vu, et incitent leurs amis à venir aussi. Les dirigeants chrétiens doivent être au moins aussi sages que les inconvertis.
Nous insistons sur le fait que nos DOCUMENTAIRES sont extraordinaires par leur impact sur la foi des gens. Il est bien difficile aux pécheurs – même athées et cyniques – de contester honnêtement la preuve de la puissance de Dieu mise en évidence dans ces films. Nous vous encourageons à les projeter, en quelque lieu que ce soit, assez longtemps pour que leur influence pénètre pour Christ tout le voisinage.
Car, ne l’oubliez pas, un DOCUMENTAIRE produit sur le public un effet totalement différent de celui d’un film de fiction. En effet, l’intrigue et le mystère, une fois dévoilés, perdent tout intérêt pour le spectateur, tandis que les mêmes gens iront voir un documentaire plusieurs fois. Ces films sont, purement et simplement, de l’EVANGELISATION EN ACTION. C’est pourquoi leur utilisation par les chrétiens est idéale pour attirer les inconvertis.
Une liste de nos films est incluse à la fin de ce livre. Procurez-vous une « Demande de Film-Miracle », et engagez-vous dans une évangélisation plus étendue hors du sanctuaire.
Ces ‘outils pour l’évangélisation’ vous ouvriront beaucoup de possibilités nouvelles. Les documentaires vous ouvriront des portes qui, peut-être, vous étaient jusqu’alors fermées.
Pendant les grandes vacances également, à la plage, à la montagne, ou dans n’importe quel terrain de camping, beaucoup viendront voir le film avec l’idée d’occuper une soirée, de « tuer le temps ». Une fois témoins de la puissance de Christ aujourd’hui, ils resteront volontiers écouter votre prédication pour apprendre comment elle peut s’appliquer à eux personnellement.
Etablissements scolaires
En considérant votre champ d’évangélisation, n’oubliez pas que ces documentaires sont extrêmement efficaces pour un ministère dans les écoles, les collèges, et les universités, les colonies de vacances, les écoles d’infirmières, les orphelinats, les maisons de redressement, les foyers de garçons et de filles, etc.
Les films seront admis à titre éducatif. Vous aurez généralement le droit de parler avant ou après la projection du film.
Je ne peux me représenter d’outil meilleur et plus convainquant pour votre témoignage à la jeune génération.
Regardez ce que fait le diable avec le cinéma ! Pensez à l’influence qu’exerce le mal aujourd’hui.
Influençons notre génération avec des films chrétiens. Il se peut que nous soyons tenus pour responsables si nous ne le faisons pas.
Institutions publiques
Les hôpitaux, les maisons de repos ou de retraite, les sanatoriums, et les foyers pour handicapés sont de merveilleux champs pour l’évangélisation. Rappelez-vous que même les sourds peuvent VOIR un film et les aveugles peuvent ENTENDRE une bande enregistrée chrétienne.
D’innombrables occasions se présentent également dans les institutions pénales : les prisons, les pénitenciers, les maisons de redressement et de correction.
Et n’oublions pas les foyers pour mères célibataires, les centres de désintoxication pour alcooliques et drogués, les grands ensembles immobiliers et les bases militaires.
Avez-vous pensé aux COLONIES DE REFUGIES ?
Partout où il y a des groupes de gens d’une autre nationalité, vous pouvez trouver un champ de mission. Nos films, bandes, traités et livres sont disponibles dans presque toutes les langues nécessaires. (En espagnol pour les pays, îles ou secteurs de langue espagnole ; en ourdou, hindi ou tamoul de l’Inde ; en mandarin ou en cantonais pour les Chinois ; en vietnamien ; en arabe ; dans les langues nationales d’Afrique ; en anglais, en italien, en allemand, etc). Il se peut que vous ayez reçu un appel missionnaire, sans avoir jamais pu partir sur le champ de mission ; voici le moyen de devenir missionnaire dans votre propre pays et peut-être de gagner plus d’âmes que si vous n’étiez allé à l’étranger.
Et il y a encore les parcs d’attractions, les foires et les expositions. Tout ceci offre des occasions remarquables. Les hôtels, les usines, les clubs, les bars, les maisons mal famées et les tavernes. Les immeubles d’habitation, les coins de rue, les parcs, les centres d’achat, les places de marché. Sur les plages, à la montagne, dans les stations de sports d’hiver ou de cures balnéaires, dans les « villages » de vacances organisées. Partout où il y a des gens, il y a des âmes à gagner !
Ces outils peuvent ouvrir les portes dans les beaux quartiers résidentiels aussi bien que dans les faubourgs les plus misérables. Les centres de réhabilitation, les locaux de l’Armée du Salut, les auberges à quatre sous, les cafés-bars sont également des portes ouvertes.
