CHAPITRE DEUX

> La deuxième fois

Elisée, l’homme de Dieu, était le fils de Shaphat. Il était cultivateur. C’est alors qu’il travaillait dans les champs que le prophète Elie le choisit pour être son disciple et son serviteur. Quand Elie monta au ciel dans le tourbillon, Elisée continua la mission de son maître. Elisée était exactement comme Elie: un Yhaviste. Il a certainement joué un rôle important dans le coup d’état qui a placé le général Yéhu au pouvoir. Le général Yéhu était aussi un Yahviste. En lisant La Bible on se rend vite compte que la vie d’Elisée est encore plus remplie de miracles que celle de son maître Elie. C’est Elisée qui a assaini les eaux, a puni miraculeusement des jeunes gens insolents et a donné tout aussi miraculeusement de l’huile à la veuve. Il ressuscite le fils de la Shunamite, rend mangeable un plat empoisonné, multiplie des pains et guérit Naaman le lépreux. C’est Elisée qui fait remonter le fer d’une hache à la surface de l’eau.

 

> Même mort...

 

Même mort Elisée fit des miracles. Un jour comme on enterrait un homme, les Moabites surgirent. Ceux qui avaient la charge de l’ensevelissement prirent peur et jetèrent l’homme mort dans un sépulcre  devant lequel ils passaient. Il se trouve que c’était le tombeau d’Elisée. Au moment où le corps mort toucha celui d’Elisée, il reprit vie et se leva sur ses pieds.

 

Elisée était un homme qui se trouvait à la tête des prophètes de cette époque. Il prenait une part active dans les guerres contre les ennemis du peuple de Dieu. Mais Elisée était aussi apprécié dans les pays voisins. Il était sollicité par des rois étrangers et il alla même jusqu’à prophétiser sur la royauté de Ben-Hadad. Elisée est aussi l’artisan du renversement de la dynastie d’Achab qui avait fait tant de mal à Elie.

Elisée avait vraiment l’esprit d’Elie. Il était fort, et savait être rempli de compassion pour les Israëlites aussi bien que pour les étrangers.

 

Elisée avait l’esprit d’Elie, mais il n’était pas Elie. Elie avait la carrure au-dessus. Elisée ne fut pas enlevé au ciel comme son maître, mais il mourut de la maladie dont il était atteint.

 

Quand il mourut, l’esprit d’Elie retourna au Père et y demeura jusqu’au jour de la naissance d’un petit garçon qui se nommait Jean.

> La troisième fois

Jean était le fils d’un prêtre Juif qui se nommait Zacharie et d’Elisabeth. La naissance de Jean a été annoncée d’une façon magnifique par les prophètes.

Et quand Jean commença son ministère on lui demanda qui il était. Il répondit simplement qu’il était la voix de celui qui crie dans le désert : « Aplanissez le chemin du Seigneur ! » En disant cela, il ouvrait les yeux de ceux qui aimaient la vérité et fermait les yeux des autres. En effet, Jean savait très bien qui il était et quel esprit l’animait. Il était Jean, avec l’âme de Jean, mais son esprit était celui d’Elie. Aussi quand des malveillants lui demandèrent s’il était Elie, il répondit: « Non je ne le suis pas. » Il ne mentait pas. Il n’était pas Elie. Il ne l’était pas plus qu’Elisée ne l’avait été. Il leur répondit simplement qu’il était celui dont Esaïe le prophète avait parlé longtemps avant.

Jean a fait le lien entre lui-même et celui qu’Esaïe avait annoncé. Mais ceux qui étaient là à entendre Jean leur dire qui il était, se posaient encore bien des questions.

 

Que disaient les Saintes Ecritures au sujet de cette voix qui crie dans le désert ?

Elles disaient que cette voix annonçait la venue de Dieu en Personne. Toutes les collines devaient être abaissées et toutes les vallées exhaussées, c’est-à-dire : élevées.

Les envoyés des Lévites et des sacrificateurs étaient gênés. Qu’allaient-ils bien pouvoir raconter en rentrant ce soir ?

Ils s’imaginaient devant ces dignitaires religieux, leur disant : « Voilà messieurs, nous sommes allés au désert et nous avons rencontré Jean, le fils de Zacharie votre collègue. Il nous a dit qu’il était l’incarnation de la prophétie d’Esaïe 40. Il dit qu’il est en train de préparer la venue de... Dieu. »

 

> Grave scandale dans un verre d’eau !

Ce groupe de religieux déjà divisés entre eux, voyait naître sous leurs yeux, un problème qui risquait bien de mettre leur position professionnelle et sociale en danger. En effet, si Dieu vient en Personne, à quoi serviront les religieux ?

Car les religieux qui connaissaient le sens caché des termes employés par les prophètes, savaient très bien que, dans le langage prophétique, les montagnes et les collines représentent les systèmes établis et que les vallées représentent ce qui est bas, le peuple.