Vous pouvez montrer les films à des rencontres missionnaires, à des rallyes de jeunesse, dans les cercles d’associations de jeunes chrétiens, et partout où les jeunes se rassemblent. Quant aux jeunes en voyage, les Auberges de la Jeunesse vous offrent de grandes possibilités.
Avec un festival de Film-Miracle au centre de votre témoignage, votre église peut être mobilisée pour atteindre de nouveaux secteurs pour Christ, en utilisant livres, bandes magnétiques et traités OS/FO, pour gagner des âmes de maison en maison. Une invitation à une projection de Film-Miracle dans un endroit neutre attirera les pécheurs qui ne viendraient pas dans l’église.
Souvenez-vous que les gagneurs d’âmes actifs sont des chrétiens heureux. Un pasteur peut inciter son assemblée à aller HORS DU SANCTUAIRE pour goûter les joies de la rencontre personnelle et du ministère personnel de gagneur d’âmes.
Je crois fermement que le réveil à l’intérieur de l’église sera la conséquence d’un réveil de l’action HORS DU SANCTUAIRE.
Un philosophe français a dit : « Le public ne cherche plus la vérité à l’église ; il la cherche au cinéma. » Il voulait dire que l’église est devenue si formaliste qu’elle ne retient plus l’attention de la nouvelle génération. La jeunesse absorbe les philosophies de la vie par l’entremise du film. Comme la plupart des films glorifient le mal, le résultat, c’est une société corrompue et troublée, qui se rebelle – non parce que le cinéma est mauvais en lui-même, mais à cause de ce qu’il sert à montrer.
En 1947, le Seigneur Jésus m’apparut. Je fus dès lors convaincu que les miracles accomplis au temps de la Bible peuvent encore se produire aujourd’hui ; et que, seuls, des miracles confirmant l’Evangile convaincraient cette génération que Christ est vivant.
J’ai réalisé ensuite que, dans beaucoup de pays, les gens adorent des dieux morts, parce qu’ils ne connaissent pas le Dieu vivant ; et je me suis mis à prêcher l’Evangile aux non-atteints d’outre-mer.
J’étais persuadé que si, en masse, les sans-église étaient témoins de la puissance de Dieu, s’ils voyaient de leurs yeux les malades guéris comme au temps de la Bible, ils accepteraient Jésus-Christ comme Sauveur et deviendraient des chrétiens consacrés.
Nous avons commencé à aller de pays en pays, pour prêcher en public. Nous proclamons l’Evangile ; puis nous prions pour les malades. Chaque miracle est une preuve que Christ est réel et que Ses promesses sont vraies. Des multitudes de ceux qui ont vu ces miracles ont cru l’Evangile, et ont pris publiquement des décisions pour Christ. Par milliers, ils se sont ajoutés aux églises, partout où nous avons fait ces croisades.
LA VISION DE NOTRE « MINISTERE PAR LE FILM » était de saisir ces grandes croisades, EN PLEINE ACTION, avec son et couleurs – d’enregistrer ces messages de foi, TELS QU’ILS SONT PRECHES, et de filmer ces miracles SUR LE VIF ; puis de projeter le film dans le monde entier. Chaque documentaire serait, en fait, un témoin de ce que Jésus-Christ est le même aujourd’hui, qu’Il n’a jamais changé.
Actuellement, des centaines de ces documentaires chrétiens sont en circulation en plus de cinquante langues. Les travailleurs chrétiens du monde entier les utilisent pour attirer des foules de milliers de personnes à écouter l’Evangile. Ces ‘outils pour l’évangélisation’ sont parmi les meilleurs jamais produits pour gagner les âmes, que ce soit chez nous ou à l’étranger.
Ces films ne sont pas de la fiction religieuse jouée par des acteurs, mais d’AUTHENTIQUES DOCUMENTS DE LA PUISSANCE DU CHRIST VIVANT EN ACTION. C’est de telles preuves que notre génération sceptique a besoin pour croire en Christ.
L’industrie du film a perverti et faussé l’esprit de millions de jeunes. Des stars obsédées par la sexualité continuent à influencer la jeunesse, bien longtemps après leur mort, et cela par l’intermédiaire du film.
Ne devrions-nous pas, à bien plus forte raison, exposer la jeune génération à l’influence de l’évangélisation-miracle – non par le moyen d’une fiction religieuse, réalisée avec l’aide d’acteurs, mais grâce aux documentaires qui prouvent que Christ est vivant ?
Le modernisme, l’athéisme, le scepticisme imprègnent l’atmosphère de la plupart des établissements d’enseignement supérieur. La jeunesse d’aujourd’hui, si elle ne nie pas complètement l’existence de Dieu, hausse les épaules en disant : « Qu’est-ce que ça change ? »
Pour atteindre les SANS-EGLISE en cet âge d’or de la télévision et du film, y a-t-il un meilleur ‘outil’ que le documentaire « actualités » de la puissance de Christ EN ACTION ?
Nous avons fait de ce moyen moderne qu’est le film un des plus grands ‘outils pour l’évangélisation’. De grandes sociétés commerciales utilisent le film pour inonder de leurs produits des millions de gens au-delà des mers. Les marxistes ont démontré que le film est un de leurs instruments les plus efficaces. Hollywood l’a utilisé pour faire déferler la corruption sur toute une génération.
Aujourd’hui, le film chrétien est un des meilleurs ‘outils pour l’évangélisation’ jamais imaginé, tant à l’intérieur qu’à l’étranger.
LA FONDATION OSBORN fournit ces films aux missionnaires depuis des années, en gardant pour objectif : « Les NON-ATTEINTS d’abord ! » Mais la demande a augmenté si rapidement sur le front intérieur qu’ils ont acquis, entre les mains des pasteurs, des évangélistes, des missionnaires en congé, des écoles bibliques, ou de fidèles qualifiés, hommes et femmes, la réputation d’outils essentiels pour gagner davantage d’âmes.
Le BON SENS rend évident que le message chrétien ne se répand pas assez vite. Pour chaque âme gagnée par l’Eglise, trente nouvelles âmes naissent dans des foyers non-chrétiens.
Le monde des affaires s’empare de tout moyen publicitaire nouveau. Beaucoup de produits « de marque » sont disponibles dans les régions les plus reculées – là où l’Evangile n’a PAS ENCORE été annoncé une seule fois.
Nous nous lamentons bien souvent de la propagation du mal ; cependant, il existe des possibilités « formidables » pour le gagneur d’âmes, à condition de saisir les occasions qui s’offrent. Beaucoup de gens sont si préoccupés par les portes fermées, qu’ils deviennent aveugles à celles qui sont ouvertes.
Les marxistes se sont emparés de tous les moyens modernes et ont développé des techniques de propagande colossales qui influencent efficacement des nations entières. Les films, les bandes magnétiques et la page imprimée ont, pour eux, beaucoup plus de valeur que les bombes, les tanks et les fusils. Leur doctrine a déjà pénétré des milliers de villages où l’Evangile n’a jamais été prêché. Pourquoi les marxistes les ont-ils atteints si vite, alors que l’Eglise a si longtemps échoué ?
L’Eglise n’a pas seulement à faire face à ce défi sans cesse croissant à l’étranger. Sur le front intérieur, la foi biblique fait face à l’infiltration de l’athéisme et du cynisme. De l’école primaire à l’université, l’influence CONTRE la foi en Dieu s’intensifie graduellement, au point que beaucoup de jeunes venus de foyers chrétiens retournent chez eux – athées jusqu’au bout des ongles.
S’il est sage, le prédicateur de l’Evangile comprendra que l’influence du siècle est implacable. Télévision et cinéma injectent chaque jour leur poison dans les veines de la jeunesse. Une émission télévisée de trente minutes, habilement présentée par un athée, peut détruire plus de foi dans le cœur des jeunes que ne peut en rétablir en une génération une église moderne et sans miracles.
Le temps ne joue pas en notre faveur. Les églises doivent être sur leurs gardes, si nous nous soucions de ceux qui ne sont pas évangélisés. Ces ‘outils’ de gagneurs d’âmes, fournis par la Fondation Osborn, sont des TALENTS pour les simples chrétiens, les évangélistes, les pasteurs, les écoles bibliques et les églises. Leur disponibilité implique une responsabilité !
Nous ferions mieux de ne pas rêver aux occasions qui se présenteront peut-être demain. Nous ferions mieux d’agir aujourd’hui, en utilisant ce qui est disponible pour accroître notre rayon d’action pour gagner des âmes.
L’homme dont parle Matthieu 25 : 14-30, remit ses biens entre les mains d’autres serviteurs de Dieu.
Je prie pour chaque chrétien, évangéliste, missionnaire, pasteur ou prêtre de paroisse – qu’une fois mis au courant de l’existence de ces « talents », il les utilise pour « gagner beaucoup d’autres talents » ; son Maître lui dira certainement : « C’est bien, bon et fidèle serviteur. »
« Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance ».
Homme ou femme, garçon ou fille, que Dieu vous aide à découvrir de nouvelles voies pour gagner des âmes. Qu’Il vous accorde de vous APPROCHER DE CE CHAR, et de vous mettre en marche hors du sanctuaire. Que le Saint-Esprit vous envoie chercher les âmes qui désirent ardemment connaître la vérité de Jésus-Christ.
Puisse votre message proclamer le Christ comme l’a fait Philippe (Actes 8 : 32-33), jusqu’à ce que les hommes vous disent ce qu’a dit l’eunuque éthiopien : « Je CROIS que Jésus-Christ est le Fils de Dieu ».