Donc, Jean disait, « Je suis venu pour préparer la venue du Messie qui est Dieu en Personne et les religieux vont devoir s’abaisser, céder la place pour que les gens du peuple puissent avoir enfin accès auprès de Dieu sans intermédiaire. »

 

C’est très exactement ce qu’Esaïe avait prophétisé, et c’est très exactement ce qui était en train de se manifester à ce moment précis de l’histoire.

 

Oui, Dieu avait décidé que pour préparer Sa première venue sur terre, Il aurait encore une fois recours à l’esprit d’Elie.

 

Jean-Baptiste était terrible comme Elie et comme Elisée. Il disait des choses qui faisaient peur aux religieux infidèles. Il ne mâchait pas ses mots. Jean-Baptiste trouva sa Jézabel en la personne de la maîtresse du roi Hérode. Et il en fit tant qu’à la fin il mourut de mort violente. (Il est à noter que jamais la mort violente d’un homme n’a prouvé qu’il était rejeté de Dieu. Certains religieux répandent cette fausse croyance, c’est tout simplement honteux de le faire !)

 

Il baptisait au Jourdain et c’est-là que les foules venaient à lui. Il avait avec lui l’esprit et la puissance d’Elie.

 

Jésus rendra témoignage de cela en disant qu’Elie était déjà venu et que les incrédules ne l’avaient pas reconnu et qu’ils l’ont traité comme il l’ont voulu.

 

Jean baptisait du baptême de repentance.Il annonçait l’avènement du royaume des cieux.

 

Il baptisa Jésus-Christ pour accomplir ce qui était juste.

 

C’est Jean qui présenta Jésus-Christ au monde.Et quand il Le présenta, cela signifiait quelque chose de très important. Présentant Jésus-Christ comme Celui pour qui il avait lui-même préparé la route, Jean disait donc : « Je vous présente Dieu venu en chair pour être l’Agneau qui ôte le péché du monde. »

 

En effet, il savait, et avait dit à ceux qui voulaient l’entendre, qu’il était la voix qui crie dans le désert : « Préparez au désert le chemin de l’Eternel! » (Mat:3/3)

 

Ceci dit, cela signifiait donc qu’une autre prophétie d’Esaïe continuait à s’accomplir. C’était celle qui disait : « ... car un enfant nous est né, un fils nous est donné, (Jésus-Christ), et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père-Eternel, Prince de la Paix. (Es:9/5)

 

C’est exactement cela qui faisait peur aux religieux. C’est pourquoi, quand ils voulurent le lapider, Jésus leur demanda : « Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de Mon Père; pour laquelle me lapidez-vous ? »  Les Juifs lui répondirent : « Ce n’est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi qui es un homme, tu te fais Dieu. » (Jn:10/33)

 

Les religieux avaient donc très bien compris ce que Jean-Baptiste avait dit et avaient aussi bien saisi que Jésus se présentait comme Dieu sans pour autant le dire clairement.

 

Voici qu’ils avaient là, devant eux un homme nommé Jean et qui leur disait :  « Jésus-Christ est Dieu. Je suis son précurseur. »

Il fallait un esprit bien trempé pour dire de telles choses devant un tel public. Car en fait, qu’y a-t-il de plus dangereux qu’un religieux qui sent son autorité menacée ? L’histoire nous montre malheureusement, et encore de nos jours, de quoi sont capables les religieux aussitôt qu’on les laisse faire.

Je suis certain qu’au cours de votre vie, vous avez vous-même rencontré de ces  religieux qui se comportent comme des petits rois. Ils sont autoritaires, se cachent continuellement derrière les Saintes Ecritures pour empoisonner la vie des gens, mais n’accepteront jamais de vivre avec ces gens. Ils sont des roitelets sans vrai royaume. Ils ont juste un auditoire le dimanche matin. Et certains d’entre eux n’ont qu’un petit auditoire, mais on dirait en les écoutant, que Dieu compte sur eux pour que le monde tourne. Grâce à Dieu, dans notre pays, ces gens-là n’ont que l’autorité qu’on veut bien leur donner et ils ne peuvent plus allumer les bûchers.

 

Jean-Baptiste était un authentique envoyé de Dieu. Sa venue avait été annoncée par les prophètes qui l’avaient précédé. Et s’il criait contre le désordre établi et protégé par les religieux infidèles de son temps, c’est parce que Dieu avait mis en lui un esprit juste, capable de le faire : celui d’Elie.

C’est pourquoi Dieu avait décidé d’envoyer l’esprit d’Elie dans le fils de Zacharie et d’Elisabeth. Jean accomplit merveilleusement sa mission.

Son âme (Mat:11/2-3) fut troublée vers la fin de sa vie et Jean se tourna vers Jésus pour recevoir des éclaircissements. Et Jésus déclara que jamais la terre n’avait porté un homme de la valeur de Jean. Quel hommage !

 

 retour page index